« La Serie A doit nous dire pourquoi » : le syndicat des joueurs italiens demande des comptes sur le manque de confiance envers les jeunes | OneFootball

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Umberto Calcagno, président de l’Association italienne des footballeurs, tire la sonnette d’alarme dans Tuttosport. Selon lui, le salut du football italien passe avant tout par un renforcement du marché national et une meilleure valorisation des jeunes talents de Serie B et de Serie C. « Nous devons revitaliser le marché intérieur, aujourd’hui trop tourné vers l’étranger. Ce serait bien plus efficace qu’une réforme de la loi Melandri », affirme-t-il.

Pour Calcagno, il ne s’agit pas d’imposer des quotas de joueurs italiens — « ces lois seraient illégitimes » — mais de comprendre pourquoi, contrairement à l’Espagne, l’Italie peine à développer une filière nationale solide. « Les clubs espagnols savent allier compétitivité et valorisation de leurs jeunes, et c’est tout le système, y compris la sélection nationale, qui en profite », explique-t-il.

Il met également en cause la rentabilité économique du football italien : « La Serie A doit nous dire pourquoi il n’est plus techniquement et économiquement avantageux d’investir dans les jeunes du pays. » Quant au « décret croissance », longtemps perçu comme un levier pour attirer les talents étrangers, Calcagno le juge désormais inefficace. « C’était une bataille perdue d’avance. Aujourd’hui, nous avons proposé au ministre Abodi une mesure bien plus utile : un allègement fiscal pour les clubs qui font jouer les jeunes issus de leur centre de formation. »

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