VAFC : « Je sens que ça frémit et qu’il faut rallumer la flamme » clame Stéphane Moulin | OneFootball

Trois jours après sa nomination à la tête du VAFC, Stéphane Moulin passait son grand oral, ce samedi, à l’occasion d’une conférence de presse de présentation. Les raisons de sa venue, ses ambitions ou bien encore son approche du championnat, le technicien nordiste livre les grandes lignes de son projet.

Pourquoi ne pas être venu l’hiver dernier ?

« Ce n’était pas le bon moment cet hiver. Sans dire que je n’étais pas prêt, je suis plus quelqu’un qui a besoin de mettre des choses en place. Sans dire qu’il fallait arriver en pompier pour sauver quoi que ce soit, il fallait relancer quelque chose. Je ne dis pas que je ne peux pas le faire, mais je ne l’ai jamais fait. J’avais un peu de doute par rapport à ça. Il fallait aussi un peu de temps personnellement pour donner le meilleur de moi-même, retrouver toute mon énergie. Il fallait aussi me familiariser avec le championnat et le club. Je me suis davantage préoccupé du championnat, ce que je faisais peu auparavant. Cela m’a permis de savoir où je pouvais mettre les pieds. »

Un regard particulier sur le VAFC en deuxième partie de saison

« Sans dire que je me projetais, parce qu’il y avait un coach que je connais et que j’apprécie, je ne pensais pas qu’il y aurait une nouvelle prise de contact. Je ne me projetais pas forcément à Valenciennes. Maintenant en tant que professionnel, il fallait me familiariser avec ce championnat. Ce n’est pas tout à fait la même chose que la L1 ou la L2. Il était important de me préparer au cas où. »

Le choix du VAFC

« J’ai eu un contact avec un club de L2, mais dans mon analyse j’ai pris en compte une projection sur les années à venir. Il m’est apparu assez clair et évident que les gens en place étaient sérieux et compétents. On ne mesure pas tout ça sur une seule saison. On peut bien ravaler et avoir des résultats qui ne correspondent pas. Entrer dans ce nouveau projet et apporter ma pierre à l’édifice m’a séduit. »

Loin d’être un saut dans l’inconnu

« Le club je le connais pour y avoir joué, je suis venu dans le nouveau stade en tant que coach. Je connais le club dans son ensemble, entre les actionnaires, les dirigeants, le public et le stade, c’est un club qui a un passé et qui veut revivre de belles années. Je suis heureux et fier d’être sollicité pour ce beau projet. Il est difficile, je sais que la tâche ne sera pas simple. Je suis venu ici en connaissance de cause quant à la connaissance du projet et de sa difficulté. »

Une volonté de s’inscrire dans la durée

« Si je viens ici, ce n’est pas pour partir dans 6 mois ou 1 an. Je viens apporter ma compétence et mon expérience, en toute humilité mais avec beaucoup d’envie et de détermination. Je sens que ça frémit et qu’il faut rallumer la flamme. Je vais m’attacher à ça. Tant qu’on n’a pas joué de match et gagné des rencontres, c’est facile de le dire. C’est un club bien structuré qui sait où il veut aller et comment y aller. J’aime mettre des choses en place. Il faut du temps, même si je sais qu’on n’en a pas dans le football. »

L’ambition pour la saison prochaine

« On ne peut pas tout maîtriser, on a des envies, on met des choses en place pour que ça arrive, mais il y a de bonnes ou de mauvaises surprises. Personne n’aurait pu prédire ce qui est arrivé à Caen. Si je viens ici, ce n’est pas pour terminer 9e, ce n’est pas mon objectif ni celui du club. J’ai du respect pour ce championnat qui a beaucoup évolué. Quand on parle des clubs qui le composent, ça parle. On ne sera pas les seuls à vouloir jouer le haut de tableau. Un club comme VA se doit de jouer les premiers rôles a minima. »

Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

Le style Moulin

« Je n’aime pas trop parler de mon style, de ce que je fais. Je préfère travailler et chacun se fera son idée. Pour être bref, ce sera une équipe bien organisée, avec de l’enthousiasme, du dynamisme, qui prend des risques. Pour monter, il faut la meilleure défense, ou presque. Il faut s’appuyer sur des bases. Je construis des choses et ce qui compte ce sont les fondations. Il faut les mettre en place et on va travailler pour ne pas prendre beaucoup de buts et en marquer. Ce sera un football tourné vers l’avant mais surtout imposer notre jeu à l’adversaire. Je ne promets rien, je dis juste qu’on va s’attacher à le faire, en prenant en compte les caractéristiques des joueurs. »

Son système de jeu

« Je préfère jouer à 4, mais si je m’aperçois qu’on est meilleur à trois, on jouera à trois. Pour le moment, on ne part pas sur ça. Mais entre les blessures, l’évolution, il faut être ouvert à tout, tout en ayant des conditions. Je vais faire en sorte que tout le monde soit convaincu par les préceptes de jeu, avec une volonté qui est d’être le plus efficace possible. Tous les coaches parlent de la même manière. Le jeu est un moyen. Il faut l’efficacité au bout de ce qui se passe entre les deux surfaces. En National, c’est aussi difficile de gagner sans mettre le bleu de chauffe. Il faut aussi se savoir du public en lui proposant quelque chose d’attractif. »

Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport