« L’impression que tout le stade joue le jeu », l’atmosphère de l’enceinte du LOSC jugée par Benjamin André | OneFootball

Le LOSC et le RC Lens se retrouvent ce samedi dans l’enceinte du Stade Bollaert-Delelis, dont l’ambiance est souvent vantée par son public. Qu’en est-il de la ferveur lilloise ?

Quatre titres de champion de France, six coupes de France et un Trophée des Champions pour le LOSC, un titre de champion de France et une coupe de la Ligue récoltés à Lens, il n’y a pas photo si l’on regarde l’armoire à trophées et le palmarès des deux grandes formations qui se disputent la suprématie nordiste ce samedi, à 21 heures, à l’occasion du 99e Derby du Nord de l’histoire en Ligue 1.

Ainsi, le plus souvent au vu de cet écart béant, c’est la ferveur qui sert de comparatif dans les Hauts-de-France. Dans l’Artois, on s’apprête à accueillir un 53e match officiel de suite à guichets fermés. Une sacrée série qui plaçait le club Sang et Or à la cinquième place des affluences moyennes de Ligue 1 la saison dernière (37 617). Ces données pourraient faire pâlir plus d’une écurie, mais pas le LOSC qui recensait la saison dernière la 4e meilleure affluence moyenne de Ligue 1 (39 701 spectateurs). Pour autant, malgré 30 000 abonnés (hausse de 16%) sur cet exercice 2024-2025, les clichés persistent sur la ferveur lilloise.

Dans un article destiné à comparer les deux camps, Dogues et Sang et Or, le journal L’Équipe qualifie la formation lilloise de « force émergente » au vu des récentes folles soirées vécues dans les travées de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. Mais quoi de mieux que d’interroger les acteurs du jeu, ceux qui la vivent ou la subissent sur le rectangle vert, pour faire un état des lieux. De passage en conférence de presse ce vendredi, Benjamin André a été le témoin idéal. Le capitaine du LOSC, présent sous ses couleurs depuis 2019, est heureux de pouvoir constater une réelle évolution dans les tribunes.

« C’est vrai que l’on sent une atmosphère un peu plus prenante, pesante, et quand on est joueur, c’est vraiment top quand on se sent pousser. Je pense aussi qu’il y a une meilleure communication entre les supporters et le club. Il y a même des choses qui se passent parfois entre les supporters et nous-mêmes, joueurs. Peut-être que c’est ce qu’il manquait pour créer des liens, une atmosphère et une force de club un peu plus importante », débutait le milieu de terrain.

Benjamin André poursuit : « Je pense aussi qu’il y a des bons résultats et ça aide. On voit qu’une jeune génération s’identifie un peu plus avec nous par rapport au titre (2020-21) et à la Coupe d’Europe. Je pense que des matchs marquent un peu plus que d’autres et le fait d’aller loin sur la scène européenne, comme on a pu le faire l’année dernière, ça aide et amène de la ferveur. Au-delà des kops que l’on peut facilement identifier. J’ai l’impression que tout le stade joue le jeu maintenant. On sent que ça pousse un peu de partout. Encore une fois, à Lille, il y a aussi de la passion », concluait-il ainsi, avec un grand sourire.