Paul Bernardoni « est insubmersible » selon l’entraîneur des gardiens de l’Amiens SC | OneFootball

Déjà décisif à Nancy, avec une penalty repoussé, Paul Bernardoni a fait au moins aussi fort lors de la victoire de l’Amiens SC face à Rodez (2-1), samedi à l’occasion de la 11e journée de Ligue 2. Selon son entraîneur spécifique, le dernier rempart amiénois a même réalisé « quatre arrêts de grande classe ». Entretien avec Brice Morin.

Brice, pouvez-vous nous décrire l’intégration réussie de Paul Bernardoni ?

Il a beaucoup d’expérience, il a beaucoup de matchs en première division que ce soit en France ou à l’étranger. On voit qu’il est insubmersible, il n’est pas là pour se comparer à n’importe qui, il est là pour faire sa carrière, ses matchs. Du coup, il est performant, parce qu’il ne cherche pas à vouloir être meilleur que quelqu’un d’autre. Il fait sa carrière, il sait pourquoi il est là, il sait que tout se passe bien pour lui pour l’instant.

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Sortir un match comme celui-là en étant fautif dès la quatrième minute, c’est fort…

Oui, et je pense que ce n’est pas qu’il n’y en a pas beaucoup qui auraient pu le faire, ça montre un état d’esprit, ça montre une force de caractère, une force mentale de très haut niveau. C’est un gardien qui est mentalement très fort, qui ne subit pas les choses, et c’est vrai qu’il y en a plus d’un qui aurait eu un petit coup de moins bien. Je pense que ça l’a même boosté. Et au final, il fait trois, quatre arrêts de très grande classe. Il en fait d’autres, mais de trois, quatre arrêts de très grande classe, et je pense que si on gagne, c’est aussi grâce à lui parce qu’il nous a laissé dans le match.

Avez-vous le sentiment de travailler dans la continuité par rapport à ce que vous avez connu avec Régis Gurtner ?

En fait, je ne cherche même pas à être dans la continuité, je ne veux pas être dans la continuité. J’ai travaillé avec Régis, ça s’est bien passé. Je travaille avec Paul, ça se passe bien. Il y a aussi une chose qu’il faut souligner, c’est le rôle d’Alexis (Sauvage), parce qu’on n’en parle pas assez. Aujourd’hui, c’est un socle dans le groupe gardien, il le pousse au quotidien dans une ambiance très sereine. C’est précieux.

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Paul nous disait qu’il retenait presque plus la petite erreur sur le premier but que ses arrêts, ça me dit long aussi sur son état d’esprit, sur son exigence.

Oui. Je suis comme lui. Depuis le banc, je me dis que le match ne commence pas très bien. C’est la réalité du moment présent où il encaisse le but, et il faudra travailler sur ça, parce que les arrêts on peut les faire, il sait les faire, et il faut gommer la moindre erreur. Il a fait une petite erreur sur le premier but, il ne faut juste pas se mentir, mais ce qu’il a fait derrière ça montre une grosse force de caractère.

Vous parliez de sa capacité à vite passer à autre chose. Pensez-vous que sa riche expérience, avec des moments pas toujours évidents, lui permet de relativiser ce genre de situation ?

Je n’ai pas la réponse. Je préfère parler du présent, de ce qu’il apporte depuis qu’il est ici. Il a une belle carrière, je pense qu’il y a beaucoup de joueurs professionnels qui aimeraient avoir sa carrière. Il sait pourquoi il est là, il sait qu’il doit être performant, il est content d’être là, il s’est vite imprégné au club et au groupe. Ca a très rapidement matché entre nous. On prend match après match et je l’accompagne du mieux possible.

On a l’impression qu’il incarne l’expression « force tranquille »…

C’est ça. Dans sa vie, c’est un mec calme, tranquille, il ne se prend pas la tête. Il est là, il travaille. Malgré sa petite erreur, il est récompensé de son travail.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport