Toulouse : "Deserves top-class infrastructure", un message tagué pour réveiller RedBird | OneFootball

Alors que Toulouse traverse une période de flottement depuis le départ de Damien Comolli, les supporters n’ont pas tardé à remettre un sujet clé sur la table : celui des infrastructures. Une fresque anonyme, aperçue sur le futur site du centre d’entraînement, résume leur frustration.

"Deserves top-class infrastructure." La phrase, peinte en grandes lettres sur un mur près de l’ancien resto U Daniel-Faucher, a de quoi faire réagir. Située sur le site même que le Toulouse Football Club a racheté pour y implanter son futur centre d’entraînement, elle n’a rien d’un hasard. En anglais, mais limpide : "Le TFC mérite des infrastructures de haut niveau." Un message clair, envoyé directement à RedBird Capital, propriétaire du club depuis 2020. Ce centre d'entraînement devait être la pièce maîtresse du projet Comolli, rappelle Les Violets.com. Le bâtiment, prévu pour accueillir les pros et renforcer l’attractivité du club, devait ouvrir en 2025. Mais voilà : les travaux ont été stoppés net il y a un an, pour des raisons budgétaires. Une décision qui a laissé un goût amer en interne.

"Le jour où nous avons dû arrêter les travaux a été l’un des jours les plus décevants pour moi au club", confiait Selinay Gurgenc, alors responsable de la stratégie et épouse de Damien Comolli. "C’est un projet pour lequel tout le monde a dépensé énormément d’énergie. J’espère encore pouvoir visiter ce centre un jour." À Toulouse, la fresque a tout de la piqûre de rappel. Et le timing n’a rien d’anodin : Neil Chugani, président par intérim du TFC et cadre chez RedBird, est attendu sur place cette semaine. Il doit visiter les lieux avant qu’une décision ne soit prise par l’investisseur américain sur la poursuite ou non du chantier.

Le malaise des supporters grandit

Une dizaine de jours plus tôt, les supporters toulousains avaient déjà haussé le ton. Dans un communiqué commun, les associations, dont les Indians Tolosa, interpellaient directement RedBird : "Le Toulouse FC ne dispose ni de président, ni de directeur général, ni de porte-parole identifié pour incarner nos couleurs." "La transparence est essentielle. C’est maintenant qu’il faut bâtir, pas reculer. Le silence ne peut plus durer", ajoutaient-ils, regrettant une communication quasi inexistante de la part du fonds américain. Une critique d’autant plus marquée que Gerry Cardinale, patron de RedBird, ne s’est que rarement exprimé sur Toulouse depuis le rachat du club. Cinq ans après l’arrivée de RedBird, le flou autour du projet sportif et structurel interpelle. La fin de l’ère Comolli laisse un vide, et les promesses non tenues sur les installations renforcent le sentiment d’un club mis en pause.

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