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·10 décembre 2025

Les GA92 dénoncent de graves violences policières à Dunkerque

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Après le coup de sifflet final du côté de Dunkerque, un autre match a pris place sur le parking du stade Marcel-Tribut où stationnaient les bus des supporters stéphanois. Si les autres groupes de supporters stéphanois n'étaient pas attendus par les policiers présents ce soir-là au stade, les Green Angels, eux, l'étaient. Pendant plus d'une vingtaine de minutes, des charges des forces de l'ordre d'une rare violence ont eu lieu.

Dans un communiqué publié ce mercredi, les Green Angels dénoncent de graves violences policières touchant également des femmes restées en retrait : "À cette occasion, les supporters stéphanois ont fait l'objet d'une violence aveugle et d'une intensité exceptionnelle de la part des forces de l'ordre présentes en parcage. (...) À la fin du match, les forces de l'ordre, équipées et en ordre de bataille ont reçu l'ordre de charger, dans un espace réduit, alors qu'aucun supporter ne leur était hostile. Pendant de longues minutes, nous avons subi un déchaînement de pratiques illégales et dangereuses : coups de matraque à la tête, tirs de flash-ball à bout portant et au-dessus de la ceinture, et gazage de supporters, dont de nombreuses femmes, restées en retrait contre un mur."


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Des violences pas sans conséquences puisque les GA92 annoncent compter pas moins de 20 blessés dont un supporter qui a souffert d'une hémorragie interne : "Nous dénombrons une vingtaine de blessés, qui ont rapidement pu être pris en charge par le SDIS du département du Nord, ou par les services d'urgence une fois arrivés à Saint-Étienne. Fractures, commotions cérébrales, ulcère à l'œil ou encore plaies béantes ont été constatées. Pire encore, 4 jours après la rencontre, un jeune membre de notre groupe est toujours hospitalisé en soins intensifs à proximité de Dunkerque. Après avoir souffert d'une hémorragie interne au rein lié à un tir de LBD, le personnel médical lui a diagnostiqué un pneumothorax. Ce jeune homme a de grandes chances de subir les conséquences de ce tir - non réglementaire - toute sa vie."

Quelques jours après ces violences, les Apaches expliquent se placer aux côtés de leurs membres pour d'éventuels poursuites judiciaires et refusent que ce genre d'évènement se banalise : "Nous ne sommes pas de nature à pleurer sur notre sort. Nous sommes loin d'être parfaits mais quand nous commettons une erreur, nous l'assumons. Ce soir-là, les hooligans n'avaient pas d'écharpe, mais un insigne tricolore, des casques et des matraques. Cet épisode rappelle toutes les violences et les mutilations que nous, supporters, subissons depuis trop d'années. Nous ne nous habituerons jamais au fait qu'il est possible chaque week-end de sortir d'un stade sans un œil, une main ou un bout de poumon. Quelques jours après ce qui était une attaque organisée, nous avons désormais repris nos esprits. Nous mettrons à disposition de nos membres l'ensemble des moyens juridiques et judiciaires dont nous disposons afin que la lumière soit faite sur cette affaire. Nous refusons d'être les punching-balls du week-end de toute une profession. À Dunkerque ou ailleurs, le sentiment d'impunité dont bénéficient les policiers autour des matchs de football en France amènera un drame : celui-ci aurait pu arriver ce samedi sans une prise en charge rapide des pompiers. L'Etat ne peut continuer à détourner le regard. Soutien à l'ensemble de nos blessés. Stop aux violences policières."

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