J10 : le bilan | OneFootball

Un mois et demi que la Ligue 1 a commencé. Et l’AS Monaco est dauphin du PSG. Qui l’aurait cru il y a encore deux ou trois matchs ? Voici un premier petit bilan de la saison.

Une mise en place plutôt de bonne augure

Le coach autrichien, qui avait été prolongé en janvier dernier en grande pompe, et fort de sa qualification en Ligue des Champions, commençait avec la confiance des dirigeants. Tout dans le mercato et dans la construction de l’équipe présageaient la mise en place d’un 442. Pas de prise de risque et une continuité par rapport à ce qui avait été déjà mis en place. Un faible turn-over dans l’effectif et un calendrier abordable, tout les voyants étaient au vert pour un début de saison réussi.

Une première partie de saison ratée : forts contre les faibles, mais seulement au début…

 Au premier match, les Rouge et Blanc gagnent contre le Havre (3-1). Une belle victoire, mais on entrevoit les mêmes maux que l’an passé. Ceci étant, on se dit que ça passera au final, et que le résultat seul compte. Et là c’est le premier test : Lille. Une équipe affaiblie au mercato, mais bien en place et qui reste dangereuse. Résultat des courses : l’AS Monaco est dominée dans tous les secteurs de jeu, et perd 1-0, mais ça aurait pu être plus. Contre Strasbourg, tout le monde se remet à y croire, car après un match fou, les Asémistes s’imposent (3-2) puis confirment contre Auxerre (1-2).

Le premier match de Ligue des Champions aurait pu être une bouffée d’oxygène : il n’en fut rien, Monaco se fait humiliée 4-1 par les Belges, alors que ces derniers perdront tous leur autres matchs par la suite. C’est le coup de massue pour ce qui restait de la confiance des joueurs.

Une victoire contre Metz qui ne trompera personne, certes sur un score large (5-2), mais les Monégasques qui n’ont pas existé n’ont commencé à inverser la vapeur qu’en toute fin de match. Contre les Merlus, le score est sans appel (3-1), et les Lorientais dominent le match. Alors certes les hommes de Hütter étaient en infériorité numérique, mais ils semblaient avoir lâché le coach et perdus sur le terrain.

Lors du deuxième match de Ligue des Champions, Les Monégasques arrivent à accrocher les Citizen, avec une défense à 3, sur un score de 2-2. La question se pose de savoir si les joueurs se sont transcendés en raison du prestige du match, où s’il s’est passé quelque chose.

Le nul contre Nice, en pleine dynamique négative, sera le coup de massue. Diop met un but, puis il y a un carton rouge pour Nice, mais l’ancien monégasque en remet un. Finalement, les pensionnaires de Louis II arracheront le nul sur deux pénaltys d’Ansu Fati. Pas de victoire, pas de jeu, pas de schémas d’attaque, juste le néant. Une attaque en souffrance, une défense en souffrance, des joueurs qui tirent la grimace et pas heureux sur le terrain.

L’Autrichien a perdu son groupe et sera limogé pendant la trêve, juste après. Sur la première partie de saison, on compte sur neuf matchs, 4 victoires, 3 défaites, et 2 nuls. Au total, 18 buts encaissés et 19 marqués.

L’arrivée de Pocognoli : les émotions retrouvées

Arrivé avec un certain charisme, le nouveau coach a commencé par mettre en place son système de jeu à trois centraux. Des idées claires de jeu et assumées. Le premier match commence contre Angers, beaucoup d’occasions pour les Angevins mais seulement un petit but encaissé en fin de match. Et surtout, des Monégasques qui courent, qui se donnent, et qui font des actions travaillées à l’entraînement. En Ligue des Champions, les Rouge et Blanc dominent de la tête et des épaules Tottenham avec un clean sheet. Manquait plus que la finition.

Le championnat reprend avec de belles promesses, et les Asémistes l’emportent contre Toulouse, toujours sans prendre de but (1-0). Là aussi il y a eu des ratés et la note aurait pu être plus salée pour les Occitans. Enfin lors du dernier match, les Monégasques l’ont emporté 5-3 contre Nantes. Alors oui ils ont encaissé des buts avec une défense très aléatoire, mais ils en ont marqué et en ont raté un certain nombre. En tout cas, l’efficacité a été meilleure que sur les dernières rencontres. Et surtout depuis l’arrivée de Pocognoli, les émotions sont revenues et les joueurs ont retrouvé le sourire. Son style, plus proche des joueurs a convaincu. En 4 matchs, l’AS Monaco en a gagné 2 et a fait deux nuls. Il y a eu 7 buts inscrits contre 4 buts encaissés.

Tout paraît possible depuis l’arrivée du Belge et Monaco semble avoir un style de jeu plus marqué, une patte. Mais il ne faut pas se leurrer. Les pensionnaires de Louis II n’ont fait que la partie la plus facile. Il reste encore Paris, Lens, Lyon, Rennes, Marseille. Bref la deuxième partie de la phase aller des matchs de Ligue 1 s’annonce décisive pour juger l’équipe et le coach.