Olympique-et-Lyonnais
·05 de fevereiro de 2025
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·05 de fevereiro de 2025
Il y a un mois, l’OL lançait son année civile avec une victoire contre Montpellier. Certes étriquée, mais trois points quand même dans la besace. On s’était alors dit que l’excès de foie gras ou de champagne avait causé ce retard à l’allumage, au moins sur le plan du jeu. Un mois plus tard, ce qui semblait être un épiphénomène a en fait été le point de départ de liquéfaction des Lyonnais. Sept matchs, aucune victoire et surtout cette élimination honteuse contre Bourgoin en 16es de finale de Coupe de France. La goutte de trop (ou l’opportunité rêvée ?) pour John Textor qui a scellé le destin de Pierre Sage à la tête de la formation lyonnaise.
Un départ surprise malgré le soutien public de certains joueurs, quelques jours avant cette mise à l’écart. Dans l’histoire, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette sont loin d’être irréprochables et restent une des causes du renvoi de Sage. En montrant plus de caractère et d’envie, le natif de Lons-le-Saunier serait sûrement en place. Il ne l’est plus et l’OL doit désormais regarder vers l’avant avec Paulo Fonseca à sa tête. La première sortie n’a pas été couronnée de succès, mais pouvait-on s’attendre à autre chose avec seulement quarante-huit heures en commun ? Non.
Depuis mardi, les joueurs lyonnais ont repris le chemin de l’entraînement et vont avoir jusqu’à dimanche et la réception de Reims pour s’imprégner de la méthode Fonseca. Les séances ne seront certainement pas les mêmes qu’avec le staff de Pierre Sage, mais la philosophie de jeu est très similaire. Pas de grand changement donc, mais un management qui devrait en surprendre plus d’un. Derrière son sourire, le Portugais reste un entraîneur exigeant. Non pas que son prédécesseur sur le banc ne l’était pas, mais il existe un caractère volcanique bien différent de Sage. C’est en tout cas ce qui ressort des observateurs et même de ses anciens joueurs. "C’est un coach avec des principes de jeu très forts, très ancrés et dont il a du mal à dévier", avouait Lucas Chevalier, gardien du LOSC. Paulo Fonseca est un homme de poigne et cela lui a valu quelques turbulences à l’AC Milan. Moins à Lille notamment où le projet avec des jeunes joueurs permettait plus ce discours, peut-être un peu plus dur.
Mais qu’en sera-t-il à Lyon ? Le vestiaire lyonnais avait retrouvé de la vie grâce à Pierre Sage, mais les dernières semaines ont montré qu’il y avait certainement eu une rupture. À cause de la trop grande gentillesse du coach ? C’est un peu le mal qui touche l’OL depuis des années. Les joueurs profitent de certains passe-droits ou boudent quand ils tombent sur un technicien plus ferme. "On a toujours les mêmes maux. C’est la responsabilité des joueurs, assure Nicolas Puydebois dans Tant qu'il y aura des Gones. Fonseca dit qu’ils vont travailler, mais ça veut dire qu’ils ne le faisaient pas avant ? Tu es censé tout le temps travailler, tu es joueur professionnel, tu es payé grassement pour ça."
Avec Paulo Fonseca, on pourrait donc s’attendre à des étincelles dans le vestiaire. Vu la dynamique actuelle, ce n’est pas forcément ce qui est souhaité, mais c’est un point que l’on ne peut exclure. Personne n’a encore oublié ce qu’il avait pu se passer sous Fabio Grosso. La situation n’était clairement pas la même, mais la venue de l’Italien avait ressemblé à une erreur de casting. Dans les résultats malgré la première victoire de la saison dernière décrochée à Rennes, mais aussi dans le management. Face à la situation catastrophique de l’OL, Grosso avait voulu presque tout changer dans le vestiaire et montrer qu’il était le patron. Il n’avait pas hésité à mettre Alexandre Lacazette sur le banc et imposer des règles drastiques comme la mise au vert dès la veille du match.
Conscient que le vestiaire était peut-être celui de sénateurs, il avait voulu bousculer les choses. Sans succès et avec un renvoi à peine deux mois après sa prise de fonction. Avec Paulo Fonseca, l’OL a misé sur un coach qui est prêt à aller à la confrontation. Va-t-il choisir de mettre sa méthode à contribution d’entrée de jeu ? Pour réveiller le mental défaillant des Lyonnais, un électrochoc ne serait pas de trop. Seulement, l’histoire rhodanienne montre qu’un peu trop de poigne n’est jamais source de succès. À qui la faute ?