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·17. September 2025

Entretien : Issam ben Khemis se confie sur son passage aux Girondins de Bordeaux

Artikelbild:Entretien : Issam ben Khemis se confie sur son passage aux Girondins de Bordeaux

L'ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Issam Ben Khemis (29 ans), se confie dans une interview exclusive. Il revient sur sa saison passée au sein de la réserve en National 3, évoquant ses regrets de ne pas avoir eu plus de temps de jeu avec l'équipe première. L'occasion de faire le point sur une aventure humaine riche et sur son départ récent de la Gironde.

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Issam Ben Khemis : je continue ma rééducation après ma blessure en présaison, une fracture de la cheville. Ça suit son cours et j'espère revenir rapidement sur les terrains, car ça fait longtemps que je suis en dehors. C'est sur un tacle les deux pieds décollés du sol qu'on me blesse. Ça fait partie sur sport, il faut l'accepter.

Tu as une carrière riche avec des expériences en Angleterre (League One), Tunisie, et en France, qu'as-tu appris ?

Ce sont des expériences diverses avec des cultures différentes en France, Angleterre et Tunisie. Ça permet de s'enrichir sur le plan footballistique et aussi humain. Chaque championnat a sa difficulté et ses exigences. Ça m'a permis d'évoluer rapidement, car j'ai été professionnel à 18 ans (Au FC Lorient, NDLR).

Quel type de championnat est la League One (3e division anglaise) ?

La League One est très très athlétique, avec 56 matchs par saison, on joue le mardi et le samedi, c'est rude. Il y a beaucoup de compétition. Il fallait vite s'acclimater sur l'aspect physique et la langue. Il faut un temps d'adaptation, car c'est un changement radical.

Comment s'est faite ton arrivée a au SAS Épinal en National 2 ?

Bordeaux n'a pas eu la volonté de me conserver dans l'effectif pour la saison à venir. J'ai noué des contacts avec des clubs de la poule Ouest, concurrents directs de Bordeaux. Le projet sportif et humain à Épinal m'a attiré. J'ai donc décidé de changer de région et de secteur avec une poule différente.

"J'ai des regrets de ne pas avoir plus jouer en National 2"

Que reteins-tu de ton passage aux Girondins où tu as beaucoup joué en National 3 avec la réserve ?

Je suis mitigé, car j'aurai pu amener ma pierre à l’édifice des Girondins. Il n'y avait pas de joueur avec mon profil c'est-à-dire un joueur plus libre et créatif. Je suis déçu, j'aurais pu apporter quelque chose de différent. J’aurais pu aider derrière l'attaquant ou au milieu du terrain. J'ai des regrets de ne pas avoir plus participé la saison dernière.

Il faut rappeler que je suis arrivé blessé (pubalgie) l’été 2024 et remis sur pied par le staff médical bordelais qui s'est très bien occupé de moi. Je suis content d'être passé par les Girondins de Bordeaux, car ça m'a permis de regoûter au professionnalisme qu'il n'y a pas dans tous les clubs.

As-tu échangé avec l'entraîneur Bruno Irlès à ce sujet ?

Oui, j'ai déjà eu une discussion avec le coach. Il ne me voyait pas dans les deux numéros 6, et, derrière l'attaquant, il voulait un autre attaquant avec Yanis Merdji et Andy Carroll. Il m'a demandé d'être encore plus performant avec la N3. C'est ce que j'ai fait. Je ne suis pas le style de joueur qu'il voulait intégrer dans son temps de jeu.

"Le championnat N2, je le connais très bien"

Comment se déroulait la passerelle entre N3 et N2 la saison dernière ?

Quand Erwan Lannuzel (entraîneur N3) nous a recrutés, il a expliqué aux joueurs qui ont déjà connu la N2 ou d'autres niveaux que si nous étions performants, nous pouvions intégrer le groupe de N2. On l'a vu avec Soufiane Bahassa, Nathanael Bai et Nassim Ranem qui a saisi des opportunités. Il y avait un lien entre les deux entraineurs, Lannuzel et Irlès, pour échanger sur les matchs du week-end. Bruno Irlès avait ses propres idées et un groupe qu'il a bâti. Il se base sur un 11 de départ et, après il y ajoute des joueurs qui peuvent apporter un plus selon lui.

Comment as-tu réagi en voyant que tu n'intégrais pas le groupe N2 en compétition ?

Bien sûr, je me suis fait à cette idée. J'ai été champion de N2 à deux reprises avec Lorient, j'ai joué 30 matchs avec Angoulême en N2 l’année précédente. Le championnat, je le connais très bien. C'est de la déception, car, avec tout cet environnement, c'est une opportunité pour un joueur de performer au sein des Girondins. Même si on est compétiteur, j'ai eu de la résilience, et j'ai du rester focus jusqu'au bout, pro jusqu'au bout, et avoir le bon comportement pour la suite de ma carrière. C’est le cas aussi pour les autres joueurs, Jérémy Grain, ou Nassim Ranem, qui ont tous trouvé un projet et qui font de belles choses aujourd'hui.

"On s'entrainait à 11, 12, et parfois sans gardien"

On avait l’impression que l'aventure humaine était présente cette saison en N3

C'est l'une des saisons les plus riches humainement que j'ai passée avec tous les joueurs de N3 de Younes Kaabouni à Noah Ramon. On a pris énormément de plaisir à jouer en semble. Le groupe vivait très bien. C'était difficile, car des joueurs allaient s'entraîner en N2 et redescendaient le week-end. La priorité c'était l'équipe première. On s'entrainait à 11, 12, et parfois sans gardien. Au final, on est resté soudé jusqu'au bout malgré la descente. On a montré du caractère et de la force humaine. On a joué le maintien jusqu'à la dernière journée malgré un mauvais départ. L'aventure a été exceptionnelle. On savourait chaque point pris comme une victoire.

Quel est ton poste de prédilection ?

On me décrit beaucoup comme un numéro 10, mais je me vois plus comme un numéro 8. Je suis un joueur créatif, j'aime faire jouer les autres. Je suis le joueur qui fait le lien entre la défense, le milieu et l'attaque. J’ai cette capacité à faire jouer les autres et à être décisif ?

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Je ne le connais pas personnellement, mais, en tant que joueur, je le suivais en National et à Monastir. Je suis content qu'il ait retrouvé un club. Son entrée en jeu montre le joueur qu'il est. Je suis friand de son profil, élégant et efficace. C'est ce que j'aime.

Tu as joué une saison avec Angoulême en N2 et tu as affronté les Girondins en Coupe de France (2023), quel souvenir en gardes-tu ?

Ça reste de très beaux souvenirs. Cela faisait longtemps que je n’avais pas joué une équipe professionnelle. L’ambiance était présente et j'ai pris beaucoup de plaisirs. On m'avait dit après le match : "tu vas finir à Bordeaux". Finalement, j'y suis allé, mais je n'ai pas joué en équipe première (rire).

Quel souvenir gardes-tu de ton passage à Angoulême ?

C'est simplement différent de Bordeaux. On est plus dans un club qui se structure avec énormément de bonnes personnes qui connaissent la N2 et font de bons résultats. Le club véhicule des valeurs humaines. Ils mettent tout en place sur l'aspect personnel et familial. C'est un club hyper bien structuré et j'en garde un souvenir fantastique. Leur passage dans la poule Sud la saison dernière (ils terminent 6e) leur permet de faire un excellent début de saison.

Entretien réalisé dans le Talk sur WebGirondins, à regarder ici.

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