« Un peu dans la panade » en Ligue Europa, le LOSC doit avoir « l’envie de se surpasser » pour Bruno Genesio | OneFootball

Sans pour autant être dos au mur, le LOSC doit impérativement renouer avec la victoire contre le Dinamo Zagreb, jeudi (18h45) pour continuer à garder son destin en main en Ligue Europa. Et pour y parvenir, Bruno Genesio attend de son équipe qu’elle fasse preuve de sérieux et d’humilité.

Abordez-vous ce match avec une pression négative après les deux dernières défaites ?

La pression, on l’a tout le temps. Je n’aime pas la pression négative. C’est parce que la pression, elle fait partie de notre quotidien. C’est aussi pour ça qu’on fait ce métier, parce qu’on aime avoir la pression. Sinon, on ferait autre chose. Que ce soit lorsqu’on est entraîneur ou lorsqu’on est joueur, on aime cette poussée d’adrénaline d’avant-match et pendant les matchs, donc on l’a tout le temps. On s’est un petit peu mis dans la panade avec les deux derniers matchs, avec la première mi-temps galvaudée contre le PAOK. Le match à Belgrade, c’est un peu différent. Ce n’est pas notre meilleur match, mais ce n’était pas non plus le pire.

Du coup, c’est vrai qu’on est dans une situation moins confortable que ce qu’on aurait pu imaginer après les deux premières journées, et notamment après la victoire à Rome, qui était quand même, je pense, une des équipes les plus fortes de notre groupe. Maintenant, il reste encore 12 points en jeu. On en a 6. On sait que pour se qualifier, il en faut 11, 12, pour être sûr d’être qualifié dans les 24. Il en faudra certainement 15 ou 16 pour être dans les 8, maximum. On sait que c’est possible. Ce qui est important, c’est de bien préparer notre prochain, de bien respecter l’adversaire.

C’est peut-être ce qui nous a manqué lors de la première période contre le PAOK, où on a oublié certains fondamentaux. La Coupe d’Europe, on sait que ça demande des valeurs indispensables pour gagner, qui ne sont pas forcément toujours au rendez-vous. C’est à nous de nous mettre dans cet état d’esprit demain pour prendre les trois points et se replacer dans le haut de tableau de cette compétition.

Vous avez évoqué le PAOK. C’est sans doute le match à ne pas faire durant une saison…

Oui, je pense. C’est d’ailleurs, je pense, de mémoire, peut-être la seule mi-temps depuis le début de saison où on a été aussi, j’ai envie de dire, pauvres. Dans le jeu, dans l’esprit, dans le manque d’agressivité. Toutes les valeurs que demande le football de haut niveau, enfin le sport de haut niveau en général, de toute façon, on a été absents pendant une mi-temps. Ça peut arriver. Il ne faut pas que ça se reproduise. Comme je dis souvent, une erreur, c’est possible. Si on reproduit le même genre d’erreur, c’est qu’on n’a rien compris et qu’on n’a pas progressé. On est prévenu. À nous d’être concentrés, d’avoir ce qui fait notre force la plupart du temps, l’esprit déjà. Ça ne suffit pas pour gagner les matchs, mais c’est indispensable en tous les cas.

A quel type de match vous attendez-vous contre le Dinamo Zagreb ?

C’est difficile de vous dire s’ils vont se découvrir ou jouer avec un bloc un peu plus bas. Sur ce qu’on a vu, c’est une équipe joueuse, fidèle à la tradition croate, avec beaucoup de bons joueurs techniquement, tactiquement. Maintenant, je ne sais pas à quoi on peut s’attendre demain. Sur ce qu’on a vu, c’est une équipe avec des principes bien ancrés, qui joue dans un système qui ne varie quasiment jamais, avec des principes très marqués. Et avec des individualités, notamment au niveau technique et au niveau de la vitesse, qui vont nous poser des problèmes, c’est sûr. A nous d’être préparés à ça.

Daniel Derajinski/Icon Sport

On a fait une première vidéo déjà hier. On va en refaire une aujourd’hui sur cette équipe, afin que nos joueurs ne soient pas surpris. Et on va aussi bien évidemment parler de notre jeu, parce que je pense qu’on a aussi une équipe pour imposer notre jeu. Et surtout à domicile, on est assez performant, très performant même. Mais encore une fois, je vous le disais tout à l’heure, il faut aussi être prêt à mettre toutes les valeurs qu’on met 90% du temps dans nos matchs. L’engagement, la motivation, l’envie de se surpasser, parce que ce sont des valeurs indispensables pour faire un résultat.

Au début de la compétition, les observateurs vous donnaient souvent le statut de favori. C’est moins le cas désormais. Est-ce plus confortable de ne plus avoir à endosser ce costume ?

Je ne sais pas. On n’avait pas trop fait attention à ça. Je ne pense pas que ce soit la raison pour laquelle on est passé à travers, notamment sur cette fameuse première mi-temps du PAOK. J’ai dit peut-être que je n’avais pas fait mon meilleur match, moi aussi, ce jour-là. Maintenant, c’est une compétition qui se joue jusqu’à fin janvier. Et pour moi, il y a une deuxième compétition lorsqu’on est qualifié qui débute lors des phases finales. Et souvent, ce n’est pas la même compétition.

Définir des favoris, si on se rappelle par exemple la dernière, le PSG. À un moment donné, il y en a beaucoup qui pouvaient penser qu’ils n’allaient même pas se qualifier. Puis, finalement, ils ont fini champions d’Europe. Donc, il faut faire attention à toutes les analyses un peu précaires. Et on a nos chances. Mais déjà, concentrons-nous sur le match de demain, sur les matchs qui nous restent à jouer dans cette phase de groupe. Pour bien terminer et pour terminer à la meilleure place possible. Parce qu’on sait que c’est aussi important d’éviter deux matchs supplémentaires en février compte tenu des cadences que l’on a. Mais ça passe déjà par un bon match et une victoire demain.

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport