Perrin, Soucasse, Kilmer, Gazidis... un journaliste détruit l'ASSE | OneFootball

Perrin, Soucasse, Kilmer, Gazidis... un journaliste détruit l'ASSE | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Peuple-Vert.fr

Peuple-Vert.fr

·9. Februar 2025

Perrin, Soucasse, Kilmer, Gazidis... un journaliste détruit l'ASSE

Artikelbild:Perrin, Soucasse, Kilmer, Gazidis... un journaliste détruit l'ASSE

L'ASSE a retrouvé l'élite du football français la saison dernière après deux saisons dans l'antichambre. Une montée tirée par les cheveux puisque les Verts ont su venir à bout du FC Metz au bout du bout de la prolongation (2-2 ap). Après le retour du club en ligue 1, celui-ci a été vendu à Larry Tanenbaum, un milliardaire canadien. Les choix effectués interrogent et Romain Molina a pris la parole pour souligner les incohérences du projet.

Représenté par son président d'honneur : Ivan Gazidis, Kilmer Sport prend le contrôle de l'ASSE et arrive avec ses méthodes. Un outil DATA placé au centre de la performance et du recrutement ainsi qu'une méthode de communication qui a tout pour séduire. Seulement après plus de huit mois à la tête du club, les stéphanois sont à la porte de la ligue 2. En difficulté en championnat malgré le remplacement d'Olivier Dall'Oglio par Eirik Horneland, le mercato n'a pas été à la hauteur de ce qu'il aurait dû être. Après une victoire pour sa première (3-1 contre Reims), Horneland n'a pris que 2 points sur 15 possibles lors des cinq rencontres suivantes. Un rythme de futur relégué !


OneFootball Videos


"C'est la déprime après un mercato hivernal cataclysmique où les dossiers ont été très, très, très mal gérés. Tu te demandes clairement s'il y a un pilote dans l'avion, et c'est ça le pire."

"On est début février, nouvelle défaite, 2-0 à domicile face à Rennes. Le club est barragiste, et tu as l'impression que c'est la déprime après un mercato hivernal cataclysmique où les dossiers ont été très, très, très mal gérés. Tu te demandes clairement s'il y a un pilote dans l'avion, et c'est ça le pire. Quand tu vois le propriétaire, quand tu vois d'où vient l'argent, c'est-à-dire que ce ne sont pas des acrobaties financières où on va endetter Saint-Étienne pour acheter le club, tu n'as pas l'impression non plus que le propriétaire a besoin de l'ASSE pour faire du business ou quoi que ce soit d'autre. Pas du tout. On a mis des gens qui connaissent, en théorie, très bien le milieu. Tu as mis de l'argent, c'est-à-dire que tu es dans le top 10 des clubs français qui ont le plus dépensé cet été. Et tu arrives en février, et tu es barragiste.

Avant toute chose, on va recontextualiser, puisque, comme je vous l'ai expliqué, il y a une nouvelle équipe dirigeante, notamment Ivan Gazidis, qui est connu pour ses années à Arsenal, il a également été au Milan, et il est accompagné de deux hommes, la Hush Famy, qui est notamment dans toute la partie légale et qui a aussi été à Arsenal, et quelqu'un qui est beaucoup plus dans la data, Jaeson Rosenfeld. Donc, ils ont ces méthodes qu'ils expliquent apporter un vent de modernité dont le club avait réellement besoin. Et puis, ils ont laissé l'équipe en place, c'est-à-dire Loïc Perrin à la direction sportive, Monsieur Soucasse et tous les autres. Et c'est là que le bât blesse, parce que c'est très bien de respecter un contexte. En plus, il y avait l'euphorie de la montée, tu te disais : "Ok, super." Mais c'est là où tu te dis qu'ils étaient au courant du club qu'ils achetaient. Parce que tout le milieu du football français sait très bien que Saint-Étienne était gangrénée par des luttes de clans terribles, symbolisées par la lutte intestine entre les deux propriétaires, Roland Romeyer et Bernard Caiazzo. Ce qui fait que le club allait très mal".

Loic Perrin (DS de l'ASSE) en prend pour son grade aussi

"Loïc Perrin, légende du club, bravo pour sa carrière. C'est dur à dire, parce que beaucoup diront : "Oui, mais c’est la légende des Verts", et donc, nombreux sont ceux qui n’oseront pas émettre la moindre critique. Mais soyons réalistes : il est tout sauf un directeur sportif. Tout le monde le sait dans le milieu du football français : les agents, les intermédiaires, les clubs... Il ne maîtrise pas vraiment les dossiers, ce n’est pas le plus grand bosseur à ce niveau-là, il n’a pas de réseau solide. Personne ne sait vraiment pourquoi il occupe ce poste. Mais comme c’est Loïc Perrin, il fallait lui trouver un poste.

Sauf que ce n’est pas lui rendre service, et ce n’est pas rendre service au club non plus. Tout le monde est au courant, mais personne — excusez-moi — n’a le courage de lui dire la vérité. Ensuite, on garde Soucasse... bon, allez, pourquoi pas. Mais au final, rien ne change. Et maintenant, on entend parler d’audits, etc. Laissez-moi rire. Ils savaient très bien que des choses n’allaient pas, mais ils ont attendu de se prendre un mur pour réagir. C’est très amateur.

"Ils n’avaient pas l’habitude de gérer un club d’un autre standing, où la machine est beaucoup moins bien huilée." (Molina sur l'ASSE)

Pourquoi ? Parce que la direction est absente. Ivan Gazidis gère le club à distance. Au début, on nous a dit : "Oui, c’est possible." Je veux bien croire qu’à Arsenal, un club bien huilé, ça puisse fonctionner. Mais ici, on parle de l’ASSE, un club où, excusez-moi, c’est le chaos depuis des années. Et eux, non. Ils ont cru pouvoir gérer ça de loin. Est-ce de l’ego ? Une erreur d’appréciation ? En tout cas, ils n’avaient pas l’habitude de gérer un club d’un autre standing, où la machine est beaucoup moins bien huilée.

Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld, eux, ne parlent même pas français (peut-être prennent-ils des cours ?), et ils ne sont présents qu’occasionnellement. Ils venaient une fois par semaine environ. Gazidis, lui, se déplace une fois par mois, voire tous les mois et demi. Quant au propriétaire, il assiste à une poignée de matchs, et c’est tout. Personne n’est là à temps plein.

Comment peut-on prétendre gérer un club aussi instable dans ces conditions ? Quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Les personnes en place ne sont pas incompétentes, elles ont des compétences, ce ne sont pas des imbéciles. Mais la question, c'est : ont-ils choisi la bonne méthode en pensant pouvoir tout piloter à distance ? Visiblement, non. Et ils ont laissé faire, sans corriger le tir."

Impressum des Publishers ansehen