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·29 de outubro de 2024
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Pénalisé par un manque de justesse technique et d’efficacité, le RC Lens a fini par voir le derby lui filer entre les doigts, le week-end dernier. Le tout dans la lignée d’un début de saison marqué par une performance offensive insuffisante, qui explique pourquoi le club artésien a aussi peu gagné jusqu’ici. Un mal récurrent et rédhibitoire ? Décryptage.
Si le football est un sport en perpétuelle évolution, une chose demeure intangible : un match se gagne en marquant un but de plus que l’adversaire. Or, le RC Lens n’a fait trembler les filets qu’à 9 reprises depuis le début de saison, terminant même 3 rencontres sans parvenir à tromper le gardien adverse. Jusqu’ici, seuls Saint-Etienne (8 buts), Montpellier (8) et Le Havre (7) font moins bien. Dès lors, il ne faut pas chercher plus loin la raison des cinq matches nuls consécutifs et des six rencontres sans succès, en y ajoutant la défaite contre Lille.
Peinant à concrétiser ses temps forts, le RC Lens fait partie des équipes qui tentent pourtant le plus sa chance en Ligue 1 cette saison (121 tirs), mais avec un taux de conversion pour le moins médiocre (7%). Ainsi, il n’est pas surprenant de retrouver un meilleur buteur à deux réalisations, en l’occurrence M’Bala Nzola. L’attaquant angolais, qui n’a pas débuté la saison dans la peau d’un titulaire, partage ce rang avec Przemyslaw Frankowski, un joueur à vocation plutôt défensive. Les autres prétendus buteurs du Racing font grise mine, avec une seule unité pour Rémy Labeau-Lascary et Wesley Saïd. Florian Sotoca, quant à lui, est resté muet jusqu’ici.
Sandra Ruhaut/Icon Sport
Pourtant, la préparation estivale s’était avérée plutôt probante. En pleine forme, Wesley Saïd avait inscrit la bagatelle de 9 des 28 buts du RC Lens en 8 rencontres. L’ancien attaquant de Toulouse débutait également la saison sur les chapeaux de roues, étant buteur contre Angers et le Panathinaikos. Mais comme un symbole, l’habituel super-sub a fini par être rattrapé par une blessure au quadriceps. Un énième coup dur après la rupture du ligament croisé de Martin Satriano, potentiellement de retour pour le sprint final. Et s’il n’est pas blessé, Florian Sotoca n’est que l’ombre de lui-même. Véritable baromètre du club depuis le retour en Ligue 1, le Narbonnais symbolise un secteur offensif qui n’a pas encore vraiment lancé sa saison.
Et si le salut peut alors venir des coups de pied arrêtés, avec l’intervention des éléments défensifs, ou bien encore d’un dépassement de fonction des milieux de terrain, le RC Lens est également à la peine dans ses deux domaines. Or, il faudra bien régler ce problème de fond pour être un candidat crédible au top 5 sur la longueur d’une saison. Car si les Lensois avaient terminé meilleure défense du championnat en 2022/2023, l’attaque n’était pas en reste avec 68 buts inscrits (4e attaque). Aujourd’hui, la troupe de Will Still est bien loin de ces temps de passage.
Romain PECHON
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport