Arsenal French Club
·02 de fevereiro de 2025
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·02 de fevereiro de 2025
Sterling, Tierney, Kiwior, Zinchenko, Jorginho, Neto, Butler-Oyedeji, Kabia, Kacurri. Notre banc face à Aston Villa il y a 2 semaines symbolise à lui seul la situation critique dans laquelle se trouve Arteta et son équipe. Un banc indigne d’une équipe prétendante à la Premier League, qui traverse une situation sportive compliquée, après son élimination en FA Cup et sa probable élimination en Carabao Cup. Malchance ou situation prévisible ?
Pour expliquer la situation actuelle, il faut avant tout revenir au mercato estival 2024. Après plusieurs étés très dépensiers, Arsenal doit équilibrer les comptes et se délester de beaucoup de joueurs. Smith Rowe, Nketiah, Nelson, Ramsdale, Vieira, tous en manque de minutes, prennent la porte et permettent au club de ramener de précieux deniers.
Premier départ significatif : Smith Rowe, ex baby gunners, pourtant promu à un grand avenir à ses débuts. Mais après 2 saisons chaotiques, marquées par les blessures et une condition physique déplorable, le milieu offensif anglais choisit de rester à Londres pour se relancer et prend la direction de Fulham. Un transfert, vécu comme un véritable crève-cœur au sein du club et des supporters, sur lequel Arteta était revenu au moment de son départ : “Il est arrivé en équipe première dans une situation sportive très compliquée. C’est le joueur qui a fait vibrer nos supporters, je ne sais pas comment l’expliquer. J’ai le sentiment de ne pas avoir tiré le meilleur de lui. De mon côté, c’est vraiment triste.”
D’un point de vue économique, Arsenal réalise un joli coup avec la vente de son ancien joyau. En perte de vitesse totale et très loin du 11 de départ, Edu arrive tout de même à en tirer un peu plus de 30 millions d’euros. Même son de cloche pour Eddy Nketiah qui imite son compère anglais et s’engage du côté de Crystal Palace. Pur attaquant de pointe, il aura réalisé quelques belles petites intérims sur le front de l’attaque des Gunners, mais sans jamais s’y imposer devant Gabriel Jesus ou Havertz. Une vente qui permet de récolter également une trentaine de millions d’euros.
D’autres joueurs prennent également la porte, en prêt cette fois. Le portugais Fabio Vieira repart au FC Porto, son club formateur, 2 ans après avoir rejoint les Gunners pour 25 millions d’euros. Barré par les blessures et la prise de pouvoir de Saka et Odegaard, Arteta espère que le milieu portugais retrouvera du temps de jeu et des jambes au Portugal. Reiss Nelson reste lui à Londres mais prend la direction de Craven Cottage et de Fulham, lui qui n’aura jamais su passer le cap du simple bon joueur de rotation.
Enfin, Ramsdale quitte lui aussi le nord de Londres contre un chèque d’un peu plus de 20 millions d’euros. Victime de la prise de pouvoir de Raya, il rejoint le promu Southampton pour retrouver une place de titulaire.
Et niveau arrivée ? C’est plus calme. Le board réalise l’excellent coup Calafiori qui sort d’un Euro éblouissant avec l’Italie. Capable d’évoluer axe gauche ou arrière gauche, Arteta voit en lui le remplaçant idéal d’un Zinchenko trop friable défensivement et abonné à l’infirmerie. Enfin, au milieu de terrain, c’est l’expérimenté Merino qui rejoint le nord de Londres contre 33 millions d’euros, en provenance de la Sociedad. A 29 ans, Arteta compte sur son expérience et sa qualité technique pour mener les Gunners vers le Graal de la Premier League.
J’espère que Thomas Partey peut jouer arrière droit si Timber n’est pas là. Je n’ai pas d’autre arrière droit ! – Mikel Arteta
Mais c’est à peu près tout, et c’est là le cœur du problème. Arsenal a su plus ou moins équilibrer la balance des transferts en se délestant de beaucoup de joueurs à la peine, mais sans réellement les remplacer. Offensivement, Arsenal ne comptera qu’une seule recrue : Sterling. Un nom qui faisait déjà jaser mais sur lequel Arteta et le board ont misé pour compléter la ligne offensive des Gunners. Un joueur que le coach espagnol connaît bien depuis son passage à Manchester City, mais qui est totalement en perte de vitesse depuis quelques saisons. Un transfert en forme de pari, à l’instar de Kai Havertz, avec pour objectif de relancer un joueur poussé vers la sortie par Chelsea. Autant le pari Havertz semble aujourd’hui être un succès, malgré des débuts compliqués, autant celui de Sterling semble être aujourd’hui un échec total.
Pour compléter l’effectif, Arteta compte sur les émergences de Lewis-Skelly et Nwaneri pour compléter le groupe professionnel. Pur produit de Hale End, le coach espagnol a pris son temps pour les façonner mais la saison 2024-2025 sonne comme la saison de la révélation pour nos 2 “Baby Gunners”.
D’un point de vue économique, le mercato estival 2024 est un succès. 108 millions d’euros dépensés pour 83 millions d’euros récoltés, Arsenal se met à l’abri du PSR et évite toutes sanctions économiques, après des précédents mercatos bien plus dépensiers. D’un point de vue sportif, le constat est plus contrasté. Beaucoup de départs, pour peu d’arrivées. Que ça soit niveau qualité d’effectif ou juste profondeur de banc, les Gunners n’ont peut être pas tout réussi.
Résultat de ce mercato, Arteta démarre la saison avec le plus petit effectif de Premier League : 22 joueurs, auquel il faut ajouter Nwaneri et Lewis-Skelly, qui intègrent pleinement le groupe pro. Avec 792 millions d’euros dépensés par le board depuis l’arrivée d’Arteta, avoir la plus petite de PL a de quoi interroger. En tout cas, c’est une prise de risque assumée. Un vrai pari.
Et rapidement, Arsenal va payer les conséquences du mercato estival. Sur et en dehors du terrain. A commencer par le départ de Edu, notre directeur sportif, le 04 novembre dernier : “J’ai adoré travailler avec tant de collègues formidables au sein des équipes masculine, féminine et de l’académie, en particulier Mikel, qui est devenu un grand ami. Maintenant, il est temps de relever un autre défi”. Un énorme coup de tonnerre, et un timing qui interroge, quelques semaines seulement après le début de la saison. Des rumeurs font bien sûr état de tensions entre Edu et Arteta sur les aspects mercato et stratégie sportive. Un départ surprise qui met un premier coup derrière la tête des Gunners, dont la pression des titres se fait de plus en plus importante sur les épaules des joueurs.
En plus de ce départ marquant au sein du board, l’équipe commence à subir ses premières blessures. Première en date, Merino, fraîchement arrivé et blessé dans la foulée lors de ses premiers entraînements, fin août. Coup dur pour Arteta, qui revenait en conférence de presse sur la blessure du milieu international espagnol : “Il a une blessure à l’épaule, il sera out quelques semaines. Il est tombé et Gabriel lui est retombé dessus, c’est probablement une fracture”. Il ratera en effet les 4 premiers matchs de la saison. Mais pas de quoi abattre Arteta, qui prône l’optimisme : “Sa réaction a été exceptionnelle dès le début. Nous l’avons signé pour plusieurs années, pas pour quelques semaines, il faut passer à autre chose”.
Mais une blessure peut en cacher une autre. Et pas des moindres. Quelques jours après avoir perdu Merino, un autre milieu de terrain tombe : Martin Odegaard. En effet, lors d’un rassemblement national, la cheville de celui-ci est victime d’une très mauvaise torsion. Le sélectionneur norvégien se montre directement pessimiste au sujet du capitaine des Gunners : “Sa blessure semble grave dans le vestiaire également.” Le diagnostic tombe rapidement, et c’est encore une mauvaise nouvelle pour Arteta : Odegaard sera out pour de longues semaines, comme il le confirmera en conférence de presse : “On va le perdre pour un moment. Le scan a montré des dommages au niveau du ligament de la cheville”. En effet, le petit prodige norvégien ratera pas moins de 7 matchs de Premier League.
La loi des séries ne va bien sûr pas s’arrêter là. Cap sur la défense cette fois-ci, où Tomiyasu n’a pour l’instant disputé que 6 minutes cette saison, la faute à des problèmes de genoux. Plutôt habitué à l’infirmerie, le défenseur japonais va être rejoint par Ben White fin novembre. Lui aussi sujet à quelques petits soucis de genoux depuis la saison dernière, le défenseur anglais n’a plus d’autre échappatoire que de passer sur le billard. Encore un coup dur pour Arteta qui s’était exprimé sur le sujet le 22 novembre dernier : “Ben White va être out pendant de longs mois. Ça a été plusieurs types de blessures. Ça n’a jamais été la même chose. Ça ne s’est jamais amélioré”.
Enfin, Calafiori commence lui aussi à pas mal connaître l’infirmerie des Gunners. Déjà 14 matchs ratés cette saison, pour divers problèmes musculaires ou aux genoux. A titre de comparaison, il n’avait raté que deux matchs la saison dernière avec Bologne.
