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Lucarne Opposée

·5 mai 2024

Japon – J.League 2024 : Épouvantail

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Kobe inefficace, Urawa irrégulier, Iwata en bonne forme. Le bilan en quatre points des dixième et onzième journées de J1 League.

Le plus gros problème du Vissel Kobe

Que se passe-t-il pour Yuya Osako et sa bande ? Très efficaces l’an dernier, ce qui leur a permis de glaner le titre, les joueurs de Kobe ont perdu cette adresse face au but. Déjà très visible contre Shonan, Tosu et Kashiwa, cette inefficacité a atteint son pic dans le derby géographique contre le Kyoto Sanga. Toujours privé de Rikuto Hirose, Takayuki Yoshida pouvait cependant réaligner le quatuor offensif constitué de Daiju Sasaki et Yoshinori Muto sur les ailes et de Yuya Osako en pointe, soutenu dans son dos par Taisei Miyashiro. Sur le banc, Koya Yuruki était de retour de blessure, tandis que Yosuke Ideguchi était absent. Du côté de Kyoto, la dynamique était morose. Aucune victoire sur les six derniers matchs de championnat et une élimination au premier tour de Levain Cup, la Coupe de la Ligue, par le Nagano Parceiro, un club de troisième division. Peu utilisé depuis le début de saison, Daiki Kaneko était aligné devant la défense. Dans cette charnière centrale, on trouvait justement Keita Matsuda, recrue hivernale qui disputait ses premières minutes de la saison en J1. Le défenseur central Shogo Asada coulissait donc au poste de latéral gauche, ce qui permettait à Kyo Sato de prendre la position d’ailier droit, celle où il a été formé. Un onze donc très défensif. Sur le banc, Yoshinori Suzuki, recrue hivernale en provenance de Shimizu S-Pulse, était enfin présent. Lui qui était blessé depuis le début d’année.


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Après un début de match où Kyoto s’est procuré quelques occasions intéressantes, notamment une tête sauvée sur la ligne par Tetsushi Yamakawa, Kobe a commencé à dominer. Comme à chaque match, Kyoto s’est retrouvé coupé en deux. Le Vissel avait donc beaucoup d’espace pour développer son jeu au milieu de terrain. Mais la défense de Sanga, très compacte, ne laissait que peu d’espace à des joueurs comme Yoshinori Muto et Daiju Sasaki, qui en ont besoin. Beaucoup de tirs à l’extérieur de la surface ont été tentés, notamment par Taisei Miyashiro, mais aucun pour tromper la vigilance de Gu Sung-yun. Le portier sud-coréen devait se rattraper après des derniers matchs très moyens. Puis est arrivé le temps additionnel de la première période. Yuya Osako a cru avoir ouvert le score, mais son but a été refusé par la VAR pour hors-jeu. Mais, juste après avoir validé le hors- jeu, l’arbitre a été appelé une nouvelle fois par l’assistance vidéo, car sur cette action, le milieu de Kyoto Temma Matsuda a touché le ballon de la main. Penalty pour Kobe, Yuya Osako s’est élancé pour le tirer, mais Gu Sung-yun a plongé du bon côté. Le meilleur buteur de J1 la saison dernière a encore raté son penalty, après celui contre le FC Tokyo. Il se passe quelque chose dans le mental des visselistes. D’autant que la seconde période n’allait pas bien se passer. Comme en début de première mi-temps, Kyoto s’est procuré quelques occasions, notamment une frappe encore une fois sauvée par Tetsushi Yamakawa, qui a fait un excellent match. Puis cinq minutes avant l’heure de jeu, sur un corner de Temma Matsuda, Taichi Hara a catapulté une tête puissante dans le but de Daiya Maekawa, qui s’est un peu troué. Kyoto venait de réussir à mettre en place son hold-up. Il fallait tenir désormais, notamment après l’entrée du Brésilien Jean Patric, très remuant. Et Sanga a réussi, s’imposant sur le plus petit des scores. Le Vissel Kobe a tiré trente-cinq fois au but, mais n’a cadré que six de ses tentatives. Une physionomie de match qui rappelle beaucoup ceux du Sanfrecce Hiroshima, qui frappe beaucoup, mais proportionnellement marque peu.

