Pourquoi le LOSC termine mieux ses matches, avec des entrants si décisifs ? | OneFootball

Sur ses trois derniers matches, le LOSC a chaque fois pu compter sur les joueurs entrés en jeu pour faire basculer le sort d’une rencontre ou bien se mettre définitivement à l’abri. Disposant d’un groupe aussi étoffé que qualitatif, Bruno Genesio prête une attention particulière à « ses finisseurs ». Explications.

Bruno, comment expliquez-vous le fait que vos joueurs aient un peu plus de mal en première période qu’en seconde ?

Tous les matchs de Ligue 1 sont difficiles et se jouent à des petits détails, à des faits de jeu parfois. Ce que je constate, c’est qu’on a – en tout cas sur les quatre premiers matches – une tendance à mieux finir nos matches que les adversaires. Premièrement, je pense qu’on est très bien préparés athlétiquement, ce qui nous permet de garder un rythme élevé tout au long du match. Deuxièmement, il y a un esprit dans cette équipe de ne rien lâcher, quelles que soient les conditions.

Troisièmement, et c’est un peu lié, c’est qu’on a la chance d’avoir des joueurs qui ne débutent pas qui sont impactants et décisifs lorsqu’ils rentrent. C’est aussi peut-être pour ça qu’on fait souvent une meilleure deuxième mi-temps. Mais aussi peut-être parce qu’en première, on use notre adversaire. En première mi-temps, on a eu 75% de possession contre Toulouse. Lorsqu’en face, vous courez après le ballon pendant 45 minutes, il y a forcément un moment donné où vous risquez de le payer en fin de match ou en deuxième mi-temps. Mais encore une fois, au bout de quatre matches, c’est difficile de tirer des conclusions.

Cela veut-il dire que c’est plus facile pour les entrants et quel discours leur tenez-vous à propos de cette notion de « finisseur » ?

Je n’ai pas dit que c’était plus facile pour les entrants. J’ai dit que le travail fait par ceux qui débutaient jouait forcément en fin de match. Le discours, oui, je l’ai. C’est quelque chose que j’ai pris de mon expérience avec Gérard Houiller qui avait toujours énormément d’attention pour les joueurs qui jouaient moins ou pas, y compris les joueurs blessés. Forcément, en travaillant avec lui, en regardant comment il fonctionnait, j’ai eu ma réflexion personnelle après. C’est tellement logique parce que, comme l’a dit un grand entraîneur dernièrement dans une interview, on entraîne des joueurs, mais on entraîne avant tout des hommes. Ils ont leurs émotions, leurs déceptions, leurs joies, leurs problèmes personnels. Je pense – c’est ma façon de faire et d’être – qu’on doit être très attentif à tout ça, avoir le maximum d’informations.

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Je fais référence avant chaque match aux joueurs qui ne débutent pas, pour qu’ils se préparent correctement, qu’ils soient prêts à rentrer à tout moment dans le match, pour que leur frustration, qui est légitime, ne se transforme pas en quelque chose de négatif pour l’équipe. Il y a un discours avant match, mais il y a aussi, je pense, de la part de mon staff et de moi, une attention particulière tout le temps pour essayer – et ce n’est pas toujours simple – d’avoir le même comportement, la même attention pour chaque joueur, quelle que soit sa situation.

Dave Winter /FEP/Icon Sport

Après, il vous faut aussi des joueurs de qualité. Sur le dernier but contre Toulouse, il y a une bonne passe de Benji’ (Benjamin André) pour Osame (Sahraoui), qui fait une très bonne course. Après, il faut encore mettre un très bon ballon, comme il le fait avec son pied gauche. Et après, il faut encore la réalisation d’Ethan. Et pour ça, il faut des qualités de footballeur. Si ça se réalise, c’est bien sûr parce qu’ils ont les qualités, mais sûrement parce qu’ils rentrent avec un esprit très positif dans le match. On pourrait aussi parler de Nabil (Bentaleb) et Chancel (Mbemba) qui sont aussi entrés dans leur match.

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