L'Union incapable de faire ce que Charleroi a réussi pour Rik De Mil ? Attention à ne pas se tromper de combat | OneFootball

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·13 octobre 2025

L'Union incapable de faire ce que Charleroi a réussi pour Rik De Mil ? Attention à ne pas se tromper de combat

Image de l'article :L'Union incapable de faire ce que Charleroi a réussi pour Rik De Mil ? Attention à ne pas se tromper de combat

Le départ de Sébastien Pocognoli à Monaco fait couler beaucoup d'encre. Mais il reste dans la lignée de la philosophie de la direction unioniste.

En partant en pleine saison, au beau milieu d'une trêve internationale, sans pouvoir dire au revoir à des joueurs devenus internationaux grâce à leur progression sous ses ordres, Sébastien Pocognoli a quitté l'Union Saint-Gilloise de manière assez abrupte. De manière tout aussi instantanée, la direction s'est alors tournée vers Rik De Mil.


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Mais Mehdi Bayat s'est montré très clair : aussi convoité soit-il, son coach ne partira pas en cours de saison. La nomination de David Hubert le confirme : les Saint-Gillois ont dû se tourner vers un plan B. Plusieurs voies agacées se sont fait entendre au Parc Duden : si Charleroi est capable de fermer la porte à un départ de son entraîneur, pourquoi l'Union n'a-t-elle pas été capable de le faire ? D'autant qu'avec la suite de la campagne de Ligue des Champions, les perspectives n'étaient pas inintéressantes, que du contraire. Mais comparaison n'est pas raison.

À ce petit jeu, l'Union et Charleroi n'ont pas les mêmes façons de procéder. Cet été déjà, Rik De Mil et Sébastien Pocognoli étaient convoités après leur impressionnante fin de saison respective. Après avoir discuté avec l'Antwerp, De Mil est sorti de l'été renforcé. Au Mambourg, Mehdi Bayat n'a pas hésité à marquer le coup en invitant la presse pour présenter son coach à ses côtés comme "l’architecte de la stratégie sportive du club".

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"Ce sera un challenge pour moi, en tant qu’administrateur délégué du club, de répondre à son ambition, et de faire en sorte de bien remplacer les sorties éventuelles de joueurs", avait-il déclaré, tout en soulignant que le jour où le club devra désigner un successeur à De Mil, l'heureux élu devra suivre les balises posées par son prédécesseur en matière d'identité de jeu. De quoi faire de l'ancien entraîneur du Club de Bruges et de Westerlo le porte-drapeau de la stratégie 2027-2030, nouvel horizon du ciel sambrien.

Quid de Pocognoli après un titre de champion historique décroché à l'issue de sa première saison en tant que coach à la tête d'une équipe professionnelle ? Des poignées de main. Une estime renforcée. Une cote de popularité au plus haut. Mais pas de grande cérémonie ou de revalorisation salariale pour le premier coach de l'Union à débuter une deuxième saison au Parc Duden depuis la remontée du club en D1A.

C'est qu'à Saint-Gilles, l'histoire d'un succès ne se raconte pas de la même manière que dans le Pays Noir. Du football moderne de Rik De Mil à la gestion de groupe de Felice Mazzu en passant par les valeurs humaines et footballistiques de Karim Belhocine qui collaient à celles de toute une région, les meilleurs moments du Sporting restent souvent associés à l'entraîneur de l'époque. Jusqu'à voir le Felice Time définitivement adopté dans le parler carolo.

L'Union suit sa feuille de route

Dans la capitale, le triomphe de l'Union est, depuis le début de la résurrection du club, celui d'un modèle. Celui qui permet à la direction de faire exploser des joueurs passés sous les radars. Deniz Undav s'est révélé sous Felice Mazzu. Mais Victor Boniface a fait de même sous Karel Geraerts. Et Mohammed Amoura sous Alexander Blessin. Et Franjo Ivanovic sous Sébastien Pocognoli. Les entraîneurs se sont succédé, la philosophie de jeu est restée, les résultats n'ont fait que s'améliorer, jusqu'à toucher au Graal.

Pas question d'enlever à Sébastien Pocognoli et à ses prédécesseurs leur mérite pour autant quant à leur capacité à faire prendre la sauce de manière spectaculaire. Mais leur importance dans la grille de lecture unioniste n'est pas la même. Un coach et un joueur peuvent signer ailleurs. Le fonctionnement du club leur survivra. Aujourd'hui, l'Union a choisi d'être dépendante d'un modèle et non d'un homme.

C'est ce qui explique le départ de cadres chaque été mais aussi des entraîneurs unionistes saison après saison. La direction n'a pas attendu le départ de Sébastien Pocognoli ou Anthony Moris pour découvrir que si elle ne revoyait pas son contrat, elle s'exposait au départ de piliers du club.

Certains y voient les limites de croissance d'un club revenu sur le devant de la scène à une vitesse inattendue, d'autres préfèrent évoquer les effets collatéraux d'une manière de fonctionner qui ne cesse de faire ses preuves. L'Union a choisi son camp et ne fera pas d'exception. Quitte à ce que les plus belles histoires soient les plus courtes : le casting pour les prochains chapitres sont probablement déjà en cours.

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