Il fallait donc absolument régler ce problème pour se déplacer au Stade Toyota du Nagoya Grampus, où le Vissel n’avait pas gagné en championnat depuis 2018. Plusieurs changements ont eu lieu dans le onze. Ryo Hatsuse, en difficulté sur les derniers matchs, était remplacé par Yuki Honda, défenseur central de métier, au profil plus défensif. Haruya Ide, lui, était préféré à Taisei Miyashiro au milieu de terrain, afin d’avoir davantage de contrôle et de présence dans la zone. Et pour compenser le manque de percussion, Daiju Sasaki laissait sa place à Koya Yuruki sur l’aile gauche. Dès le début du match, Kobe a mis la pression et s’est procuré quelques occasions, mais Yuya Osako a buté sur un Mitchell Langerak en forme. Comme contre Kyoto, dès la demi-heure, seul le Vissel était dangereux. Mais cette fois ci, cela s’est passé différemment. Après une tête de Muto sur coup-franc une nouvelle fois repoussée par Langerak, le ballon est arrivé devant Hotaru Yamaguchi, à l’entrée de la surface, dont la frappe sans contrôle était inarrêtable. Juste avant la pause, Kobe avait ouvert le score. En seconde période, Nagoya, qui n’avait pas existé jusque-là, se réveillait, mais sans pour autant se montrer très dangereux. Et dix minutes avant la fin du temps réglementaire, un une-deux de Yuya Osako et Daiju Sasaki s’est terminé par un but du premier. Le meilleur buteur de J1 la saison dernière brûlait de rage d’être aussi inefficace comme il l’a expliqué en interview. Ce but a donc été libérateur.

Ce match contre Nagoya a peut-être été un déclic pour les hommes de Takayuki Yoshida. Le retour de Yuki Honda et de Koya Yuruki a aussi insufflé un peu d’âme à cette équipe. Le premier avait été décisif lors du titre de 2023 et le second avait porté Kobe vers son maintien en 2022. Le Vissel est désormais second du championnat, à deux points de Machida.

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Le manque de régularité d’Urawa

Après dix journées, Urawa n’a toujours pas enchaîné deux victoires consécutives. Restant sur deux défaites un but à zéro, les hommes de Per-Mathias Høgmo devaient se relancer face à l’équipe en forme de ces dernières journées : Nagoya. Urawa avait montré de belles choses contre le Gamba Osaka, malgré la défaite. Høgmo a donc reconduit quasiment le même onze, à l’exception de Tomoaki Okubo, remplacé par Kaito Yasui, qui vivait sa première titularisation de la saison. Quant à Nagoya, il y a eu quelques changements dans le onze. Yuki Nogami et Akinari Kawazura étaient présents dans la défense à trois, à la place de Ha Chang-rae, suspendu, et de Haruki Suzuki, de retour de blessure. Au poste de piston droit, Katsuhiro Nakayama a été préféré à Ryosuke Yamanaka. Enfin, de retour de suspension, le jeune Ken Masui était aligné en position de faux ailier gauche. Après un début de match assez peu animé, Nagoya s’est mis en danger tout seul. Sur une relance à la main assez peu intelligente de Mitchell Langerak, Urawa a déclenché une forte pression, empêchant Grampus de sortir de ses trente derniers mètres, jusqu’à une perte de balle fatale à l’entrée de la surface. Thiago Santana a réussi à gratter le ballon, qui est arrivé jusqu’à Kaito Yasui. Le milieu ouvrait le score sur la première grosse situation pour Urawa. Un peu après, Atsuki Ito, assez décevant depuis le début d’année, ratait une tête qui aurait mis les Reds à l’abri. Il leur a fallu attendre la soixante-dixième et un penalty transformé par Santana, après une faute de Sho Inagaki sur Naoki Maeda. Dans une mi-temps plutôt dominée par Nagoya, ces derniers ont fini par réduire le score dans le temps additionnel, grâce à Ryuji Izumi, en renard des surfaces après un corner. Mais c’était trop tard. Urawa venait de stopper une série d’invincibilité de sept matchs toutes compétitions confondues et de se relancer pour la course au podium, avant d’affronter Kawasaki.

