Le Journal du Real
·01 de junho de 2025
Un joueur intermédiaire cet été ou un gros nom en 2026 : le dilemme du Real Madrid pour consolider sa défense centrale

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·01 de junho de 2025
L’arrivée de Xabi Alonso a rebattu les cartes tactiques du Real Madrid à plus d’un titre. Et parmi elles se trouve l’organisation de la défense, marquée d’une ligne de 5 à contre-courant du traditionnel 4-3-3 de la capitale ibérique. Ajoutez à cela la présence de pistons et vous obtenez une équipe particulièrement atypique. Forcément, lorsque l’on démarre un nouveau cycle, les changements sont de mise.
D’autant que cette saison, l’arrière-garde merengue est passée d’une muraille à une passoire. D’où la nécessité de corriger promptement la mire, quitte à sortir le chéquier. L’arrivée de deux pépites aux statuts de titulaires (Huijsen et Alexander-Arnold) et la possible venue de Carreras répondent partiellement à cette urgence. Mais les contraintes financières du Real Madrid obligent le club à ne pas casser sa tirelire cet été. Si bien que la direction se trouve face à un choix cornélien : recruter un deuxième défenseur central intermédiaire dès cet été, ou bien attendre une année supplémentaire afin d’attirer un joueur 5 étoiles.
L’organisation défensive de Xabi Alonso ressemble à un mécanisme parfaitement huilé, dont le moindre petit manque peut chambouler l’ensemble du processus. Et au vu du mercato réalisé, sur le papier, ce Real Madrid se trouve probablement à un ajustement près de retrouver son assise défensive d’antan. À un remplaçant de renforcer une bonne fois pour toutes l’effectif dans ce secteur.
Sur les ailes, les Blancos ont probablement trouvé leurs pistons dans les années à venir, en les personnes de TAA et Carreras. Cette doublette apparaît d’ailleurs comme un miroir inversé des pistons du Basque au Bayer Leverkusen. D’un côté, Carreras possède un profil assez semblable à celui de Frimpong. Un peu moins à l’aise offensivement mais meilleur défensivement, le latéral espagnol est lui aussi un feu follet qui excelle dans sa vélocité sur jeu vertical.
Et de l’autre, le profil Alexander-Arnold ressemble à Grimaldo. Bien sûr, l’Anglais est bien plus en difficulté sans ballon. Mais dans le registre de la passe, voire de la création, il est sûrement le meilleur latéral au monde. Tout cela converge vers une même conclusion : au vu de son passif, Xabi Alonso saura trouver les ajustements nécessaires concernant ses pistons.
En phase placée, deux lames caractérisent les défenses du natif de Tolosa. Une première, dure sur l’homme qui n’a pas peur d’aller au mastic sur l’avant-centre adverse, incarnée par Rüdiger, Militao, voire Asencio. Couplée à un second rideau davantage véloce pour rapidement reboucher les failles de la défense, à l’image de Huijsen ou encore de Carvajal. Et même en possession, les deux pieds du jeune hispano-néerlandais le hissent déjà comme l’un des tous meilleurs relanceurs de la planète football.
Avec ce magnifique gâteau, seule une cerise manque pour arriver à satiété. Sur l’aile gauche, une doublure digne de ce nom à Carreras pourrait s’avérer intéressante, mais un nouveau central polyvalent serait parfait. Une sorte de couteau suisse capable de pallier la moindre blessure, sans pour autant totalement bousculer la hiérarchie dans l’arrière-garde.
Mais ça, c’est sur le papier. Car, dans la réalité, les formes des uns et des autres, notamment en charnière, laissent planer le doute quant au réel niveau des potentiels titulaires. Il est bon de rappeler qu’hormis la satisfaction Asencio, l’ensemble de l’arrière-garde d’Ancelotti a failli, certes collectivement, mais aussi et surtout individuellement.
C’est simple : aucune certitude, aucun patron ne peuple la charnière centrale. Militão s’apprête à revenir d’une longue convalescence. Après une rupture des ligaments croisés, aucun sportif ne sait à quel niveau il peut concourir. Du côté des titulaires de cette année, Rüdiger n’est jamais parvenu à passer cette étape supérieure qui le sépare des tous meilleurs, quand Alaba semble entamer son déclin. Puis, au milieu de toute cette grisaille, qu’attendre d’un jeune Asencio dont on ne connaît pas totalement le plafond de verre ?
Enfin, on ne sent pas pour l’instant dans le caractère de Dean Huijsen une véritable âme de leader. À Bournemouth, le commandant de l’arrière-garde n’était pas lui, mais bien Zabarnyi. Peut-être que l’hispano-néerlandais de 20 ans le deviendra avec le temps, mais attention tout de même à ne pas l’ériger trop tôt au rang de « patron de la défense ». Il a encore beaucoup à apprendre.
Aujourd’hui, le Real Madrid n’a pas sa valeur sûre derrière. Alors, pourquoi venir empiler un nouveau remplaçant lorsque les Blancos en ont déjà pléthore ? La stratégie mercato à Madrid permet difficilement au club d’acheter une référence à l’instant T. Même si William Saliba et Ibrahima Konaté se tiennent prêts à sauter sur l’opportunité. Comme les Merengues ne cessent de le répéter depuis l’intronisation de Xabi Alonso : c’est un projet à long terme. Autant patienter une petite année supplémentaire pour profiter de situations contractuelles favorables et construire son socle sur des bases saines, plutôt que se précipiter avec une solution incertaine à court terme.