Face à Auxerre, l’OL a été rattrapé par sa réalité | OneFootball

Face à Auxerre, l’OL a été rattrapé par sa réalité | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Olympique-et-Lyonnais

Olympique-et-Lyonnais

·24 novembre 2025

Face à Auxerre, l’OL a été rattrapé par sa réalité

Image de l'article :Face à Auxerre, l’OL a été rattrapé par sa réalité

Confronté à de nombreuses absences, l’OL a tenu tant bien que mal face à Auxerre. Si le nul est plutôt logique entre les deux équipes, la formation lyonnaise n'en a surtout pas assez montré pour faire respecter la hiérarchie.

De notre envoyé spécial à Auxerre.

Il ne semble déjà pas du genre à être celui avec qui on pourrait se fendre la poire en deux en temps normal. Alors ce n’est pas avec une telle prestation insipide que Dominik Greif allait se présenter avec un grand sourire face à la presse. Dans le froid bourguignon, le gardien de l’OL n’a rien fait pour donner un peu de baume au cœur des suiveurs. Bien au contraire, il a dressé un constat glaçant de la situation actuelle avec la formation lyonnaise. "Si nous avions vraiment voulu gagner, il aurait fallu proposer beaucoup plus pour pouvoir marquer", a-t-il lâché après le nul 0-0 contre Auxerre. Glaçant mais terriblement vrai et c’est presque tout à l’honneur du Slovaque d’avoir eu le courage de le dire.


Vidéos OneFootball


Ce lundi, le néant offensif est forcément pointé du doigt puisque Greif, bien aidé par Clinton Mata, a fait en sorte que l’OL reparte au moins avec un point en ne concédant pas de but. Seulement, dimanche, c’est bien la triste réalité du quotidien lyonnais qui est revenue comme un boomerang. Même Jorge Maciel ne pouvait que confirmer que le staff lyonnais "est obligé de faire avec les circonstances actuelles, on doit s’adapter". À Auxerre, les nombreuses absences pourront encore expliquer la contreperformance lyonnaise. Elles ont surtout mis en lumière plusieurs points déjà bien ciblés.

Tolisso moins rayonnant dans un double pivot

Dimanche, le capitaine lyonnais avait comme partenaire Tanner Tessmann. Enfin l’ombre de l’Américain qui continue son chemin de croix depuis plusieurs semaines. Avec la suspension de Tyler Morton, Paulo Fonseca a choisi de reculer d’un cran Tolisso pour le mettre dans le double pivot avec Merah un cran plus haut. Face à Auxerre, le numéro 8 lyonnais a donné de la voix, beaucoup échangé avec Niakhaté et Mata durant les temps morts pour ajuster les ressorties de balle, et touché beaucoup de ballons. Mais il a sauté aux yeux que cette position reculée n’est pas faite pour lui. Du moins ne lui permet pas d’exploiter à fond ses qualités de milieu pouvant casser les lignes par une projection avec ou sans ballon.

Dans le jeu plus vertical produit par l’OL en deuxième mi-temps, les prises de profondeur du capitaine comme ce fut le cas la saison passée ou sur le début d’exercice ont manqué. Tout comme sa capacité à pouvoir être sur le deuxième ballon, ce qui aurait pu permettre à Martin Satriano de voir son travail de sape un minimum mis en lumière. Mais en jouant les quarterbacks, Tolisso se retrouve bien trop loin de cette zone de vérité qui lui fait de l’œil depuis plusieurs mois désormais.

Une animation offensive stéréotypée

Dominik Greif l’a dit, il aurait fallu en faire plus offensivement pour espérer voir l’OL mettre en difficulté Léon dans le but auxerrois. Afonso Moreira a bien essayé avec deux têtes bien senties, mais le capitaine bourguignon a veillé. Dimanche, il a manqué beaucoup trop de choses dans ce secteur. Les latéraux (Abner et Maitland-Niles) n’ont pas souvent apporté quelque chose et leur relation avec leurs ailiers n’a pas convaincu. Il faut dire que pour l’Anglais, le côté robotisé d’Adam Karabec n’aide pas forcément à surprendre l’adversaire.

Une fixation pour revenir sur le pied et envoyer un ballon enroulé dans la surface. Cela a bien fonctionné à la 7e minute pour la tête de Satriano, mais ce fut tout pour un joueur qui n’avait pas de jus. De mouvement, c’est clairement ce qu’il a manqué à cette formation pour mettre la pagaille dans la défense adverse. Martin Satriano a beau se démener, ses efforts sont vains. Autant parce qu’il est rarement touché que son déficit technique n’aide pas forcément à la construction. Le poste d’attaquant reste un gros point noir, mais c’est toute l’animation qui est à revoir.

Une équipe finalement à sa place ?

Le bon début de saison avait fait naître de l’espoir et à raison. Après avoir frôlé le pire, voir l’OL s’inviter dans les places d’honneur avait de quoi apporter de l’excitation aux supporters. Seulement, cette équipe était-elle en surrégime ? Difficile de ne pas répondre à l’affirmative, même si Auxerre reste certainement la prestation la moins aboutie de toutes ces dernières semaines. Néanmoins, il n’y avait qu’à voir le visage du banc de touche dimanche pour confirmer que le club lyonnais reste encore et toujours dans une phase de transition.

L’état d’esprit affiché depuis le début de saison ne rapportera pas toujours des points et il faut du talent. Non pas que les joueurs sur le terrain à l’Abbé-Deschamps n’en avaient pas. Mais peut-être que le niveau réel de cette équipe se situe bel et bien dans ce rang entre la 5e et la 8ᵉ place à l’heure actuelle et qu’il faut avant tout faire le dos rond avant des jours meilleurs.

À propos de Publisher