Mais encore une fois, les Reds étaient incapables d’enchaîner, et allaient prendre une leçon de réalisme par Kawasaki, qui est pourtant depuis des mois un des clubs les moins en réussite face au but. En témoigne la série de quatre matchs sans marquer de la sixième à la neuvième journée. Toru Oniki était en plus toujours privé de Kota Takai, sélectionné avec le Japon U23. Asahi Sasaki, latéral de métier, évoluait donc dans l’axe avec Takuma Ominami. Le décevant Erison, lui, était remplacé en pointe de l’attaque par Bafétimbi Gomis, titularisé pour la première fois de la saison. Pour affronter le club de Kanagawa, Per-Mathias Høgmo ne modifiait presque pas son onze par rapport à celui ayant triomphé de Nagoya. Le seul changement étant la titularisation de Tomoaki Okubo au poste d’ailier droit, palliant l’absence de Naoki Maeda. Dès le début, on pouvait constater que le match allait être passionnant. Après moins de trois minutes, le gardien de Kawasaki Naoto Kamifukumoto, titulaire depuis deux matchs en l’absence de Jung Sung-ryong, devait sortir une grosse parade devant Ryoma Watanabe. Frontale allait lui répondre quelques minutes plus tard. Après une bonne protection de balle, le français Bafé Gomis a servi Akihiro Ienaga, qui centrait ensuite pour Daiya Tono. La tête du milieu a été contrée par Alexander Scholz, puis a atterri dans les pieds de Yasuto Wakizaka. L’ancien international japonais ouvrait le score, d’une frappe à bout portant face à Shusaku Nishikawa. Kawasaki aurait rapidement pu doubler la mise, mais une frappe de Ienaga après un festival de Macinho a été repoussée sur la ligne par Ryoma Watanabe. Après ce temps fort frontaliste, Urawa a repris le contrôle. D’abord mis en échec par Naoto Kamifukumoto, Tomoaki Okubo a fini par égaliser, de la tête, sur un superbe centre enroulé de Shoya Nakajima, qui semble renaître depuis quelques matchs. Les Reds passaient ensuite proche du second but. Mais dès le retour des vestiaires, les occasions ratées ont coûté cher. Lancé par Kento Tachibanada, le défenseur Asahi Sasaki a percuté plein axe sans être attaqué, avant de frapper à l’entrée de la surface en pleine lucarne. L’attitude défensive de joueurs comme Alexander Scholz, Hirokazu Ishihara ou Marcus Hoibraaten était incompréhensible. Ces derniers se contentant de reculer sans attaquer le porteur du ballon. Et le cauchemar allait continuer pour les Reds en seconde période. Kawasaki ne voulait pas refaire la même erreur qu’en première, et a donc poursuivi ses attaques. Les espaces laissés ont été très mal gérés par Urawa, dont la plus grosse occasion a été une frappe lointaine un peu molle de Ryoma Watanabe, dont la trajectoire a surpris Naoto Kamifukumoto qui n’a pas réussi à la capter, la déviant sur son poteau. Dans les derniers instants, un ballon a été récupéré haut par le milieu de Kawasaki, qui a trouvé Shin Yamada en profondeur. L’entrant a temporisé, puis servi Akihiro Ienaga au second poteau. Le vétéran marquait le troisième but de son club, et son premier cette saison. Avec une victoire et une défaite sur les deux derniers matchs, Urawa est douzième, derrière de très modestes clubs comme le Jubilo Iwata et l’Avispa Fukuoka. Même s’il faut encore lui laisser sa chance et construire sur le long terme, il est difficile de voir dans quels domaines le club de Saitama a progressé depuis l’arrivée du coach norvégien.

