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·12 septembre 2025
Entre erreurs et espoir, Ruiz-Atil fait son mea culpa

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·12 septembre 2025
Kays Ruiz-Atil, 23 ans, milieu offensif formé au Paris Saint-Germain, s’est longuement confié à RMC Sport. L’ancien Titi parisien reconnaît ses erreurs de jeunesse, entre soirées, excès et manque d’écoute, qui ont freiné sa progression. Aujourd’hui, il affirme vouloir se relancer et redevenir le joueur que beaucoup annonçaient au plus haut niveau.
« Il (Herrera) ne l’a pas dit méchamment. Moi, je leur donne raison dans ce qu’ils ont dit, assure le milieu offensif dans un long entretien à RMC. C’est vrai que j’étais jeune, j’ai fait des choses que je n’aurais pas dû faire. Après, la plupart des gens qui parlent aujourd’hui, s’ils avaient été à ma place plus jeune, ils auraient peut-être fait la même chose, voire pire. Certains ont d’ailleurs fait pire, mais ça n’a posé de problème à personne. Comme j’ai été médiatisé très jeune, je suis une cible facile.
Herrera et Di Maria l’ont dit. J’ai voyagé en jet privé, je me suis habillé avec des marques, les soirées… C’est très dur de résister quand tu accèdes à tout ça et que tu vois que tout le monde te dit oui. Moi, j’étais jeune, je ne voulais écouter personne. Ma mère et mon oncle me disaient toujours: « Fais attention à ce que tu fais », mais je ne voulais pas écouter. Je n’en faisais qu’à ma tête. Les gens disent que j’ai été gourmand dans les négociations, c’est totalement faux. Je n’ai jamais été gourmand sur ce que j’ai demandé pour prolonger ni sur les contrats que j’ai signés. La seule chose qui m’intéressait, c’était le projet sportif.
Son départ d’Auxerre Je me suis dit qu’il fallait que j’arrête les sorties et tout ce qui est à côté du foot. Je suis quelqu’un qui a du mal à fermer sa bouche et quand quelque chose ne me plaît pas, je vais le dire. Mais je me suis dit que là, c’était le moment de se faire tout petit. Pour qu’on m’oublie un peu.
Je devais partir cet été, mais ça n’a pas pu se faire, quasiment à cause de ce qui est sorti, regrette Ruiz-Atil. Ça a eu de grandes répercussions et ça a impacté les discussions qu’on a eues avec certains clubs. Parce qu’ils pensent que je suis encore comme avant. Ils ne veulent pas me laisser une deuxième chance. Dans le football, il y a beaucoup de personnes malveillantes. Je veux revenir là où on prédisait que je serais. Le deuxième, c’est d’être l’un des meilleurs joueurs du monde. J’espère rattraper ma feuille de route.»
Parler de Kays Ruiz-Atil revient à évoquer un cas typique des jeunes talents exposés trop tôt à la lumière crue du football professionnel. Formé au Paris Saint-Germain, il a connu très jeune ce que beaucoup de joueurs ne touchent jamais : l’argent facile, les sollicitations incessantes et les attentes démesurées. Grandir parallèlement à ce monde où tout semble permis relève du défi.
La tentation est immense, et rares sont ceux qui ne se laissent pas happer par les excès. Quand un adolescent devient une “cible facile”, il se retrouve jugé plus durement que d’autres, parfois condamnés pour des erreurs similaires. Dans ce contexte, l’aveu de Ruiz-Atil touche par sa sincérité.
Son mea-culpa prouve qu’il a pris conscience de ce que beaucoup n’admettent jamais : que le football peut broyer un joueur avant même qu’il ait atteint sa maturité. Reconnaître ses faiblesses ouvre la porte à une rédemption possible, et son ambition de redevenir l’un des meilleurs laisse entrevoir l’espoir d’une seconde chance, cette fois sur des bases plus solides.