OL : Textor, Eagle Football et jeux d'écriture | OneFootball

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·03 de junho de 2025

OL : Textor, Eagle Football et jeux d'écriture

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A l'image des trois footballeurs de Botafogo dont l'OL détient (ou détenait pour Luiz Henrique) les droits économiques, les jeux d'écriture sont très importants pour suivre la stratégie de John Textor. Toujours dans l'optique de survaloriser ses actifs pour son entrée en bourse.

Plonger au cœur des bilans financiers d'Eagle Football Group est équivalent à la dégustation d'un mille-feuille particulièrement fourni. On y retrouve des chiffres de toute part, des centaines et des centaines d'opérations, et quelques singularités. Aujourd'hui, celle qui fait réagir concerne à la fois l'Olympique lyonnais, mais aussi Botafogo. Un mouvement que l'on pourrait qualifier de "made in John Textor".

Depuis plusieurs mois maintenant, on sait que l'OL a acquis les droits économiques de trois éléments du club brésilien. S'ils portent, ou portaient pour certains, le maillot de Fogo', Luiz Henrique, Thiago Almada et Igor Jesus sont en réalité liés à la formation rhodanienne par ce jeu d'écriture. On ne sait d'ailleurs pas très bien comment cela fut monté, mais il est probable que ce soit "via endettement, possiblement avec un prêt intra-groupe rémunéré", nous explique un spécialiste de l'économie du ballon rond.


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Pratiquement 92 millions pour 3 joueurs

Comptablement, cela se répercute sur l'entreprise lyonnaise. On pouvait ainsi lire sur le rapport semestriel s'arrêtant au 31 décembre 2024 une ligne pour un actif de 91,7 millions d'euros, et un passif à long terme de la même somme. Ce qui correspond au montant des trois joueurs cités plus haut.

Mais pourquoi procéder à une telle manœuvre, puisque l'équipe française ne peut pas profiter de ces footballeurs sur le terrain ? Tout simplement car cela permet de gonfler les actifs du Groupe et du grand "pot commun" que représente Eagle Football Holding. Il ne faut pas oublier que l'ambition de John Textor avec sa multipropriété est d'entrer à la bourse de New York. Et plus ses actifs seront valorisés, plus il pourrait obtenir des contreparties importantes pour lever des fonds.

Reste que pour l'OL, il peut s'agir d'un risque, ces plus de 90 millions d'euros étant un "achat" comptable bien réel au profit de Botafogo. De l'autre côté, lors des ventes, c'est bien l'Olympique lyonnais qui en tire la plus-value. Même si là encore, il faut creuser un peu afin de dénicher le gain.

33 millions pour Luiz Henrique, et ensuite ?

Comme nous l'expliquions dans cet article en date du 20 mai, le transfert de Luiz Henrique, à ce jour le seul à avoir été cédé, apparaîtra dans les résultats financiers annuels publiés à l’issue de la saison. Aujourd'hui au Zenit Saint-Pétersbourg, il a coûté 33 millions d'euros au club russe. Un montant qui sera considéré comme une "recette exceptionnelle" dans le bilan.

Cet été, Igor Jesus pourrait lui aussi rapporter de l'argent à Eagle Football. Très proche de John Textor, Evángelos Marinákis, propriétaire de Nottingham Forest, aimerait faire venir l'attaquant en Angleterre. Une somme de 20 millions d'euros est évoquée. Mais il serait également question de recruter deux autres joueurs. The Athletic indique que le défenseur central Jair Cunha et le latéral Cuiabano seraient eux aussi dans le viseur de l'écurie anglaise. Des mouvements financiers réguliers et importants entre les deux entités qui, forcément, interpellent.

L'OL et Textor espèrent retomber sur leurs pattes avec les ventes

Quid de Thiago Almada ? Actuellement prêté à l'OL, il n'est absolument pas certain de poursuivre l'aventure dans le Rhône au-delà des six mois. Lui aussi, en cas de vente, ferait entrer des liquidités dans les caisses de la société. Reste à savoir à combien de millions d'euros il serait évalué.

En plus de récupérer les montants des transferts, l'Olympique lyonnais dispose d'un peu de latitude sur sa dette vis-à-vis de Botafogo. Ce passif non courant est en effet une obligation financière à régler sur une période plus longue. Avec en outre des conditions hors marché puisqu'il s'agit d'une opération intragroupe. Néanmoins, afin de retomber sur ses pattes, il lui faudra céder les joueurs pour un montant supérieur à celui encore à amortir, qui s'échelonne sur la durée du contrat.

Un jeu d'équilibriste auquel John Textor est coutumier, mais qui met en lumière un modèle aujourd'hui peu habituel dans le football européen. Et qui, visiblement, peine pour l'instant à convaincre les instances (DNCG, UEFA...).

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