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Les spécialistes du match nul

Parmi tous les matchs intéressants de la dixième journée, un est passé inaperçu. Un match à suivre pas tant pour son contenu, qui était assez médiocre, mais plutôt pour la dynamique des deux équipes qui l’ont disputé. En neuf journées, le Tokyo Verdy avait obtenu six matchs nuls et était sur une série de trois consécutifs. L’Avispa Fukuoka, lui, avait fait cinq matchs nuls et restait également sur trois consécutifs. Mais si ces clubs avaient deux dynamiques similaires, elles étaient les conséquences de deux styles de jeu opposés. Verdy produit un football parfois assez séduisant, n’hésite pas à se découvrir même face aux grosses équipes et est freiné par son manque d’efficacité face au but. Fukuoka à l’inverse adopte un style très défensif, avec un bloc bas, et du jeu vertical. Son buteur iranien, Shahab Zahedi, est redoutable quand il faut marquer, mais il a assez peu de bons ballons à exploiter. Cette partie était donc une opposition de style entre deux équipes ayant des résultats très proches. Toujours sans Fuki Yamada, convoqué pour la Coupe d’Asie U23, Hiroshi Jofuku alignait le même onze pour Verdy que celui qui avait affronté Kawasaki. L’ancien défenseur d’Omiya Yutaro Hakamata était sur le banc pour la première fois de la saison, tout comme Yuto Yamada, arrivé cet hiver de l’Université Kokushikan. Shigetoshi Hasebe, lui, opérait trois changements par rapport à la semaine précédente. Yuto Iwasaki, faux ailier, reculait d’un cran et prenait la place de piston gauche de Yota Maejima. Cela permettait à Yuji Kitajima d’être titularisé, lui qui jouait peu. Kazuya Konno était aussi de retour, en l’absence de Masato Shigemi, en tant que faux ailier droit. Enfin, en défense centrale, l’expérimenté patron Tatsuki Nara était de retour de blessure. L’absence de Masato Shigemi permettait au passage à Yuto Hiratsuka d’être sur le banc et de disputer ensuite ses premières minutes depuis octobre dernier. Et c’était également le cas de Ryoga Sato, ancien grand espoir du Tokyo Verdy qui a enchaîné les blessures depuis qu’il est à l’Avispa, et qui n’avait pas joué en J1 depuis septembre 2023. La première mi-temps a été dominée par Fukuoka. Le club de Kyushu profitait de la stérilité du jeu de Verdy, dont la créativité était orpheline de Fuki Yamada. Mais paradoxalement, l’occasion la plus dangereuse a sûrement été la tête de l’attaquant de Tokyo Yudai Kimura, déviée par Masaaki Murakami sur sa barre. La seconde période était plus équilibrée, et aurait pu basculer dans les derniers instants. Seul face à Masaaki Murakami, l’attaquant portugais Tiago Alves a complètement raté son face à face. Score final de zéro à zéro. Quatrième match consécutif pour les deux équipes. À noter que Verdy restait sur sept matchs sans défaite. Une série qui a continué lors de la onzième journée grâce à une victoire contre le Sagan Tosu, brisant la série des matchs nuls. Une série également brisée par l’Avispa, qui s’est imposé un but à zéro contre le Gamba Osaka. Mais à l’issue de cette J11, un autre club est sur une série de quatre matchs nuls consécutifs, le Sanfrecce Hiroshima.

Dans le Chugoku, rien ne change semaines après semaines. Ni les hommes, ni les idées, ni cette manie stupide de tirer, toujours tirer, mais sans pour autant mettre en danger l’adversaire. Des scénarios si similaires qu’il n’est même pas nécessaire de les résumer en détail. Hiroshima a tiré deux cent vingt-et-une fois en onze matchs, soit environ vingt tirs par partie, mais ne marque qu’un but et demi en moyenne par match. Contre Frontale, le Sanfrecce a tiré vingt-quatre fois au but, et n’a scoré que deux fois, concédant le match nul. Contre l’Albirex Niigata, jouant le maintien, Hayato Araki ouvrait le score. Une belle manière de fêter son retour après sa blessure, lui qui est annoncé cet été au Standard de Liège. Mais même à onze contre dix pendant plus de soixante minutes, l’erreur s’est payée cash et Yoshiaki Takagi a égalisé au bout du temps additionnel pour Niigata. Deux matchs symboles d’une fausse maîtrise et qui ont fait perdre aux violets le statut de meilleure défense, récupéré par le Vissel Kobe. Seul point positif, le Sanfrecce n’a toujours pas perdu en onze journées. Mais il a été éjecté du podium et reste sur quatre matchs nuls consécutifs avant d’affronter Nagoya puis Kashima, deux concurrents à ce podium.

