Le Petit Lillois
·12 septembre 2025
Les maillots du LOSC, des pièces de collection ? Rencontre avec Maxime, supporter et collectionneur

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·12 septembre 2025
Le LOSC a dévoilé son quatrième maillot ce mercredi. Pour l’occasion Le Petit Lillois est allé à la rencontre de Maxime, collectionneur des tuniques lilloises.
Chez certains, la passion pour le football passe par la réalisation d’animation ou le fait d’entonner des chants dans les tribunes d’une enceinte sportive. Pour d’autres, comme Maxime, elle se conjugue au textile, flocages, badges, et surtout à l’histoire que chaque maillot peut raconter. À seulement 20 ans, ce Lillois cultive une passion pour les tuniques du LOSC. Rencontre avec un collectionneur qui voit en chaque pièce un bout de mémoire.
Maxime n’est pas né dans une famille de footeux. Il est malgré tout tombé amoureux du LOSC à l’occasion d’un match contre Montpellier, après avoir reçu une place avec son maillot flambant neuf. « Depuis, je vais tout le temps au stade », confie-t-il. Issu d’une famille de collectionneurs, il mêle cet héritage à sa passion et développe ainsi les prémices de sa collection.
Son premier maillot « porté » n’est pas des moindres : une tunique de Moussa Sow, buteur contre La Gantoise lors d’une victoire 3-0. « C’était ma première année au stade, et le premier joueur que j’ai vu marquer. Chaque maillot a une histoire et c’est aussi ça qui me plaît », raconte-t-il, la voix encore marquée par l’émotion de ce souvenir.
Depuis 2016, le LOSC est équipé par New Balance. Durant cette décennie, les maillots du LOSC ont suscité chez Maxime des réactions contrastées : « J’ai trouvé ça très mitigé. Il y en a que j’ai adorés et d’autres que j’ai complètement détestés. » Parmi ses coups de cœur, il cite le domicile 2019-2020, le maillot des 75 ans qu’il qualifie de « pépite » et la tunique extérieur de l’année du titre en 2020-2021, avec ses projections de peinture. Il salue aussi les troisièmes et quatrièmes tuniques de la saison 2022-2023, tout en admettant un essoufflement créatif sur les dernières saisons. Quant à la nouvelle collection 2025-2026 récemment dévoilé, son avis est plutôt positif : « J’aime bien, surtout le maillot de gardien. »
Impossible d’évoquer la saison précédente sans parler du 80e anniversaire du LOSC. Pour Maxime, c’est une réussite : « J’ai kiffé. Le coffret avec les maillots, c’était une super idée. Le fait qu’ils soient aléatoires par joueur, c’est cool. » Lui a eu Carlos Baleba, un joueur qu’il adore : « Il est attachant, quasiment formé ici. J’aurais aimé qu’il reste plus. » Ce coffret anniversaire a permis de combiner nostalgie, nouveauté et surprise, un trio qui a séduit la communauté des collectionneurs.
Aujourd’hui, Maxime possède une vingtaine de maillots, portés ou préparés, et il souhaite évidemment agrandir sa collection. Parmi ses recherches les plus sérieuses, Victor Osimhen, Rafael Leão ou encore Nicolas Pépé. Il privilégie les pièces portées, sauf exception pour certains modèles anniversaires inaccessibles autrement.
Parmi ses trésors : un maillot d’Eden Hazard porté contre Monaco (passé par une vente aux enchères organisées par Pierre-Emerick Aubameyang), un autre de Jonathan David en Ligue des Champions contre Salzbourg, puis une tunique portée par Hakon Haraldsson à Liverpool. « J’adore les petites anecdotes. Quand David marque contre Salzbourg, il perd son badge Ligue des Champions, l’intendant le lui remet à la mi-temps. C’est ce genre de détail qui rend la pièce unique », avoue-t-il avec passion.
Maxime décrit une ambiance saine et familiale entre passionnés du LOSC. « On se connaît à peu près tous. Entre collectionneurs, c’est assez sain, on se revend entre nous. » Néanmoins, il s’inquiète toutefois de certaines plateformes comme MatchWornShirt, qu’il juge trop opaques sur l’authenticité et les frais. Il serait favorable à une initiative plus locale et solidaire : « Une vente aux enchères organisée par le LOSC à la mi-saison ou en fin de saison, avec les fonds reversés à des actions RSE ou des groupes de supporters, ce serait top. »
S’il constate l’explosion de l’usage du maillot comme accessoire de mode, Maxime garde une certaine réserve. « Quelqu’un qui aime le club, c’est bien. Mais acheter un maillot parce que c’est tendance sans s’y connaître, c’est dommage. J’ai vu des gens acheter des faux à des prix fous, avec des incohérences dans les flocages », regrette-t-il.
Pour lui, chaque pièce doit avoir du sens, une histoire. Il se fixe une limite de prix à 500 euros, même s’il admet pouvoir faire une folie pour un coup de cœur. « Un Hazard 80 ans vendu à quatre chiffres ? Faut rester raisonnable. »
Chaque maillot, c’est un bout d’histoire du LOSC et aujourd’hui Maxime, malgré son jeune âge, fait partie de ces passionnés qui racontent l’histoire du LOSC au travers de ses maillots.
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