Olympique-et-Lyonnais
·14 septembre 2025
L’OL face à son défi offensif

In partnership with
Yahoo sportsOlympique-et-Lyonnais
·14 septembre 2025
Tout va très vite dans le football. Ce n’est pas nouveau et l’été entre Rhône et Saône l’a rappelé. Il y a eu cette crainte de descendre réellement en Ligue 2 (ou pire), puis ce soulagement de rester dans l’élite, avec les contraintes qui vont avec. Fini les achats compulsifs et bonjour l’austérité financière avec l’obligation de se délester de quelques éléments importants. Si tout va vite en dehors des terrains, sur le pré, c’est également le cas et l’été a fait mal, notamment offensivement.
Quand l’OL pouvait se payer le luxe d’aligner un quatuor Fofana - Almada - Cherki - Lacazette lors du premier semestre 2025 avec Mikautadze comme alternative, Paulo Fonseca doit aujourd’hui bricoler. L’ailier belge est l’ultime survivant et la tête de gondole offensive de cet exercice 2025-2026. Car oui, bien malgré lui, l’OL se retrouve désormais avec un seul avant-centre de métier avec Martin Satriano, débarqué dans les dernières heures du mercato.
Avec l’Uruguayen, les garanties sont loin d’être totales puisqu’il reste sur une saison blanche à Lens suite à une rupture du ligament croisé. Sera-t-il lancé à Rennes ce dimanche soir (20h45) pour une première avec l’OL ? La réponse semble négative après avoir manqué quelques séances durant la semaine à cause d’un "petit pépin". Néanmoins, le profil de Satriano devrait pousser la formation rhodanienne à s’ajuster par rapport à ce qu’elle pouvait faire la saison passée. Du haut de son mètre quatre-vingt-sept, le nouveau numéro 20 lyonnais a tout de la tour de contrôle. Un rôle de pivot plus que d’attaquant qui participe au jeu, comme pouvaient l’être Alexandre Lacazette ou Georges Mikautadze.
Décrit avant tout comme un joueur "fort dans la surface", Martin Satriano sait que les attentes sont grandes autour de lui, car il représente la seule cartouche à ce poste. De quoi lui mettre une pression négative, alors qu’il n’a jamais dépassé les quatre buts depuis son arrivée en Europe ? Peut-être bien, même si à l’OL, il y a eu des exemples montrant qu’un attaquant effacé statistiquement pouvait permettre l’éclosion d’un autre.
Reste à savoir qui sera ce second larbin à la vue des munitions limitées. Quoi qu’il en soit, cette question offensive ne semble pas perturber le staff lyonnais. Du moins en apparence. La réussite contre l’OM y est peut-être pour quelque chose. Face au départ en dernières minutes de Georges Mikautadze, Fonseca avait innové avec un système sans attaquant de pointe. Un jeu fait donc de permutations, de courses, déstabilisant ainsi la formation phocéenne. Ce système peut-il s’inscrire dans le temps ? Suivant l’adversaire, la réponse est oui. "Nous avons différentes possibilités, assure l'entraîneur de l'OL. La dynamique, la structure de l'équipe permettent de jouer avec et sans attaquant. Et on ne peut pas oublier que l'équipe qui a gagné la C1 et la L1 a joué toute la saison sans avant-centre."
La force de frappe lyonnaise n’est pas celle du PSG ni même celle de l’Espagne, devenue championne d’Europe en 2012 avec Cesc Fàbregas dans un rôle de faux numéro 9. Seulement, les différents profils dans l’équipe avec Adam Karabec, Pavel Sulc ou encore Rachid Ghezzal peuvent rendre cette stratégie intéressante. Même si tout ne tient qu’à un fil. Mais à l’OL, on en a désormais l’habitude.