Iwata surprend les gros

Après un début de saison compliqué, le Jubilo Iwata prend de plus en plus de points précieux pour le maintien, et est capable de déranger les cadors. Un petit miracle pour un club qui été en partie sauvé financièrement pas sa montée en J1. Lors de la dixième journée, le club de Shizuoka affrontait Machida, leader. Le club tokyoïte n’a fait aucun changement par rapport à sa victoire contre le FC Tokyo. Yu Hirakawa était toujours absent, convoqué par le Japon U23. Le très rapide et athlétique latéral droit Henry Mochizuki enchaînait une seconde titularisation, après sa très bonne prestation la semaine précédente. Quant à Iwata, le club était toujours privé de Kaito Suzuki, en sélection U23, et de Hiroto Uemura. Riku Morioka formait donc une charnière avec Ricardo Graça. Ko Matsubara était latéral gauche, et le jeune Shunsuke Nishikubo occupait, lui, le couloir droit. Naoki Kanuma était préféré dans le tandem du milieu à Kensuke Fujiwara. Enfin, Matheus Peixoto était de retour dans le onze, aux côtés de l’homme en forme Ryo Germain.

Dès le début du match, le Jubilo allait obliger Machida à sortir de sa zone de confort. Les joueurs de Zelvia allaient devoir prendre le jeu à leur compte. Et pourtant, ces derniers ont fait une bonne première période. Henry Mochizuki envoyait notamment une frappe au ras du sol sur le poteau d’Eiji Kawashima. Mais le Jubilo a marqué au meilleur moment. Moins d’une minute après le début de la deuxième mi-temps, Ryo Germain trouvait Masaya Matsumoto en profondeur, qui butait sur Kosei Tani. Mais Ko Matsubara suivait et ouvrait le score. Machida, surpris, a tenté de repartir de l’avant, libérant des espaces. Kosei Tani a plusieurs fois tenu la baraque. Mais après une tête de Peixoto, Gen Shoji touchait le ballon de la main. Le penalty était transformé par Ryo Germain, qui inscrivait ainsi son dixième but en dix matchs ! Lui qui n’avait jamais dépassé les trois buts inscrits sur une saison de J1. Le match était désormais scellé. Après avoir battu le leader, le Jubilo se déplaçait au Stade Nissan de Yokohama, pour affronter le vice-champion 2023, très décevant cette année. Le trio d’attaque du Yokohama do Brazil, comme le club est parfois surnommé, constitué de Yan Matheus, Elber et Anderson Lopes était très attendu. Et surtout le second, bien en dessous de son niveau des précédentes années. Pour Iwata, Hiroto Uemura était de retour au poste de latéral droit et Shunsuke Nishikubo a donc retrouvé sa place sur le banc. Naoki Kanuma, qui avait donné satisfaction contre Machida, était retitularisé tout comme le duo complémentaire composé de Ryo Germain et Matheus Peixoto. Et comme la semaine précédente, le Jubilo a subi. Mais était très dur à faire rompre. Il a manqué beaucoup de précision et d’efficacité à Anderson Lopes, malgré un excellent travail du latéral Katsuya Nagato, un des meilleurs du championnat à son poste, mais avec des difficultés à enchaîner les matchs. Cependant, à force de pousser, Anderson Lopes a fini par faire plier Eiji Kawashima, irréprochable pendant plus d’une heure. En deux temps, le Brésilien inscrivait son sixième but. Presque totalement inexistants offensivement jusqu’à ce moment, les joueurs d’Iwata allaient se réveiller. Après un une-deux entre Bruno José et Rikiya Uehara, ce dernier centrait dans la surface de réparation de William Popp, où beaucoup de joueurs étaient agglutinés et notamment Matheus Peixoto. Sa tête était hors de portée de Popp. Le Jubilo venait de marquer sur son seul tir cadré, et a ensuite réussi à tenir le score. Avec quatre points pris contre deux concurrents au titre, Iwata s’affirme comme l’épouvantail à gros clubs. Lui qui avait déjà battu Kawasaki cinq buts à quatre lors de la deuxième journée.

Les buts des J10 et J11

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