Matthieu Udol : « Je me suis très vite senti comme si j’étais là depuis longtemps » | OneFootball

Arrivé avec son statut de joueur polyvalent, Matthieu Udol a disputé ses premiers matches avec le Racing dans la peau d’un axial gauche, en digne successeur de Facundo Medina. Mais après la blessure de Deiver Machado, l’ancien Messin a basculé un cran plus haut. Un rôle qui lui sied parfaitement et qu’il n’a plus quitté. Avec son physique robuste, il tient la cadence.

Lensois.com : Matthieu Udol, à votre arrivée à Lens, vous vous attendiez à jouer autant dans le couloir gauche ? Je savais que je pouvais évoluer aux deux postes, à la fois axial gauche ou piston gauche. Avec les différentes absences qu’il y a pu y avoir – Jo (Gradit), notamment, suspendu lors de la première journée – j’ai commencé axe gauche. Puis Macha’ (Machado) s’est blessé rapidement, ce qui a changé l’équipe, et cela s’est enchaîné comme ça. J’étais préparé avant même d’arriver : je savais ce que le club attendait de moi et que j’avais cette polyvalence. Les matches se sont ensuite enchaînés, et avec le coach, nous avons discuté de l’endroit où je me sentais le mieux entre les deux postes. Il se trouve qu’en tant que piston gauche, je me sens plutôt bien, et cela me permet d’évoluer dans un rôle un peu plus offensif. C’est sûr qu’au niveau de mon intégration, avec un noyau de joueurs présent depuis longtemps, je me suis très vite senti à ma place. Et sur le terrain, ça s’est ressenti également. Je ne m’attendais pas forcément à ça, je n’avais pas d’attente particulière, mais très vite, j’ai eu l’impression d’être là depuis longtemps. Ça se confirme dans le jeu. J’en suis très content.

Vous êtes très affûté physiquement, bien équilibré. Est-ce un travail qui fait suite à vos blessures aux genoux ? Plus jeune, j’étais costaud mais pas autant. Forcément, j’ai pris quelques kilos depuis le début de ma carrière. Et c’est vrai que, suite à mes blessures, j’ai beaucoup plus travaillé en salle. Le fait de rester équilibré, haut comme bas du corps, est très important. Je travaille là-dessus tous les jours. Pas forcément avec de la grosse musculation : on pourrait croire que je passe des heures en salle, mais ce n’est pas le cas. J’ai simplement des routines quotidiennes à différents niveaux. Disons que j’y consacre environ trois quarts d’heure par jour.

En quoi est-ce différent de ce que vous avez connu à Metz ces dernières années ? Ici, il y a un peu plus de staff. Pour travailler les “extras” en salle avant l’entraînement, on en fait davantage. Après l’entraînement aussi, on bosse pas mal. Mais tout part d’abord des exigences du coach et de son staff dans le jeu. Peut-être qu’à Metz, on pressait un peu moins. On était davantage dans la construction du ballon, notamment la saison dernière, même si cette idée continuait à être appliquée cette saison. À Lens, on est une équipe qui veut jouer, mais aussi presser fort et essayer d’épuiser l’adversaire en mettant beaucoup d’intensité. Donc la base vient de ce que le coach demande. Et en plus de ça, on a pas mal de travail complémentaire.

Propos recueillis par Eloïse De Mester à la Gaillette Gervais Martel.