Comment Jonathan David s’en sort-il loin du LOSC ? Le point de vue des supporters du Juventus FC | OneFootball

Transféré librement du LOSC au Juventus FC au cours de l’été, que devient Jonathan David ? On fait le point sur ses premiers pas en Italie avec deux supporters piémontais.

La trêve internationale de novembre, la dernière de l’année, est l’opportunité de revenir sur les joueurs ayant quitté le LOSC au cours de l’été, de dresser un bilan de leurs premiers mois loin du Nord. Ils sont plusieurs à avoir quitté librement la formation lilloise ces derniers mois, dont un certain Jonathan David. Après Gabriel Gudmundsson, pour lequel l’adaptation se déroule au mieux, on file donc en Italie pour renouer avec l’actualité de l’international canadien (73 sélections, 37 buts, 20 passes décisives). Cette dernière est un peu plus morose.

Pour commenter ses premiers mois en Italie, nous avons interrogé Alessio, qui tient la page @juve_belgique sur X, et Charles, Français exilé de l’autre côté des Alpes depuis une dizaine d’années. Nous ne pouvions avoir de meilleurs retours, complets et nuancés.

Du sommet à la chute

Troisième meilleur buteur de l’histoire du LOSC (109 réalisations et 30 passes décisives en 232 apparitions), Jonathan David (25 ans) débarquait en Italie avec un sacré pedigree et la renommée d’un buteur insatiable. « Vraiment très content et enthousiaste à son arrivée », avouait Alessio. Ce transfert était « une superbe opportunité » aux yeux de Charles, avec un buteur « reconnu » et « capable de briller dans de grandes compétitions » comme en Ligue des Champions (10 buts en 18 matchs à Lille). Et puis, c’était « une bonne affaire », lançaient-ils de façon commune.

C’est également main dans la main qu’ils qualifiaient, malgré la joie provoquée par son recrutement, son adaptation de « compliquée » en Italie. Il faut dire que le Canadien n’a inscrit qu’un seul but en 14 apparitions (605 minutes) toutes compétitions confondues depuis le début de la saison et que celui-ci date du 24 août.

« Il montre parfois de belles choses dans le jeu, mais manque grandement de confiance dans le dernier geste et surtout devant le but », explique Alessio. Charles a quant à lui l’impression que Jonathan David « se retient », comme s’il n’avait « pas encore pris ses marques » au sein du vestiaire et dans le système turinois. « C’est pour ça que je pense que ça viendra, parce que tout n’est pas à jeter dans la volonté et dans le jeu », complétait-il.

Suite au départ d’Igor Tudor, c’est Luciano Spalletti qui a pris la relève. Alessio compte sur ce dernier pour relancer la machine. Il pense que « Jonathan David a besoin de reprendre de la confiance » et qu’il s’agit là « de la première étape » pour un retour vers la performance. « L’arrivée de Luciano Spalletti pourrait lui redonner de la continuité sur le long terme », espère-t-il. « Ce qui est certain, c’est qu’il a les qualités et on espère que notre nouveau coach va savoir les exploiter », croise-t-il les doigts.

Patience réclamée

Au fil des mois, le climat change autour de Jonathan David. « Il y a évidemment des critiques », reconnaissent nos deux interrogés. « Mais les supporters sont divisés entre ceux qui sont plus patients et ceux qui ne le sont pas », poursuivent-ils. Pour Charles, ce sont surtout les médias italiens « qui cherchent à allumer un feu » avec « de petites braises ». Ils n’apprécient guère les articles « à charge » qui ont pu fleurir à droite et à gauche, d’autant plus que l’attaquant lillois avait déjà connu de telles difficultés à son arrivée à Lille. La suite, on la connaît.

De son côté, Alessio estime de toute façon que l’avenir de l’attaque de la Juventus s’écrit avec le Canadien : « Il partage actuellement le poste avec Dusan Vlahovic, qui sera libre en juin. Je n’imagine donc pas un départ immédiat, comme certains peuvent déjà l’évoquer. La situation sera à poser l’été prochain en fonction de la saison », concluait-il, se projetant avec prudence sur la suite. Jonathan David sait désormais ce qu’il lui reste à faire. Un coup de pouce de Luciano Spalletti, nouveau venu, ne sera évidemment pas de refus.