Japon – J.League 2024 : Hiérarchie bousculée | OneFootball

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Lucarne Opposée

·8 mars 2024

Japon – J.League 2024 : Hiérarchie bousculée

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Les favoris se ratent, les promus continuent d'émerveiller, Nagoya sombre... voici le bilan de la deuxième journée de J1 League en six points.

Guide de la saison

Kobe de retour en 2022 ?

Les craintes du premier match se sont confirmées pour le Vissel Kobe, qui commence à retomber dans ses travers. Face à Kashiwa, bête noire la saison dernière, il n'y avait pourtant pas de quoi s'inquiéter réellement. Takayuki Yoshida alignait le même onze que la semaine précédente contre Iwata. Yoshinori Muto était enfin de retour de blessure et débutait sur le banc. Une bonne nouvelle avait également lieu, puisque le club avait annoncé un peu avant la rupture de contrat d'un accord commun avec Lincoln. Le départ du Brésilien, qui n'avait jamais réussi à s'imposer (et qui n'avait jamais vraiment essayé non plus), signifiait donc un allègement important de la masse salariale. Il avait en effet un salaire colossal, et la situation financière du club n'est pas réjouissante.


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Tout était donc aligné pour que les fans du Vissel vivent une journée de rêve, pour la première de la saison au Noevir Stadium. Pourtant, dès le début du match, le constat était clair : le match allait être très dur. Kashiwa était en place et mettait une grosse intensité dans les duels. Le trio composé de Tomoki Takamine, Eiji Sjirai et Yuto Yamada travaillait beaucoup, empêchant Hotaru Yamaguchi et Yosuke Ideguchi de développer le jeu visseliste. Les défenseurs devaient alors allonger sur Yuya Osako. Mais l'absence de Daiju Sasaki dans l'axe et le manque d'implication de Yosuke Ideguchi empêchaient Osako de combiner correctement. Mais le plus gros coup dur pour Kobe fut la perte de Koya Yuruki après trente minutes de jeu, après un gros contact avec le jeune latéral Hiroki Sekine. L'ailier avait été élu homme du match la semaine précédente et semblait de retour à son meilleur niveau. Et l'hécatombe continua. Après la sortie sur civière du premier, c'est l'autre ailier, Daiju Sasaki, qui se blessait. L'intensité physique mise était tout simplement trop forte pour le Vissel, dont les joueurs ne semblaient pas du tout prêts physiquement. Et ce qui devait arriver arrive. Takuya Shimamura passait le ballon à Kosuke Kinoshita, qui frappait. Daiya Maekawa était sur le ballon, mais ratait son intervention. Kashiwa ouvrait le score, grâce à ses deux recrues. À moins de dix minutes de la fin du match, le Vissel Kobe se reveillait et se procurait sa première vraie grosse situation à la 87e. Trop tard. Belle victoire pour Kashiwa, qui l'a emporté à la hargne. Ces trois points seront déjà précieux pour le maintien. Pour Kobe, c'est une défaite totalement méritée, qui rappelle les matchs du début de saison 2022, quand le club était lanterne rouge. Peu d'agressivité, des défaites courtes, un Maekawa qui fait des bourdes, ou encore un milieu inexistant. Il faudra remédier rapidement à ça pour éviter une saison plus compliquée que prévu.

Kawasaki craque totalement

Après un premier match très dur remporté contre Shonan, Kawasaki Frontale voulait se donner un peu plus de confiance. La composition n’évoluait pas, avec une défense toujours très jeune et assez peu rassurante, mais un milieu très à l’aise techniquement et une attaque d’expérience. En face, le Jubilo Iwata, promu, avait certes posé des problèmes au Vissel Kobe au match précédent, mais avait montré une faiblesse offensive assez importante. La ligne défensive du Jubilo est très intéressante, puisque la charnière centrale est constituée de Makoto Ito et Ricardo Graça, deux défenseurs très solides. Les latéraux, Hiroto Uemura et Ko Matsubara, sont quant à eux très offensifs, un choix ambitieux pour un promu qui doit avant tout assurer sa survie. Mais sur le papier, Kawasaki doit survoler ce match. C’est donc pour cela que le tableau d’affichage indiquait trois buts à zéro au bout de trente minutes. Mais trois buts à zéro pour Iwata ! Après un peu plus de cinq minutes de jeu, Ko Matsubara trouvait Hiroto Uemura. Le jeune fraîchement arrivé de l’Université Waseda ouvrait son compteur but en J1 League d’une frappe sèche. Matsubara servait ensuite Ryo Germain pour le deux buts à zéro. Ce dernier inscrivait après trente minutes de jeu le troisième but. Et même si Erison réduisait un peu l’écart avant la pause, Kawasaki retournait sonné au vestiaire. Mais le spectacle ne faisait que commencer. Peu avant l’heure de jeu, Erison s’offrait un doublé, avant que Marcinho n’égalise dans la foulée. Frontale venait de faire définitivement sauter le verrou d’Iwata et était en route pour dérouler. Mais le foot est un sport imprévisible. Alors que Frontale continuait son temps fort, et sur une des rares occasions d’Iwata, le gardien Jung Sung-Ryong manquait sa sortie, provoquant un penalty transformé par Ryo Germain. L’attaquant japonais d’origine américaine marquait le premier triplé de sa carrière en J1 League. Iwata reprenait donc l’avantage, mais cela ne durait pas. Juste après, lors d’une percée de l’entrant Shin Yamada, Ricardo Graça faisait un tacle illicite sur l’attaquant japonais, qui se faisait ensuite justice lui-même en transformant son penalty face à Eiji Kawashima. Il faut noter que les deux gardiens de ce match avaient respectivement trente-neuf et quarante ans. Le match aurait pu en rester là. Mais Iwata continuait son jeu direct dangereux. Et une action très étrange avait lieu. Ryo Germain croyait s’offrir un quadruplé après un cafouillage. L’arbitre validait le but, avant d’être alerté par le VAR, car lors de l’action, un défenseur de Frontale avait touché le ballon. L’arbitre refusait alors le but à Iwata et leur accordait à la place un penalty. Une décision que personne n’a compris. Fort heureusement, il fut transformé par Ryo Germain, qui s’offrait un quadruplé légendaire. Le score n’évoluait plus. Le Jubilo l’emporte cinq buts à quatre dans un match de folie, magnifié par la splendide ambiance du Todoroki Stadium. Frontale aura signé une performance défensive calamiteuse, jurant avec un excellent match sur le plan offensif. Ce sont trois points perdus pour la course au titre. Fort heureusement pour Toru Oniki et ses hommes, tous les autres favoris ont raté leur match lors de cette seconde journée.

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Les promus se rebellent

L’exploit d’Iwata vendredi a dû inspirer les deux autres promus. Samedi, le Machida Zelvia se déplaçait dans le très vide Toyota Stadium, pour affronter Nagoya Grampus. Zelvia était privé de son meilleur élément offensif Na Sang-ho, dont la durée de l’absence n’a pas été communiquée. Il était remplacé par Shota Fujio, qui formait avec Oh Se-hun une attaque d’éternels espoirs. Keiya Sento, suspendu, était lui remplacé par Hokuto Shimoda. Du côté de Nagoya, Shion Inoue et Tojiro Kubo avaient été laissé sur le banc, aux côtés de la recrue Yuya Yamagishi qui revenait de blessure. La première mi-temps fut d’une pauvreté risible, mais a été sauvée par l’ouverture du score des tokyoïtes de Machida. Le latéral Junya Suzuki centrait parfaitement pour trouver la tête de Shota Fujio, qui inscrivait le second but de sa carrière en J1. Nagoya avait le pied sur le ballon, mais son jeu absolument stérile ne mettait pas une seule seconde en danger le gardien Kosei Tani. En seconde période, les offensives de Grampus étaient un peu plus tranchantes, mais il fallait attendre presque soixante-dix minutes et la belle frappe enroulée de Katsuhiro Nakayama pour avoir un semblant de frisson. Et pour parachever la performance encore une fois catastrophique de Nagoya, le milieu défensif Takuji Yonemoto était exclu pour avoir annihilé une occasion de but, après une grosse erreur de jugement de sa part. Le score n’évoluait pas, et Machida remporte la première victoire de son histoire dans l’élite du football nippon. Nagoya est en revanche lanterne rouge et Kenta Hasegawa déjà sur la sellette.

