LOSC – Dinamo Zagreb : « L’objectif est de tuer l’adversaire », la réaction de Thomas Meunier | OneFootball

Toujours aussi affable et pertinent au micro, Thomas Meunier s’est présenté en zone mixte après le succès autoritaire du LOSC face au Dinamo Zagreb (4-0), ce jeudi soir. L’occasion pour le latéral belge de souligner le sérieux et la volonté d’enfoncer le clou des Dogues.

Thomas, entre la victoire et la différence de buts, le travail est bien fait…

Oui, bien sûr. C’est un match très appliqué, très sérieux, très consciencieux. Je ne pense même pas qu’on ait concédé une seule occasion. On a marqué 4 buts, on aurait pu en mettre plus. On a été très professionnels. Ça nous tenait à cœur de rectifier un peu le tir après les deux défaites contre le PAOK (3-4) et l’Étoile Rouge (1-0). C’est chose faite ce (jeudi) soir, avec 9 points. Le but, c’est quand même de passer au tour suivant, si possible via le top 8. Et ce soir, on a montré qu’on n’avait pas abandonné.

Avez-vous trouvé un LOSC avec un autre visage dès le début de match ?

Non, les dix premières minutes m’ont un peu frustré : beaucoup de déchet technique, beaucoup de pertes de balle, de contrôles ratés, etc. On a eu du mal, je trouve, à rentrer dans le match. Et puis petit à petit, on est parvenu à poser un peu plus notre jeu, à créer des occasions. On a fait beaucoup plus de mouvements offensifs vers le but, histoire de créer des décalages et des occasions. Et en deuxième mi-temps, l’entame a été parfaite.

Entre le Paris FC (4-2) et le Dinamo Zagreb, on a l’impression que la trêve vous a fait du bien…

C’est prometteur. Après, je pense que Lille a quand même un certain statut à assumer. Ici, à domicile contre le PFC, Lille doit gagner. Ici, à domicile contre le Dinamo, Lille doit gagner. Maintenant, il y a Marseille qui vient (le 5 décembre), c’est un autre morceau. Il y a les Young Boys (11 décembre), Le Havre (ce 30 novembre), etc. Il y aura aussi la Coupe de France. On va voir, on ne va pas mettre la charrue avant les bœufs. Mais en tout cas, l’entame depuis la trêve internationale est quand même assez intéressant.

Aviez-vous en tête la différence de buts dans la course au top 8 ?

Non, pas du tout. Ici, c’est juste un réel objectif de pouvoir marquer le plus de buts possibles, de créer le plus d’occasions possibles. Parce qu’on a vu quelques fois cette saison, notamment à Nice (défaite 2-0) par exemple, qu’on pouvait créer énormément d’occasions sans parvenir à les concrétiser. Mais on voit aussi que quand on arrive à faire ce 1-0 en début de rencontre (21′), on parvient à enchaîner. Donc il y a peut-être un petit truc à faire de ce côté-là. Mais l’objectif principal, c’est vraiment de tuer l’adversaire quand on en a l’occasion, d’être dominant et juste. Montrer qu’on est Lille, qu’on a un statut et qu’il faut le préserver.

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Comment expliquez -vous que ça n’avait pas été le cas sur les deux derniers matchs de Ligue Europa ? Où la différence se situe-t-elle ?

Par exemple, à l’Étoile Rouge, on a aussi trois ou quatre grosses occasions qu’on n’arrive pas à concrétiser. Et puis on prend ce pénalty à deux minutes de la fin. Voilà, un peu de malchance, un manque de réussite. Mais pour le reste, ce n’étaient pas des matchs où on était exécrables, mais des matchs où il manquait ce petit supplément d’âme qui faisait qu’on avait vraiment envie d’abattre l’adversaire, comme on l’a vu aujourd’hui par exemple. Et c’est là où on doit aussi, au niveau mentalité, être un peu plus intransigeant envers nous-mêmes et un peu plus sans pitié.

Malgré le score, ce n’est pas votre meilleur match, d’une certaine manière…

Après, j’ai trouvé le niveau de l’implication très, très bon. Pouvoir marquer quatre buts et préserver notre but, ce n’est pas donné à chaque fois. Et puis en plus de ça, on a créé énormément d’occasions. Les remplaçants aussi ont fait la différence. On voit qu’on peut compter sur tout un groupe, pas seulement 11 joueurs. Pour moi, un match référence en Europa League, c’est par exemple l’AS Roma, qui était vraiment parfait, même si on n’a pas marqué 15 buts.

Mais là, j’ai trouvé que, malgré l’enchaînement des matches, le niveau était là, le rythme était là, avec beaucoup de courses. On a très très peu calculé physiquement. Et même quand on menait, on avait envie d’aller plus loin. Bien sûr, des fois, la dernière passe, la dernière touche, ce n’est pas toujours parfait, mais c’était assez positif. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT

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Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport