Téji Savanier, le dernier cadre, sans offre | OneFootball

Ce midi dans les colonnes de MidiLibre, Laurent Nicollin s’est exprimé sans détour sur la situation de Téji Savanier, le dernier « cadre » de l’effectif 2024-2025 encore en place. Un joueur qui cristallise à la fois les espoirs du club et les désillusions de la saison dernière.

Avec les départs de Wahbi Khazri (fin de contrat), Benjamin Lecomte (Fulham) et Jordan Ferri (Sampdoria), Téji Savanier est le dernier représentant d’une génération que l’on pensait encore incontournable il y a un an. Pourtant, son avenir reste flou. Le président Nicollin l’admet : « On s’était mis d’accord sur un départ, s’il pouvait avoir un contrat intéressant ailleurs. Pour l’instant, il n’y a pas de retour. » En janvier, une offre venue d’Arabie Saoudite avait été repoussée par le club, qui comptait sur son meneur pour sauver la saison. Pari perdu.

La campagne 2024-2025 restera comme l’une des plus compliquées pour Savanier. Tant sur le terrain qu’en dehors, le capitaine de cœur n’a pas été au niveau. Laurent Nicollin en est conscient : « J’ai été obligé de lui enlever le capitanat, car malheureusement, il n’a pas été à la hauteur. » Mais le président refuse d’oublier tout ce que le joueur a apporté depuis son retour en 2019 : « Si on ne l’avait pas prolongé en 2022, on m’aurait jeté des tomates. Il était alors aux portes de l’équipe de France. »

À 33 ans, Savanier n’a plus de temps à perdre. Revenu récemment de blessure, il a signé une entrée décisive face à Aubagne en match amical (3-0). De quoi relancer l’espoir d’un vrai retour en forme ? Nicollin veut y croire : « S’il reste, il nous apportera ce qu’il peut apporter. Peut-être qu’il marquera les buts importants ou fera les passes décisives qui feront qu’il se réhabilitera auprès du public. »

Mais le président est aussi lucide : « Ce sera à lui de se déplacer le cul pour redevenir titulaire. » Dans un groupe rajeuni, où les statuts sont remis à plat, Savanier devra prouver qu’il a encore sa place. L’heure de vérité approche, et pour Téji, elle pourrait bien être la dernière.