Dimanche, le Tokyo Verdy se déplaçait au Stade Saitama 2002 pour y affronter Urawa Red Diamonds, dans un derby assez séduisant. Le club tokyoïte alignait son équipe type, avec notamment une charnière centrale relativement jeune constituée de Hiroto Taniguchi et de Naoki Hayashi, et qui avaient fait un excellent match une semaine plus tôt contre Yokohama F.Marinos. Urawa Red Diamonds avançait aussi avec une équipe relativement type. Le banc était plutôt bien garni, avec d’anciens grands noms tels que Shinzo Koroki ou Shoya Nakajima. Les hommes de Per-Mathias Høgmo devaient laver l’affront de la défaite face à Hiroshima lors de la première journée. Mais juste avant la fin d’une première mi-temps encore une fois très pauvre, avec seulement quatre tirs, Yudai Kimura réveillait tout le monde et ouvrait le score d’une fabuleuse demi-volée en pivot, alors que le ballon traînait dans la surface. Mais comme lors du premier match, le Tokyo Verdy eu du mal à tenir physiquement tout le match. Malgré la solidarité et les bonnes performances défensives de Hiroto Taniguchi et Daiki Fukazawa, Verdy a craqué. Kohei Yamakoshi accrochait l’entrant Ayumu Ohata dans la surface. Le spécialiste Alexander Scholz transformait le penalty, offrant aux Reds un point presque miraculeux. Malgré un effectif très qualitatif, Urawa a beaucoup de mal à produire du jeu en ce début de saison et n’a donc pris qu’un point en deux matchs. Tout comme son adversaire du soir, qui montre cependant de belles choses. Et qui récupère un point précieux pour le maintien.

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La démonstration de Tosu

Battu sans contestation possible par l’Albirex Niigata lors de la première journée, le Sagan Tosu devait se relever. Kenta Kawai avait fait des choix surprenants, notamment de poursuivre avec 4-4-2 qui n’avait pas fonctionné la semaine précédente. Mais face à une équipe de Sapporo qui laisse beaucoup d’espaces, le technicien japonais alignait une équipe plus offensive. Yuki Horigome, positionné contre Niigata en neuf et demi, reculait d’un cran, ce qui permettait la titularisation de Vinicius Araujo aux côtés de Marcelo Ryan. Le niveau d’Araujo posait beaucoup question et ce match était donc l’occasion idéale de pouvoir le jauger. Du côté de Sapporo, Micha Petrović voulait faire mieux après un premier match contre Fukuoka qui s’était conclu par un score vierge. Yuya Asano et Ryota Aoki étaient titularisés. Le Thaïlandais Supachok Sarachat était absent, remplacé par Tatsuya Hasegawa. Dès la treizième minute d’un match déjà très animé, So Kawahara lançait Marcelo Ryan à la limite du hors-jeu. Le brésilien ajustait ensuite l’expérimenté Takanori Sugeno, et ouvrait le score pour le club de Kyūshū. Un peu après la demi-heure de jeu, dans un duel avec Daihachi Okamura, le coréen Kin Tae-hyeon touchait la balle avec la main. Yuya Asano se présentait face à Park Il-gyu. Mais le gardien de Tosu stoppa le penalty, tout comme il avait stoppé celui de Koji Suzuki la semaine précédente. À trente-quatre ans et après un début de carrière dans le monde amateur, le portier du Sagan est en train de s’imposer parmi les meilleurs gardiens du championnat. Cet arrêt décisif réveillait Tosu, qui commençait à subir de plus en plus. Sapporo commettait aussi des erreurs. Un peu avant l’heure de jeu, le milieu Toya Nakamura était exclu pour un second carton jaune. Puis quatre minutes après, Yuki Horigome était accroché dans la surface. Vinicius Araujo transformait le penalty, inscrivant son premier but depuis avril 2022. La fin de match voyait une belle maîtrise de Tosu, malgré quelques occasions d’un Sapporo pas encore résigné. Mais le troisième but, un csc de Daihachi Okamura, sonnait le glas des espoirs du Consadole. Dans les derniers instants du temps additionnel, le latéral Wataru Harada inscrivait même un quatrième but. Le Sagan Tosu a parfaitement réagi après son premier match raté. Même si le club est taillé pour le ventre mou, cela reste une victoire qui peut s’avérer précieuse, car le bon niveau des promus peut faire craindre à ces deux clubs de devoir jouer le maintien. Sapporo, l’an dernier parmi les meilleures attaques, n’a pas inscrit le moindre but en deux matchs de championnat.

Fukuoka impérial

Trois ans déjà que ce club, un des plus petits budgets, fait cauchemarder tous les cadors de J1. Elle est pourtant loin la saison 2021, et son cholismo légendaire. Car désormais, l’Avispa sait aussi attaquer, ce qui rend le club de Kyūshū encore plus dur à jouer. C’est Yokohama qui en fait les frais. Vice-champion en 2023, le club emmené par le technicien Harry Kewell s’était déjà fait peur contre Tokyo Verdy la semaine précédente. Cette fois ci, c’était le retour du « Yokohama do Brazil » avec la triplette d’attaque composée de Yan Mateus, Anderson Lopes et Elber. L’ancien du Tokyo Verdy Ren Kato était titularisé au poste de latéral gauche. Pour Fukuoka, Shigetoshi Hasebe alignait une équipe classique, à l’exception de Masato Yuzawa, préféré à Itsuki Oda, et qui a un profil plus défensif.

Résumer ce match est assez rapide. Yokohama a dominé les deux mi-temps, mais sans jamais tromper la vigilance de l’une défense à trois imperméable et du gardien Takumi Nagaishi, titulaire surprise de ce début d’année. Le jeune Masato Shigemi, arrivé cet hiver de l’Université de Fukuoka, a fait un match excellent, tant défensivement qu’offensivement, puisqu’il était souvent à la création des occasions dangereuses de l’Avispa. Et la fois où il ne fut pas à la création, il était sur le couloir gauche, d’où il centrait au ras du sol pour Kazuya Konno, dont la frappe terminait ensuite au fond des filets. Malgré une belle occasion de Yan Mateus en fin de seconde période, le score ne changeait pas. Shigetoshi Hasebe réussit un nouveau coup de maître. Après deux journées de championnat, l’Avispa Fukuoka est la seule équipe à n’avoir encaissé aucun but. Le club du Sud du Japon peut-il réitérer sa performance de l’année précédente : une septième place historique ? Ce sera à suivre de très près. Quant à Yokohama, ce match prouve les faiblesses de cette équipe face à des défenses bien en place. Faiblesses qu’on avait pu observer contre Verdy. Avec ce revers et celui des autres favoris, aucune équipe ne compte six points après deux journées !

J2 express

Dans l’antichambre de la J1, la hiérarchie semble bien plus claire. Après avoir échoué à la montée en 2023, l’iconique Shimizu S-Pulse compte deux victoires après deux matchs. L’équipe constituée presque exclusivement de joueurs provenant de J1 a battu sans problème le promu Ehime FC, grâce à un doublé de Koya Kitagawa. Le buteur avait joué au SK Rapid, en Autriche, par le passé. Six points, c’est aussi le total du Ventforet Kofu. Le vainqueur de la Coupe du Japon en 2022 a bataillé contre la jeune équipe du Mito HollyHock, mais s’est finalement imposé deux buts à un grâce à Edu Mancha et Takuto Kimura. Le très prometteur Seiichiro Kubo étant le buteur pour Mito.

Favori à la montée après sa relégation, le Yokohama FC a concédé un second nul consécutif. Après le Renofa Yamaguchi, c’est Oita Trinta qui a accroché le club du Kanagawa. Aucun but n’a été inscrit, et le buteur star Kaito Mori n’a toujours pas débloqué son compteur. Enfin, la surprise de la semaine a eu lieu au Sud de Kyūshū. Promu passionnant prônant le jeu, peu importe l’adversaire, Kagoshima United s’est imposé face à Tokushima Vortis, ancien pensionnaire de J1. Shota Suzuki et Seiya Take sont les buteurs pour Kagoshima, tandis qu’Akito Tanahashi avait ouvert le score en début de seconde mi-temps sur penalty. Le beau début de saison de Kagoshima est d’autant plus passionnant que le club a très peu fait évoluer son effectif lors de l’intersaison.

Les buts

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