MLS 2025 : premiers écarts | OneFootball

Alors que la saison régulière entre dans son dernier tiers et qu’elle va bientôt connaître une pause pour cause de Leagues Cup, les groupes de tête se sont formés et semble déjà hors de portée.

Alors qu’il reste une douzaine de rencontres à disputer pour l’ensemble des participants, on commence à y voir clair dans les différents niveaux d’intérêt qui animeront le dernier tiers du championnat. Avec des groupes qui se sont clairement dessinés.

Quintet à l’Est

À l’Est, les locomotives sont nombreuses et un groupe de cinq équipes parait intouchable dans l’optique d’aller chercher la conférence. Menant les débats, le duo Philadelphie – Cincinnati le fait en misant sur des qualités différentes : une défense de fer, la meilleure pour Philly qui permet à l’Union de faire mal par son efficacité ; un gros potentiel offensif pour Cincy, emmené notamment par le trio Orellano – Evander – Denkey. Les deux formations ne possèdent cependant pas une grande avance, car derrière, le Nashville de B.J. Callaghan parvient à combiner les deux qualités des deux équipes qu’il poursuit. Les Coyotes s’appuient en effet sur un duo Mukhtar – Surridge parmi les plus dangereux de la ligue (si ce n’est le plus dangereux) et possèdent un système défensif redoutable, Joe Willis se muant en muraille lorsque sa défense laisse quelques miettes à ses adversaires. Avec quelques révélations, comme l’impressionnant Andy Najar et le retour du taulier Walker Zimmerman (un temps absent après une lourde commotion cérébrale puis appelé en sélection durant la Gold Cup), Nashville a tout de l’équipe déjà prête à faire mal en play-offs.

Derrière ce trio, deux formations n’ont pas encore rendu les armes. Avec des styles bien différents. Côté Columbus, si l’absence de véritable avant-centre pèse parfois, la bande à Wilfried Nancy est celle qui a le moins perdu dans la zone – même si la dernière, concédé à Nashville a fait mal – et s’appuie encore sur l’un des jeux les plus attrayants de la ligue. Dans les pas, impossible d’oublier l’Inter Miami et ses trois matchs de retard. Certes le système de Javier Mascherano pose plus de questions qu’il convainc, les Hérons peuvent compter sur un Lionel Messi seul véritable facteur X en l’absence de certitudes collectives pour aller chercher des matchs parfois très difficiles dans le contenu. Aussi décevant soit-il, cet Inter n’est finalement « qu’à » huit points du leader et est donc le leader virtuel de la conférence.

Sa chance est aussi que derrière, le groupe suivant devrait d’abord être concerné par assurer ses arrières. Six points séparent en effet Orlando, sixième, de Chicago, premier non qualifié pour les play-offs, ce dernier ayant un match de retard. Ce sera bien évidemment le seul autre point chaud de cette conférence, la situation de New England, un peu en chasse-patates mais surtout des quatre autres équipes semblant déjà pliée (onze points de retard sur les play-offs pour Toronto, dix-sept pour le dernier, Montréal).

La chasse au trio à l’Ouest

À l’Ouest, les écartes se sont aussi creusés et si le LAFC peut s’appuyer sur un retard de trois matchs pour venir s’installer en tête, il faudra lutter avec un trio des plus efficaces pour aller chercher la conférence. En tête, San Diego séduit par son efficacité offensive (meilleure attaque de la ligue), en particulier en transition, s’appuie sur quelques individualités qui fonctionnent à plein régime, à l’image d’Anders Dreyer, et ressemble fortement à St.Louis saison 1, avec cependant une défense parfois fragile. Cette notion d’efficacité domine dans la conférence Ouest avec derrière San Diego, un duo Vancouver – Minnesota qui en a fait sa marque de fabrique. Si les Whitecaps ont connu une petite période plus compliquée (quatre défaites lors des six derniers matchs), s’ils doivent désormais faire sans Pedro Vite, l’un des éléments importants dans l’animation offensive et qui va causer un vrai problème dans la création du jeu tant que Ryan Gauld ne revient pas, la victoire à Houston en lors de la semaine 25 a fait du bien et évite le doute avant de défier San Diego ce week-end. D’autant que tranquillement installé sur le podium, les Loons ne laisse filer des points chez eux que face aux leaders (ce qui pourrait être un vrai problème lorsque les play-offs débuteront). Ce trio, bientôt quatuor une fois que le LAFC aura mis à jour son calendrier, a pris le large.

Car dans une conférence que l’on annoncé très ouverte, les écarts sont réduits entre des formations qui peinent à se montrer régulières. Cinquième, Seattle alterne le chaud et le froid et n’a ainsi que six points d’avance sur un Real Salt Lake qui se replace fortement, bien aidé par sa série de quatre victoires et un nul, et pourrait bien refaire le coup de 2022 si l’un de devant venait à défaillir. Reste que la neuvième place, propriété de San Jose est à portée de tir jusqu’à Dallas, à sept points, alors que derrière, le duo St.Louis – LA Galaxy semble hors course. Le champion sortant est toujours à la traine, même s’il commence à montrer des signes clairs d’amélioration (notamment lors de la convaincante victoire face aux Whitecaps) et peut espérer bientôt récupérer le facteur X absolu qui lui manque terriblement, Riqui Puig. Sera-ce suffisant pour un miracle ? Le Galaxy compte quatorze points de retard sur le neuvième. Il faudra donc prendre environ le double de points que tout les autres pour espérer décrocher les play-offs. Les paris sont lancés, même si tout cela parait des plus improbables, le Tráfico prévu ce week-end pouvant même enterrer les ultimes espoirs des plus grands rêveurs.

Classements

Photo une : Ronald Martinez/Getty Images