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·19 novembre 2024
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S’il est beaucoup question de surcharge du calendrier pour les joueurs, les entraîneurs, dirigeants, quand ils ne sont pas les deux à la fois, peuvent aussi être mis à rude épreuve. L’histoire est connue : au RC Lens, en janvier dernier, Franck Haise a délaissé la casquette de manager général, prise en octobre 2022 suite au départ de Florent Ghisolfi du poste de directeur sportif, pour se recentrer sur le métier d’entraîneur.
Dans les colonnes de L’Equipe, il revient longuement sur une période durant laquelle il a failli faire une parenthèse dans sa carrière : « À l’été 2023, j’avais coupé physiquement mais pas suffisamment sur le plan psychologique. Ensuite, il y a eu un premier enchaînement de matches, un mercato tardif, des choses à faire dans l’urgence, un début de saison avec des résultats compliqués. Et après la trêve de septembre, il y a eu l’enchaînement fort des matches. Il y avait très peu de moments de coupure et j’ai senti que la fatigue… Je sentais à un moment que mon énergie était moindre. Et puis, il y avait aussi le poste de manager, très intéressant pour avoir un regard transversal sur un club mais qui prend aussi de l’énergie. Parce que les comités de direction, les comités sportifs qu’on avait mis en place chaque veille de match après le dîner… Vous cumulez tout ça, vous ajoutez 500 interventions médias par an, et vous ne coupez jamais, psychologiquement. Vous faites des nuits de plus en plus compliquées, vous sentez que vous n’avez pas bien récupéré et, quand vous vous levez le matin, l’énergie que vous avez, ce n’est pas celle que vous avez habituellement. »
Le technicien évoque aussi un corps qui commençait à l’avertir sérieusement, à l’image d’une blessure au quadriceps en pleine balade, ou un énervement inhabituel après un rouge reçu contre Monaco. Il décide finalement d’en finir avec les fonctions de manager général. Un soulagement qu’il décrit quasi instantané : « Entraîner, je n’aurais pas arrêté du jour au lendemain, j’aurais arrêté à la fin de la saison. Il y avait encore cinq mois. Je me suis dit, ça va être long, cinq mois… J’ai vu Arnaud Pouille un vendredi matin, avant Toulouse. Pfou ! Comme quoi… Ça me faisait gagner 20 % de temps et de charge mentale. Mais c’a été direct une reprise d’énergie. Vraiment. Je me suis dit là, j’ai fait le bon choix. Je n’avais pas dormi trois heures de plus la nuit d’avant, je n’avais pas plus pris le temps de faire mes routines. Mais tout de suite, j’ai eu un regain d’énergie. »
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