Olympique-et-Lyonnais
·5 août 2025
La bataille continue entre Eagle Football Holdings et Textor

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·5 août 2025
Pour certains, l’homme est démasqué et le départ est proche. Pour d’autres, ce n’est que le début d’une très longue bataille qui tend à s’écrire. Vu la tournure des évènements, la deuxième option semble malheureusement la plus plausible à l’heure actuelle. Entre John Textor et certains de ses partenaires au sein d’Eagle Football, le torchon brûle. Ce n’est un secret pour personne depuis plusieurs semaines déjà, et notamment la mise sur la touche de l’Américain du côté de l’OL.
Seulement, ce départ précipité de la présidence n’a pas été sans conséquences. Textor a rapidement affirmé vouloir se concentrer encore un peu plus sur Botafogo et c’est ce qu’il fait. Avec surtout un désir : vouloir faire sortir le club brésilien du giron Eagle et ainsi avoir la mainmise sur le projet sans avoir de comptes à rendre à Ares notamment. En ce sens, Botafogo avait vu la justice brésilienne geler les actions d’Eagle, empêchant ainsi un possible changement de gouvernance.
Dans ce match de tennis où chacun se renvoie la balle, la holding ne reste pas les bras croisés pour autant. Dans une bataille juridique mêlant justice brésilienne, américaine et anglaise, c’est un vrai fourre-tout. Néanmoins, les associés d’Eagle Football Holdings ont poursuivi la SAF de Botafogo afin d'empêcher le propriétaire du club de prendre des décisions sans consultation, particulièrement de Chris Malon, devenu directeur d’Eagle ces derniers mois et sous la coupe d’Ares. Eagle demande à la justice brésilienne d'empêcher "la réalisation d'actes illicites orchestrés" par l'homme d'affaires américain, affirmant que le magnat peut causer "des dommages irréparables" au club et au groupe.
Toujours selon le groupe, Textor "a agi en situation de conflit d'intérêts" le 17 juillet 2025, lors de l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires et de la réunion du conseil d'administration, en "liant les revenus de Botafogo à une nouvelle société constituée, par Textor lui-même, aux îles Caïmans". En plus de ne pas vouloir que l’Américain signe des contrats ou transactions pour Botafogo avec des personnes morales ou physiques (comme Marinakis), liées à Textor, Eagle Football Holdings ne veut pas voir sa participation diluée sans rien faire.
Dans un souci d’apaisement, Botafogo a publié un communiqué dans la nuit de lundi à mardi pour mettre les choses au clair. La structure précise qu'elle "a toujours valorisé la collaboration au sein de l'écosystème Eagle Football et souhaite que ce partenariat se poursuive, dans l'intérêt de tous les clubs qui composent le groupe." Mais, pointant du doigt la sévérité des instances françaises (DNCG), la SAF voit "le déséquilibre financier actuel entre les entités et donc la nécessité de rembourser à SAF Botafogo les montants précédemment prêtés".
Une "action légale" tandis "toute négociation éventuelle concernant la vente d'une participation majoritaire dans la société, qu'elle soit menée par John Textor ou par des tiers, devra nécessairement passer par un processus de dialogue et de négociation à l'amiable avec l'actuel actionnaire majoritaire." Un énième écran de fumée ?