Girondins4Ever
·13 de março de 2025
Michel Audrain (Avranches) : « J’aurais dû écouter Aimé Jacquet, qui souhaitait que je reste aux Girondins »

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·13 de março de 2025
Dans une interview pour Girondins4Ever, l’ancien joueur offensif des Girondins de Bordeaux, désormais entraineur d’Avranches, Michel Audrain, est revenu sur son départ du FCGB pour Marseille en 1985, alors qu’Aimé Jacquet souhaitait le conserver.
« C’est une anecdote que j’ai toujours en tête. J’étais en fin de contrat, j’avais signé trois ans aux Girondins. Bernard (Lacombe) avait 34 ans, et il était gêné avec son genou à la reprise. Je suis parti début juillet. J’ai été contacté par Marseille avec Tonio Martinez, et Aimé m’a dit ‘non, resigne, reste une année ou deux, tu es jeune’. Oui, j’avais 24-25 ans, mais je voulais jouer un peu plus souvent, je voulais être un peu plus considéré comme un titulaire… Il m’a dit ‘mais non, Bernard a 34 ans, il ne jouera pas tous les matches, tu en feras un peu plus’. C’est vrai, j’aurais dû l’écouter… Même Jean Tigana m’avait dit de rester parce que je n’avais pas la mentalité pour Marseille… Il est de Marseille, il venait des Caillols, donc il connaissait (rires). Et puis, j’ai eu tort de partir… Oui, j’ai joué, un peu plus d’ailleurs, mais on a fait une année très moyenne, on finit 16èmes… On fait la Coupe de France d’ailleurs et en finale c’est contre Bordeaux… Eh beh c’est Bordeaux qui gagne, avec Giresse qui marque dans les prolongations. Il y avait peu de joueurs qui bougeaient à cette époque, les transferts étaient moins évidents que maintenant, les équipes étaient plus stables. Et je n’ai pas écouté Aimé, peut-être à mon détriment. C’était Marc Pascal qui est arrivé à Bordeaux, avec Jean-Charles De Bono. En fin de compte, il y a eu deux bordelais qui sont partis, et deux marseillais qui sont arrivés. Peut-être que j’aurais pu m’inscrire un peu plus avec les Girondins de Bordeaux à ce moment-là, mais bon, c’est la vie, c’est comme ça. Je ne regrette pas ».
Malgré tout, les Girondins sont toujours aujourd’hui un club qui restera « à jamais gravé en lui ».
« Ah oui, Bordeaux restera gravé à jamais pour moi.… Bordeaux, c’est mes meilleures années en tant que joueur, dans l’enrichissement aussi. J’ai appris mon métier. Au SCO d’Angers, j’étais stagiaire, et je débutais. J’avais entre 18 et 20 ans quand j’ai joué mes premiers matches. Mais là, là, c’était vraiment un niveau largement au-dessus. Tu te confrontais à des internationaux en puissance. Et là, j’ai appris ce que c’était le professionnalisme. Les joueurs, qu’il y avait… mamama… Bernard, Gigi, Specht, Battiston… Il y avait une certaine préparation de match. Les entrainements, c’était un régal, avec René Girard, avec sa force… Quel bon mec René aussi. Il mettait des coups à l’entrainement, ça bataillait avec René. Mais c’était ça, j’ai appris mon métier. J’ai connu différents clubs ensuite, mais je n’ai jamais retrouvé cette homogénéité que j’avais à Bordeaux ».