Peuple-Vert.fr
·5. Juli 2025
Corruption, blanchiment, abus : Bernard Caïazzo cité dans une affaire hors norme

In partnership with
Yahoo sportsPeuple-Vert.fr
·5. Juli 2025
Ce vendredi 4 juillet, l’association AC! Anticorruption a déposé une nouvelle plainte auprès du Parquet national financier (PNF) selon des informations du média Foot Amateur. Elle vise plusieurs figures du football français, dont Bernard Caïazzo, ancien président de l’ASSE. Un dossier aux ramifications profondes, entre soupçons de manipulation des droits TV, favoritisme et gestion opaque de la LFP.
Ce n’est pas une première. En février 2024, une première enquête avait été ouverte par le PNF pour « détournement de fonds publics » autour de la création de la société commerciale de la LFP. Cette fois, c’est une plainte beaucoup plus large qui est déposée, visant plusieurs dirigeants actuels et anciens du football français, comme le précise Foot Amateur.
Parmi les noms cités dans cette plainte particulièrement fournie, on retrouve Vincent Labrune, président de la LFP, et Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain. Mais la liste ne s’arrête pas là : Jean-Pierre Caillot (Reims), Loïc Féry (Lorient), Laurent Nicollin (Montpellier), Waldemar Kita (Nantes), Jean-Pierre Rivère (Nice), Olivier Sadran (ex-Toulouse), Karl Olive (député et ancien maire de Poissy)… et Bernard Caïazzo, figure bien connue à Saint-Étienne.
Ancien président du conseil de surveillance de l’AS Saint-Étienne, Bernard Caïazzo est cité pour son rôle dans les décisions stratégiques prises lors de la structuration commerciale de la LFP. Si son nom est pour l’instant cité sans précision sur son degré d’implication, il fait partie des dirigeants visés par cette plainte au ton très accusateur.
L’association AC! Anticorruption dénonce une “vaste escroquerie visant à détourner les ressources du football français au profit d’intérêts privés étrangers, principalement qataris”. Selon le document, la centralisation du pouvoir autour de Nasser Al-Khelaïfi et Vincent Labrune aurait conduit à des décisions contestables sur les droits TV, favorisant BeIN Sports ou encore Visit Qatar, parfois au détriment des clubs de Ligue 1 et Ligue 2.
Le contenu de la plainte est explosif : neuf chefs d’accusation sont évoqués, parmi lesquels : escroquerie en bande organisée, blanchiment d’argent aggravé, abus de confiance et détournement de fonds publics, violation du droit sportif, prise illégale d’intérêts, évasion fiscale, entre autres.
L’achat du siège de la LFP pour 127 millions d’euros, les primes de Vincent Labrune, et la manipulation supposée de l’élection du président de la LFP en 2020 et 2024 figurent aussi au cœur des interrogations. Le nom de la société Pitch International, en lien avec Visit Qatar, est abondamment cité, tout comme les liens entre CVC Capital Partners et le Qatar. « On parle ici de décisions structurantes pour tout le football français, qui auraient été prises dans l’intérêt de quelques-uns au détriment de tous les autres », souligne un membre d’AC!.
Le dossier s’annonce lourd, et il pourrait avoir des répercussions importantes, y compris sur certains clubs si des responsabilités venaient à être établies. Romain Molina, journaliste indépendant, s’apprête d’ailleurs à publier un livre ce lundi 7 juillet sur les coulisses du football français, dans lequel cette affaire devrait occuper une place centrale.
Pour Bernard Caïazzo, déjà critiqué pour sa gestion de l’ASSE avant son départ, ce nouveau rebondissement pourrait ternir davantage encore son image, alors que les Verts tentent de reconstruire sereinement. En attendant, le PNF devra désormais décider s’il donne suite à cette plainte aux multiples ramifications.
L’histoire est loin d’être terminée…
Live
Live
Live
Live
Live