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·13 de octubre de 2025
L’un joue à l'ASSE, l’autre à l’OL. Deux fils, un père.

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Ancien attaquant des pelouses amateurs lyonnaises, Hervé Dagbo vit aujourd’hui une situation rare dans le football français : l’un de ses fils joue à l’AS Saint-Étienne (ASSE), l’autre à l’Olympique Lyonnais (OL). Une rivalité historique qu’il observe avec distance et fierté.
Il est loin le temps où Hervé Dagbo faisait trembler les filets dans la région Rhône-Alpes. Désormais, ce passionné de ballon rond suit de près les trajectoires prometteuses de ses enfants. Son aîné, Lucas, défenseur né en 2010, évolue depuis 2024 avec les U17 nationaux de l’ASSE. Son plus jeune fils, Mathis, est quant à lui latéral droit en U13 à l’OL, où il poursuit sa cinquième saison.
Un pied dans le Forez, l’autre dans le Rhône : un quotidien singulier pour ce papa très impliqué, qui partage son temps entre les matchs de ses deux garçons. Si les couleurs diffèrent, la passion reste la même. Et malgré l’étiquette de supporter lyonnais, Hervé Dagbo n’hésite pas à saluer l’environnement qu’offre le centre de formation stéphanois à son fils Lucas. « Je suis surtout reconnaissant envers ce club qui croit en mon fils », confie-t-il au Progrès (Arnaud Clément), soulignant la qualité des éducateurs de l’ASSE et la confiance mutuelle instaurée.
« Ça nous est tombé dessus par hasard. Lucas, qui a fait ses classes à Vaulx, à la Trinité puis à la Duchère, a fait les sélections de ligue à 14 ans et passé les étapes avec ses potes, aujourd’hui à l’OL. De là, il a obtenu une invitation à un essai à l’AS Saint-Étienne et y a signé en 2024. Depuis, on me taquine un peu là-bas en m’appelant le Lyonnais, mais je suis un peu devenu Stéphanois aussi ! Je suis surtout reconnaissant envers ce club qui croit en mon fils. Même s’il n’y a qu’un gamin sur cent qui devient pro et qu’il ne faut pas tirer de plans sur la comète, j’ai une vraie estime pour les formateurs de l’ASSE. Il y a entre nous une totale confiance. Et il y a beaucoup de bienveillance des deux côtés : à Lyon comme à Sainté, les éducateurs demandent à chacun de mes fils des nouvelles de leur frère. »
Plutôt que de nourrir les antagonismes entre Lyon et Sainté, Hervé Dagbo préfère cultiver un esprit d’équilibre et de respect. À ses yeux, l’essentiel n’est pas le maillot porté, mais le développement humain et sportif de ses enfants.
Installé à Villeurbanne, il jongle entre les déplacements et les entraînements. Lucas, logé au centre de formation de l’ASSE, rentre moins souvent à la maison. Mathis, scolarisé dans un établissement partenaire de l’OL, bénéficie d’un suivi structuré. « C’est surtout ma voiture qui souffre », plaisante-t-il dans Le Progrès.
Entre Forez et Rhône, l’histoire d’Hervé Dagbo et de ses fils incarne un football familial, fait de bienveillance et de passion. Loin, très loin, de la tension des tribunes du derby.
Source : Arnaud Clément - Le Progrès