RC Lens - Le récit du déplacement chaotique des supporters lensois à Paris | OneFootball

Le parcage des supporters du RC Lens est resté vide en seconde mi-temps lors du match face au PSG. Ce mardi, L'Equipe raconte un déplacement qui a tourné au cauchemars pour les 1000 supporters Sang-et-Or.

Le déplacement des supporters du RC Lens à Paris a tourné au cauchemar. Avant même de poser un pied dans les tribunes du Parc des Princes, certains groupes d’ultras sont restés bloqués près de leurs bus, empêchés d’accéder au stade. Coincés dès leur arrivée au stade Géo-André, des supporters ont assisté impuissants à des scènes violentes : coups, jets de barrières et projectiles. De quoi pousser une partie des supporters déjà installés dans l’enceinte à quitter les tribunes en signe de solidarité.

"Certains n’ont pas pu pisser entre 14h et 22h"

Deux versions s’affrontent. D’un côté, les forces de l’ordre évoquent le refus de certains ultras de se faire fouiller à la descente des bus, soupçonnés de cacher banderoles ou fumigènes. De l’autre, plusieurs Lensois, et pas seulement des ultras, décrivent un véritable "piège", marqué par un encerclement brutal des CRS et un climat de tension extrême. "Tout a dégénéré quand des femmes ont demandé à aller aux toilettes, ce qui leur a été refusé. Le pire, c'est qu'avec les CRS on pouvait parler un tout petit peu, mais quand la Brav-M (la police chargée du maintien de l'ordre) est arrivée, elle a chargé, ç'a été la folie. Ils tapaient, matraquaient. Pourtant, ça se passait comme chaque année, mais c'est cet encerclement par les CRS, avec boucliers, casques et lacrymos, qui a mis une forme de tension. Ce n'est pas le protocole signé par les clubs", a raconté un supporter lensois dans les colonnes de L'Equipe.

Même le retour vers le Nord n’a pas échappé au chaos. Les bus des supporters lensois ont été escortés jusqu’à Lens, sans pouvoir s’arrêter une seule fois sur l’autoroute. "Certains n’ont pas pu pisser entre 14h et 22h", déplore un fan non affilié aux ultras. "On allait casser des aires ou quoi ? On a été escortés comme des prisonniers, ça nous a tous choqués. Et à l'arrivée à Lens, il y avait encore des CRS". Choqués par la violence de la journée, beaucoup ont le sentiment amer d’un déplacement qui n’avait rien d’un match de football.