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·3. August 2025
PSG : Branko Boskovic, le crack devenu flop à Paris

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Étoile montante du football de l’Est au début des années 2000, le Monténégrin Branko Bošković débarque au PSG avec un flot de promesses… qu’il ne parviendra jamais réellement à confirmer.
Été 2003. Champion du monde quelques semaines plus tôt avec le Brésil, Ronaldinho quitte la capitale française, direction le FC Barcelone. Là même où le phénomène auriverde glanera son Ballon d’Or deux ans plus tard.
En attendant, le PSG est en quête d’un successeur au numéro 10. Et c’est un autre Brésilien qui tient la corde : un certain Kaká. Grande révélation de São Paulo, le milieu offensif vient tout juste d’être enrôlé par le grand AC Milan, qui envisage de le prêter dans la capitale française. « J’ai donné mon accord, mais le Milan a décidé de me retenir à Milanello. Ce n’était pas ma décision, mais le club a choisi de me garder et de croire en moi », raconte le principal intéressé en 2014. Bonne pioche.
Pour l’AC Milan, bien sûr. Car pendant que l’Auriverde devient doucement mais sûrement l’un des meilleurs joueurs de la planète en Lombardie, le PSG cherche encore. Avant de se rabattre finalement sur l’une des étoiles montantes du football de l’Est : Branko Bošković.
Révélé sous les couleurs du modeste Mogren Budva, le jeune meneur de jeu rejoint en 1998 l’Étoile Rouge de Belgrade, club phare de Serbie-Monténégro. En ex-Yougoslavie, le Monténégrin fait parler de lui, marque des buts et remporte des titres. De quoi attirer l’œil en France, et plus précisément dans la capitale, où le PSG le scrute pour prendre la succession de Ronnie. Un véritable pari pour une formation désormais entre les mains du coach bosnien Vahid Halilhodžić.
Acheté six millions d’euros, le gaucher effectue ses grands débuts en Ligue 1 face à Montpellier en août 2003. Sans être phénoménale, sa première saison dans l’Hexagone se veut correcte : 28 apparitions toutes compétitions confondues, pour trois buts et quatre passes décisives, une deuxième place en championnat et un succès en Coupe de France.
Un exercice pour se jauger avant d’exploser par la suite ? Pas vraiment. Le Parisien peine à confirmer promesses et talent, et voit désormais sa route barrée par Jérôme Rothen ou Fabrice Pancrate. Hormis un soir de novembre 2004.
Trois jours après un premier Classique bouillant au Parc, Paris retrouve l’Olympique de Marseille, au Vélodrome cette fois-ci, dans le cadre de la Coupe de la Ligue. Mené 2-0, le PSG s’en remet à son meneur de jeu pour renverser la vapeur et l’emporter (2-3). D’un doublé mémorable, le Monténégrin signe enfin une performance d’envergure. Mais jamais suivie d’effets. L’ancien de l’Étoile Rouge disparaît peu à peu des radars, jusqu’à venir parfois renforcer la réserve en CFA.
Prêté en 2005-2006 à Troyes, tout juste promu dans l’élite, pour s’aguerrir, Bošković manque encore le coche. Peu utilisé par Jean-Marc Furlan, il revient l’été suivant en Île-de-France pour se séparer d’un commun accord avec le PSG.
Pour se relancer, l’international (3 sélections avec la Yougoslavie, 12 avec la Serbie-Monténégro, 30 avec le Monténégro) retourne au pays pour une pige au Rad Belgrad, avant de filer en Autriche en 2007 sous les couleurs du Rapid Vienne. Année même où Kaká remporte son Ballon d’Or.
Par Florian Sermaise
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