LOSC : « Ce n’est pas le hasard », Genesio ne veut « pas mettre de frein » à l’éclosion de Fernandez-Pardo | OneFootball

Encore décisif contre Brann, jeudi, et toujours parmi les attaquants du LOSC les plus en vue depuis le début de saison, Matias Fernandez-Pardo confirme son nouveau statut de cadre du secteur offensif. Bruno Genesio, qui a toujours été très exigeant avec son joueur, applaudit la progression de l’attaquant espagnol.

Matias Fernandez-Pardo fixé sur un côté ?

Entre les deux hommes, les discussions se sont multipliées durant l’été. D’un côté, un entraîneur exigeant envers un joueur au talent immense, mais encore brut ; de l’autre, un jeune homme avec des envies pas forcément dans le sens de celles de son coach. Avec, au centre des débats, son positionnement : quand son coach voyait encore en lui un ailier avant tout, le joueur et son entourage s’imaginaient plutôt avec un rôle axial. Comprendre : un poste où il est, sur le papier, plus facile de noircir la feuille de statistiques.

« Je pense qu’il doit arrêter d’écouter trop de gens autour de lui qui lui font croire qu’il ne peut jouer qu’avant-centre. Beaucoup de gens autour ne donnent pas forcément que de bons conseils, pensant plus à leur intérêt personnel qu’à l’intérêt du joueur », clamait fermement Bruno Genesio fin août, rappelant que ses deux meilleurs matches avec le LOSC l’avaient été sur un côté : « À droite à Bologne et à gauche à Nice ». Jeudi encore, face à Brann, l’Espagnol a tout connu : un poste d’avant-centre dans une attaque à deux pointes en première période, puis successivement un rôle d’ailier droit puis d’ailier gauche durant le second acte.

Avec un constat clair et pas nouveau : l’Espagnol s’est montré plus performant sur un côté. « Mon poste préféré ? Ça dépend plus du match et de l’adversaire : est-il bloc bas, laisse-t-il beaucoup d’espaces dans le dos », assumait le principal intéressé jeudi soir, après la victoire face au club norvégien où il s’était montré décisif… en exploitant la profondeur en transition rapide. « Son poste ? Ça dépend de plein de choses : de la disponibilité des uns et des autres, de l’adversaire, de ce que j’ai vu à l’entraînement, des associations que je veux faire aussi offensivement », liste l’entraîneur du LOSC qui, même s’il n’en fait pas une priorité, n’a jamais nié sa capacité à évoluer en pointe.

Le début de saison, les bases d’une future explosion au LOSC ?

« C’est intéressant pour un coach d’avoir un joueur qui peut jouer à plusieurs postes d’un match à l’autre, à l’intérieur du même match, se réjouit-il. C’est vrai qu’il a un profil qui, pour l’instant, est mis en valeur lorsqu’il y a un peu plus d’espaces, de la profondeur et que l’adversaire est un peu plus haut sur le terrain. Mais je pense qu’il doit être capable et qu’il peut être aussi très utile face à des blocs bas, parce qu’il a cette capacité d’élimination aussi sur des petits périmètres. Il ne faut pas lui mettre de frein. Il a toutes les qualités pour évoluer dans différents styles de jeu. »

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Toujours très exigeant avec son joueur, notamment dans son investissement au quotidien et le « travail invisible », Bruno Genesio est « content de ce qu’il fait et de ce qu’il montre depuis le début de saison ». « C’est un garçon en qui on croit beaucoup, avec qui on a beaucoup travaillé et échangé pour qu’il prenne conscience de ses capacités et de son potentiel, reprend-il. Je pense qu’il est sur la bonne voie, qu’il commence à en prendre conscience mais aussi à l’exprimer de manière beaucoup plus constante dans un match ou dans une série de matches. »

Et de conclure : « Ce n’est pas le hasard : il travaille plus et mieux à l’entraînement depuis ce début de saison, il est récompensé. Maintenant, comme je dis souvent, on juge sur la durée. Il a tout pour continuer ». Dès ce dimanche, face à l’OL, pour une quatrième titularisation en quatorze jours.

Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport