Sa prolongation au LOSC, « une forme d’évidence » pour Benjamin André  | OneFootball

Après de longues semaines d’hésitation, avec une vraie tentation en ce qui concerne le projet du Paris FC, Benjamin André a finalement fait le choix de poursuivre son aventure au LOSC. Le milieu de terrain et capitaine des Dogues a justifié son choix en conférence de presse, ce vendredi midi.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rester une saison de plus ?

Si on reprend le déroulé. Il y avait une forme de réflexion importante pour moi. J’en avais parlé en fin de saison dernière. Rester six ans dans un club, c’est beaucoup. Surtout aujourd’hui. Il faut avoir beaucoup d’échanges, ce qu’on a eu. Il y a eu une sollicitation que tout le monde connaît. A travers les échanges avec le coach, le président, le cadre familial, j’ai bien réfléchi. En pesant le pour et le contre, il y avait une certaine forme d’évidence.

Vous sentez-vous aller jusqu’à 40 ans ?

Honnêtement, je ne me pose pas trop de questions. Quand on commence à réfléchir, qu’on se pose trop de questions, le mal arrive. Je prends toutes les saisons et les semaines comme il y a vingt ans. C’est une forme de logique de m’entraîner tous les jours. C’est mon métier, c’est ce que je sais faire depuis tellement longtemps. C’est naturel. On verra jusqu’où ça tient. Je ne suis pas encore dans cette réflexion.

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Vous avez parlé d’évidence, mais il a tout de même fallu attendre un peu avant de vous voir prolonger. Qu’est-ce qui a pesé la balance ?

C’est à la fin que c’était une évidence. Cela peut être long à établir. Il a fallu beaucoup de discussions. Cela était un tout. Il fallait du temps pour y arriver. C’est ce qu’on a réussi à faire. Je remercie le club et le président. Ce n’est pas donné à tout le monde de prolonger un joueur qui à 35 ans, jusqu’à 38 ans. C’est une belle marque de confiance. On sent qu’il y a tout le monde derrière, que tout le monde a validé. Cela a forcément pesé dans la balance.

Votre prolongation de deux ans, démontre-t-elle votre volonté de finir votre carrière au LOSC ?

Cela voudrait dire que je me mets un stop, que je me fixe un arrêt. Ce n’est pas le cas. Si on est dans une forme de logique, ce sera très certainement le cas.

Dave Winter/FEP/Icon Sport

Comment avez-vous vécu la vague de départs des cadres ?

Très honnêtement, ça fait chier (sic). C’est l’histoire du football. L’économie du football français, ce n’est pas la joie. Chaque année, on va perdre nos meilleurs joueurs. Quand c’est plusieurs d’un coup, c’est forcément plus embêtant. Il faut reconstruire. C’est l’histoire d’un club, d’une équipe. Les joueurs passent. Il faut repartir. On a de beaux objectifs, de bons joueurs dans le groupe. Il faut enclencher un nouveau cycle et laisser les moments fantastiques derrière nous. Il faut regarder de l’avant.

C’est quoi un nouveau cycle qui démarre pour un joueur de 35 ans ?

J’entends beaucoup parler de mon âge, mais il n’y a pas d’âge quand on rentre sur le terrain. On le voit avec Ayyoub (Bouaddi). José Fonte a joué ici et a gagné le titre à 37 ans. On le voit au plus haut niveau, avec de grands joueurs encore en activité qui performent. L’important est la relation avec les partenaires, à l’intérieur du groupe. Ce que l’on arrive à créer tous ensemble. C’est la chose la plus importante. Des joueurs importants sont partis, mais c’est à ceux qui sont là depuis un moment ou qui ont plus d’expérience d’intégrer au mieux les nouveaux et de montrer le chemin pour faire encore de belles choses cette année.

Vous avez été attiré par un projet chez un promu, avec un peu tout à faire. Le fait que le LOSC aborde une période de reconstruction a-t-il pesé dans la balance ?

Pas forcément. Sportivement, on joue la Coupe d’Europe. Le LOSC doit aussi performer chaque année. C’est surtout ça. Ici, je sais qu’on aura une équipe compétitive chaque année, qu’on aura de très bons joueurs à développer et qu’on jouera la Coupe d’Europe chaque saison. On a un staff qui bosse bien. C’est assez facile de comprendre l’état d’esprit du LOSC, qui est aussi le mien. Sur ça, on est 100% raccord.

Crédits photo : Lille OSC