Place à la ligne offensive, qui là aussi n’a pas été épargnée cette saison. Et malheureusement, c’est notre Bukayo Saka qui sera la première victime. Juste avant le Boxing Day, le 21 décembre face à Crystal Palace, notre starboy s’écroule à la suite d’un centre. Assez rare pour le souligner, Saka ne pourra pas continuer le match, lui qui nous a montré depuis quelques saisons à quel point il est solide. De quoi craindre le pire pour Arteta, qui voit son leader offensif, auteur d’un début de saison exceptionnel, ne plus être apte à jouer. Et malheureusement, c’est grave. Très grave. “Ça m’a l’air grave. Il va être blessé pendant plusieurs semaines. C’est un gros coup dur, mais ça va être un gros challenge pour nous”. En effet, c’est quasiment une fin de saison pour Saka qui reviendra que pour les ultimes semaines du championnat.
Quelques semaines plus tard, c’est Gabriel Jesus qui vient clore cette funeste loi des séries. Pourtant sur la pente ascendante, avec un très bon Boxing Day, l’attaquant brésilien est fauché en plein vol. Face à United, en FA CUP, il s’écroule sur un contact avec Bruno Fernandes en se tenant le genou, ce genou qui lui a déjà causé tant de problèmes ces dernières saisons. Là encore, c’est grave. Rupture des ligaments croisés qui met dès à présent un terme à la saison de Gabriel Jesus.
Un effectif plutôt court, des suspendus, des blessés : voici les trois ingrédients qui obligent Arteta à bricoler un XI de départ tous les 3 jours depuis le mois de septembre. A titre d’exemple, entre le début de saison et le 19 janvier 2025 dernier, aucun arrière droit ou arrière gauche n’a su enchaîner plus de 5 matchs d’affilés, 16 changements au poste de milieu défensif en 17 matchs, aucun numéro 8 n’a su enchaîner plus de 4 matchs d’affilés au poste de milieu de terrain, 8 changements au poste d’ailier droit en 9 matchs.
S’adapter, et bricoler.
S’adapter, c’est survivre. Mais forcément, constamment changer son XI de départ impact le jeu de l’équipe.
Une équipe qui fonctionne moins bien que la saison dernière, parce que quelques leaders connaissent eux aussi un coup de moins bien. A commencer par Martin Odegaard.
Blessé en début de saison, le milieu offensif a du mal à retrouver ses jambes et l’influence qu’il a dans le jeu. Avec seulement 1 but et 3 passes décisives cette saison en Premier League, le petit milieu norvégien rayonne moins et fait moins rayonner son équipe. Notre capitaine est clairement en sous régime par rapport à la saison dernière dans à peu près tous les compartiments du jeu.
Moins de buts par 90min, moins d’occasions créées par match, moins de passes, moins de dribbles… On peine à retrouver le Odegaard version 2023-2024, auteur de 8 buts et 10 passes décisives la saison dernière. Moins tueur et clinique, l’ancien madrilène sait qu’il va devoir élever son niveau pour redevenir décisif : “Oui, c’est un domaine où je n’ai pas été assez bon cette saison. J’ai eu des opportunités et j’en ai créé beaucoup pour les autres mais je n’ai pas été suffisamment clinique devant le but. C’est quelque chose que je voudrai améliorer avant la fin de saison”.
Sur le terrain, son positionnement a également évolué par rapport à la saison dernière. De plus en plus happé par l’aile droite, notre milieu offensif peine à se replace au coeur du jeu, en position centrale. Cette saison, il touche 26% de ses ballons dans le couloir droit de l’attaque, contre 20% la saison dernière. Conséquence directe, Odegaard est moins trouvé en position plus centrale : 17% dans le half space offensif droit et 7% juste derrière l’attaquant de pointe, contre respectivement 18% et 19% la saison dernière.
Récemment devenu papa, il s’est aussi confié sur son nouveau rôle à la maison : “C’est incroyable. C’est la meilleure chose au monde et quelque chose qu’on ne peut pas décrire”. Une saison décidément pleine de rebondissements pour notre capitaine norvégien.
Le problème, c’est que des milieux offensifs qui peuvent suppléer Odegaard en cas de moins bien, Arsenal n’en a pas. Fabio Vieira parti, Smith Rowe également, Arteta a décidé de changer de système lors de la blessure de son capitaine, plutôt de faire confiance à Nwaneri pour ces quelques semaines. Une intégration étapes par étapes, comme le coach des Gunners l’avait expliqué en novembre dernier : “Nwaneri est intelligent, nos joueurs lui font confiance. Je suis responsable de la construction de sa carrière. Son premier but est une première brique. Maintenant il faut ajouter un peu de ciment… si on met 5 briques d’un coup, ça ne marchera pas”.
