Le Journal du Real
·18 de noviembre de 2024
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Avec seulement 888 minutes cumulées par ses remplaçants sur les 12 premières journées, le Real Madrid est l’équipe qui fait le moins appel à son banc en championnat. Ces choix de Carlo Ancelotti suscitent des interrogations dans un contexte où les blessures s’accumulent et où le calendrier s’intensifie.
Le début de saison avait pourtant laissé entrevoir un banc efficace et décisif. Contre Valladolid lors de la deuxième journée, Brahim, entré en cours de match, avait marqué un but avant de délivrer une passe décisive pour Endrick. Ces actions avaient permis au Real Madrid de sécuriser une victoire et semblaient prometteuses pour les joueurs en sortie de banc.
Cependant, Carlo Ancelotti a adopté une approche différente à mesure que la saison avançait. Sur les 48 changements effectués en Liga, 15 seulement ont eu lieu après la 80ᵉ minute, souvent pour préserver des joueurs ou en raison de blessures. Par ailleurs, seuls huit changements ont été réalisés avant la 60ᵉ minute, et la moitié d’entre eux étaient imposés par des problèmes physiques.
En moyenne, les remplacements madrilènes interviennent à la 72ᵉ minute, ce qui place l’équipe parmi les dernières du championnat en termes de précocité des changements. Cette prudence pourrait être liée à des expériences mitigées, comme contre Alavés, où des changements tardifs avaient failli coûter des points.
L’apport des remplaçants cette saison reste modeste. En Liga, ils n’ont contribué qu’à trois buts et cinq passes décisives. Les joueurs les plus utilisés en sortie de banc sont Luka Modric (174 minutes), Rodrygo (157 minutes) et Brahim (131 minutes). Si le Croate a été décisif avec une passe à Vigo, et que Brahim s’est illustré contre Valladolid et Osasuna, Rodrygo, lui, n’a pas encore eu d’impact majeur dans ce rôle.
En Europe, Carlo Ancelotti adopte une stratégie beaucoup plus proactive. Sur les quatre matchs disputés en Ligue des Champions, il a utilisé 18 des 20 changements possibles, et ceux-ci interviennent en moyenne à la 67ᵉ minute. Ce décalage avec LaLiga illustre une gestion plus dynamique dans les grandes compétitions, où les remplaçants cumulent déjà 414 minutes, soit près de la moitié du total enregistré en Liga.
Carlo Ancelotti n’a aligné la même composition de départ qu’une seule fois cette saison, lors de la Super Coupe d’Europe contre l’Atalanta et du premier match de Liga contre Majorque. Par la suite, les modifications dans le onze de départ se sont raréfiées. Si les premières journées étaient marquées par trois à quatre changements réguliers, notamment lors du match contre l’Espanyol (avec six rotations), le coach italien a progressivement réduit ces ajustements à deux ou trois par match, voire un seul, comme contre l’AC Milan. Ce choix, qu’il soit dicté par les circonstances ou par une volonté tactique, reflète une gestion prudente, mais qui pourrait poser problème face à l’accumulation des matchs et des blessures dans un calendrier chargé.