LOSC : « Très proche des joueurs » et « honnête », le management « humain » de Bruno Genesio a fait ses preuves | OneFootball

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·04 de janeiro de 2025

LOSC : « Très proche des joueurs » et « honnête », le management « humain » de Bruno Genesio a fait ses preuves

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Adepte d’une idée protagoniste du football, Bruno Genesio n’est pas qu’une référence en matière technico-tactique en Ligue 1. Le technicien de 58 ans s’est aussi hissé parmi les meilleurs entraîneurs français par un relationnel assez spécifique avec ses joueurs, fortement basé sur l’humain et la communication saine.

Bruno Genesio, un manager d’élite ?

Il suffit de regarder les accolades d’après-match avec Nemanja Matic (Lyon), Ibrahim Salah (Brest) ou ses anciens joueurs rennais, ou encore d’écouter les lauriers tissés par Mathieu Valbuena à son sujet, pour comprendre les qualités de management ancrées en Bruno Genesio qui ont marqué les esprits partout où il est passé. « Je pense que je l’ai toujours eu en moi parce que ça me paraît essentiel dans notre activité, estime le principal intéressé, interrogé à ce sujet en conférence de presse ce vendredi. Je dis souvent la première qualité d’un bon manager est l’empathie. Vous avez que onze joueurs qui débutent et vous avez un groupe de 24, 25, 26 joueurs à gérer. Si vous n’êtes pas capable de considérer tout le monde… »


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J’essaie en tout cas d’être le plus juste possible et de considérer tout le monde, y compris ceux qui ne jouent pas du tout.Bruno Genesio, entraîneur du LOSC

Très inspiré par Carlo Ancelotti, dont la gestion humaine l’a profondément marqué durant une semaine d’observation passée au Real Madrid il y a quelques années, le technicien de 58 ans érige l’aspect humain au-dessus de tout. « Parfois, on a pu oublier des choses, mais j’essaie en tout cas d’être le plus juste possible et de considérer tout le monde, y compris ceux qui ne jouent pas du tout, expose-t-il. Quand je dis “considérer”, c’est parfois leur glisser un petit mot d’encouragement, leur parler de leur situation. Cela me semble essentiel parce qu’on est tous des êtres humains avant d’être des joueurs de football ou des entraîneurs. On est lié à des objectifs de résultats et jugé là-dessus la plupart de temps, mais je considère que l’aspect humain est très important dans la performance. Je pense que c’est aussi ma façon d’être et mon caractère, et que je n’ai pas envie de le changer. »

Benjamin André et le groupe valident

Une continuité dans sa gestion qui ne dérangera pas son groupe, bien au contraire. « Le coach est très proche des joueurs, décrit Benjamin André, capitaine d’un effectif qui l’a adoubé. Surtout, il est honnête, je pense qu’il ne ment pas, c’est ce qui le caractérise. Quand on ne ment pas aux joueurs et qu’on est honnête, on a déjà gagné quasiment 90% de leur confiance. Après, il a des choix à faire, il ne peut pas mettre tout le monde d’accord parce qu’il n’y a que onze noms à coucher sur le terrain, mais il arrive à maintenir cette osmose et cette mentalité, il a envie de tout gagner. Il tire vers le haut, il sait dire quand cela ne va pas, mais il sait aussi dire quand c’est bien. Même dans certains moments où on était un peu critiqué et où ce n’était pas le top, comme au début de saison, il a su tempérer et calmer les choses. »

Une force en « trois points essentiels », Bruno Genesio décrypte la progression du LOSC

Et de poursuivre : « Je pense que les joueurs se sentent en confiance avec lui, ils savent qu’ils peuvent aller dans son bureau, discuter. Je dirais que c’est un management un peu à l’ancienne. Je pense qu’il s’appuie beaucoup là-dessus, sur sa relation avec les joueurs. On rigole aussi pas mal à l’entraînement, il y a quelques blagues avec lui et son staff, on a quand même une certaine proximité. C’est appréciable, évidemment ».

L’équilibre proximité – autorité savamment trouvé

Une proximité qui n’est pas l’ennemi de l’autorité. « Cela ne m’empêche pas d’en avoir, affirme Bruno Genesio, à condition de trouver le juste équilibre. L’autorité n’est pas forcément en hurlant ou en tapant sur les uns ou sur les autres, elle est aussi dans les prises de décision et dans les idées de jeu qu’on porte. Les joueurs sont des spécialistes, on peut pas leur raconter de bêtises. On les observe, mais eux aussi nous observent et je pense que l’autorité vient aussi de ce qu’on leur propose et de ce qu’on met en place, même s’il m’arrive parfois de hausser le ton ou de “sanctionner” quand il y a des écarts de conduite sur des règles qui sont bien définies. »

Rémy Cabella, Jonathan David et Thomas Meunier peuvent en témoigner. Pour la réception de Paris début septembre, ils avaient été écartés pour non-respect du règlement intérieur. Une décision acceptée malgré l’importance du rendez-vous, la défaite finale (1-3) et le peu de vécu, à l’époque, de Bruno Genesio sur le banc du LOSC.

Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle

Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

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