Le Journal du Real
·30 de abril de 2025
Real Madrid : comment l’incertitude autour d’Ancelotti fracture le vestiaire

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·30 de abril de 2025
Le doute n’a jamais autant plané sur Valdebebas. À cinq journées de la fin du championnat, alors que le Real Madrid joue encore sur plusieurs tableaux, le vestiaire est secoué par un malaise grandissant : celui de devoir tout donner pour Carlo Ancelotti dont l’esprit semble déjà ailleurs. Les rumeurs de départ du coach italien, alimentées par ses allers-retours à Londres pour négocier avec la fédération brésilienne, font naître un sentiment diffus, de flou.
Au sein du groupe, la parole commence à se libérer, selon Relevo : « Comment peut-il nous demander de tout donner alors qu’il pense à son prochain contrat ? », glisse un joueur en privé.Le malaise s’est cristallisé après la double confrontation contre Arsenal. Le manque de plan de jeu précis et l’absence de stratégie claire ont fait l’effet d’un électrochoc : « On a eu l’impression de devoir improviser sur le terrain », confie un membre du staff.
À l’approche du sprint final, la confiance s’effrite, tout comme la cohésion du groupe.
La situation n’est pas aidée par les blessures de cadres comme Rüdiger ou Alaba, ni par la suspension de Lucas Vázquez. L’autorité d’Ancelotti semble vaciller, et les murmures se font plus insistants : son fils Davide négocierait déjà son avenir ailleurs, tandis que son adjoint Francesco Mauri envisagerait de voler de ses propres ailes. Même Florentino Pérez, pourtant maître des équilibres internes, observe avec méfiance les visites répétées d’émissaires brésiliens.
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Le climat à Valdebebas est devenu pesant. Entre discussions contractuelles, rumeurs de clauses non versées et propositions mirobolantes venues d’Arabie Saoudite, les entraînements ont perdu en intensité. Les joueurs sentent leur coach désengagé.« On a l’impression d’être seuls », confie un proche du vestiaire. L’atmosphère de travail s’en ressent, et la motivation s’émousse.
La fracture aurait commencé bien plus tôt. Après les revers contre le Barça et Milan fin 2024, certains dirigeants souhaitaient déjà tourner la page. Mais le prestige d’Ancelotti, ses 15 titres, ont retardé l’échéance. Aujourd’hui, ni lui, ni le club, ne semblent savoir quelle direction prendre. Lui espère partir avec une indemnité ; le Real refuse de payer un euro de trop. Résultat : une équipe sans boussole à l’orée des matchs les plus cruciaux de la saison.
Car derrière les tractations, c’est le terrain qui jugera. La Liga est encore jouable, la Coupe du monde des clubs également. Mais avec un entraîneur tourné vers l’extérieur, comment exiger d’un groupe qu’il se dépasse collectivement ? À Valdebebas, l’heure n’est plus à l’optimisme, mais à la gestion de crise. Et si Ancelotti veut finir en légende, il devra d’abord regagner la confiance de ses hommes.
LÉO SEGUIN