Pourtant milieu offensif de formation, la jeune pépite anglaise n’aura joué que 52 minutes en Premier League pendant la blessure de Odegaard. Refusant de lui faire brûler les étapes, le coach espagnol, sans autres solutions, n’a eu le choix que d’aligner un double pivot Rice – Partey, avec Martinelli et Saka sur les côtés derrière un duo Trossard Havertz. Sans réellement de réussites.
Pour le moment, il est précoce de penser que Nwaneri est la doublure naturelle d’Odegaard. Beaucoup plus en vu sur l’aile droite, il est possible que le salut du club sur la deuxième partie de saison réside dans un duo Odegaard / Nwaneri, comme l’a indiqué Arteta : “Cela dépend quels sont les joueurs autour d’eux et des positions qu’ils peuvent occuper. Ethan peut jouer comme milieu offensif droit, milieu offensif gauche et ailier. Je pense également qu’il peut évoluer en tant que neuf.
Une polyvalence poussé à l’extrême par le coach espagnol, qui ne peut que s’appuyer sur ça pour combler la plus petite équipe de Premier League. Arsenal n’a pas d’autres solutions que d’espérer un rebond de son capitaine, un des deux grands dépositaires du jeu des Gunners. Ça passe… ou ça casse.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Le deuxième dépositaire offensif des Gunners, c’est bien évidemment Bukayo Saka. Auteur d’un début de saison exceptionnel, avec 5 buts et 10 assists en 16 matchs de Premier League, il est impliqué dans 46% des buts de son équipe depuis le début de saison au moment de sa blessure fin décembre dernier. Presque un but sur deux. Arsenal doit et va devoir composer sans son leader offensif pour presque toute la fin de saison.
Au-delà de ses stats, Saka est le passeur et le finisseur, un 2 en 1 diaboliquement efficace. Tellement efficace que tout passe par lui. Arsenal est en effet l’équipe de Premier League qui passe le plus par les côtés en phase offensive. Presque 85% des ballons passent par les côtés, 12% par les half-spaces et seulement 3% passent par la zone centrale du terrain. Et le côté le plus utilisé en phase offensive est bien évidemment le côté droit, avec presque 50% des attaques menées depuis son côté droit.
Une Saka dépendance qui va nous forcer à faire des choses différentes en son absence. C’est ce que Arteta avait déclaré lors de la blessure de l’ailier englais : “Je rassemble quelques idées, je n’y suis pas encore. Mais j’en ai quelques unes, je veux maintenant en parler avec eux pour voir comment on pourrait procéder et prendre ça de manière positive. Cela signifie que nous allons être différents.”
Sauf qu’évoluer sans Saka, c’est presque du jamais vu. Avec 12.950 minutes jouées depuis la saison 2020/2021, notre jeune ailier anglais est notre joueur offensif qui a accumulé le plus de minutes parmi l’ensemble des joueurs offensifs du club. Donc la vie sans lui, c’est presque une inconnue.
Mais là encore, les options pour le remplacer son très minces. Saka n’a en effet aucun vrai back-up depuis plusieurs saisons. Aucun pur ailier droit gaucher. On a parfois vu Nelson ou Fabio Vieira dépanner à ce poste la saison dernière, voire même Jesus, mais aucune vraie solution dans la rotation.
Pourtant, la seule recrue offensive de l’été, Sterling était une option vu comme une doublure à Saka. Un joueur que le coach connaît bien depuis leurs passages à City, qui s’était réjoui de sa venue en août dernier : “On sait les qualités qu’il a. C’est un grand pas en avant pour nous. Nous avons amené un talent de haut niveau, qui a beaucoup d’expérience, nous espérons qu’il aura un impact positif sur l’équipe.”
« Cette équipe est sur les genoux, le board doit faire quelque chose ! » – Ian Wright
6 mois plus tard, le constat est brutal : 215 minutes jouées en Premier League, 0 but, et une seule passe décisive. Entre blessures et matchs totalement ratés, le pari Sterling est raté. Loin d’être une solution viable à l’absence de Saka, nul doute que l’ancien de Manchester City repartira à Chelsea cet été.
Faute de solutions, Arteta doit se débrouiller avec ce qu’il a, en délocalisant notamment Martinelli à droite, lui auteur de prestations convaincantes à ce poste. Un Martinelli à droite qui relance Trossard sur l’aile gauche. Avec Nwaneri et Sterling dans la rotation, Arteta n’a guère d’autres solutions à sa disposition. Sans parler du poste de 9 où le coach espagnol n’a tout simplement plus que Havertz à ce poste.
Une situation complexe pour l’entraîneur espagnol, qui doit même parfois composer avec moins de 10 joueurs à l’entraînement, comme il l’a lui-même avoué : “Est-ce fréquent ? Ça dépend du contexte et de la surcharge. Mais nous n’avons pas toujours le temps de nous entraîner au complet. Sur les sessions d’entraînement on est parfois que 11, et malheureusement ça s’est produit trop souvent”.
Ça n’aura échappé à personne, Arsenal version 2024/2025 n’a rien à voir avec sa version de la saison dernière. Pourtant loin d’être ridicule en Premier League, siégeant à la deuxième place mais largué par le leader Liverpool, les Gunners laissent clairement transparaître un sentiment de sous régime, qui peut s’expliquer par l’enchaînement des blessures que l’équipe connaît actuellement.
Et les chiffres confirment ce sentiment. 2xG par match la saison dernière, 1.63 cette saison. Le secteur offensif, régulièrement pointé du doigt, montre lui aussi un peu moins d’efficacité que la saison dernière. En effet, les Gunners culminaient à 2.26 buts par match la saison dernière contre 1.83 cette saison. Moins d’opportunités de marquer, moins de buts au global.
Au global, Arsenal est moins souverain cette saison. Une équipe qui a moins le ballon, 55% de possession cette saison contre 58% sur l’exercice précédent. Même défensivement, pourtant point fort de l’équipe la saison dernière, les Gunners ne connaissent pas le même succès.
Plus de buts encaissés, moins de clean sheets. En effet, les hommes d’Arteta encaissent beaucoup plus cette saison. 0.91, quasiment 1 but encaissé par match, contre 0.76 la saison dernière. Rien de dramatique pour Arsenal, qui reste tout de même meilleure défense de Premier League cette saison, à égalité avec Liverpool.
Globalement, les différentes blessures couplées à une effectif réduit impactent négativement le jeu des Gunners, qui ne montrent pas autant de maîtrise que la saison précédente. Et l’absence de solutions viables va pousser le board à devoir réagir, ou faire le dos rond.
Des metrics globalement en baisse par rapport à la saison dernière
Sans solutions, mais il va pourtant falloir en trouver. Arteta ne dispose pas de suffisamment de solutions avec son effectif actuel. Il ne s’est d’ailleurs pas caché sur l’état de son effectif actuel : “Mon opinion est claire. Nous avons perdu 2 joueurs importants : Gabriel Jesus et Saka. On manque de buts, on manque de joueurs et on manque d’options. C’est assez clair”.
La pression est mise sur le board, qui doit trouver du renfort à Arteta : “Si nous pouvons amener le bon joueur, nous y réfléchirons activement. N’importe quel joueur ? Non. Quelqu’un qui nous rend meilleur. Nous avons besoin d’aide”. La balle est maintenant dans le camp du directeur sportif par intérim, Jason Ayto, qui doit remuer le marché.
L’objectif est clair : donner des solutions offensives à Arteta. De vraies solutions, de la qualité. Là encore, le coach espagnol n’a pas hésité à pointer du doigt le manque d’investissement sur le secteur offensif : “Nous n’avons pas investi dans le secteur offensif comme d’autres équipes l’ont fait”.
Mais la question est de savoir si le board et le propriétaire sont prêts à répondre à ses SOS. Là aussi, Arteta ne s’est pas caché : “Premièrement, c’est dans l’intérêt du club, car nous voulons tous le meilleur. La décision que nous prenons n’est pas de soutenir quelqu’un, c’est juste de faire quelque chose qui a du sens, qui va améliorer l’équipe, qui va nous donner la possibilité de performer et de gagner les choses que nous voulons. Si nous avons les ressources pour le faire, nous allons essayer”.
Une très nette volonté d’investir, mais le marché de janvier est très complexe. Quelques rares opportunités, des prix très élevés. Rien n’indique que le club trouvera la perle rare, à quelques heures de la fin du mercato, la possibilité qu’Arteta doive terminer la saison avec un effectif plus que limité est de plus en plus probable.
Tic Tac.
Sans solutions. Voilà comment Arteta et son équipe doivent aborder cette seconde partie de saison. Entre blessures en cascades et méformes physiques, les Gunners doivent aujourd’hui faire le dos rond en faire avec le matériel à disposition. A moins que le mercato nous réserve une belle surprise ?
@LouisAFC