Le Journal du Real
·11 décembre 2025
Sergio Llull offre une victoire miraculeuse au Real Madrid au buzzer

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·11 décembre 2025

Le Real Madrid a décroché l’une de ses victoires les plus spectaculaires de la saison à Tenerife. Dans un match où chaque possession a compté, où l’issue restait incertaine jusqu’au bout, un seul homme pouvait encore écrire le scénario parfait : Sergio Llull. À 2,9 secondes du terme, alors que tout semblait perdu pour les Madrilènes, le capitaine a surgi pour planter un panier monumental en suspension contre la planche. Un tir signature d’un joueur qui refuse catégoriquement de voir son équipe s’incliner.
Le Real Madrid débarquait aux Canaries avec une confiance au zénith : cinq victoires consécutives, neuf succès sur les onze derniers matchs, et une dynamique de rouleau compresseur. Tenerife devait composer sans deux piliers majeurs, Marcelinho Huertas et Joan Sastre, des absences qui laissaient présager une soirée tranquille pour les hommes de Scariolo. Mais comme le souligne AS, gagner à Tenerife n’est jamais une promenade de santé, encore moins au Santiago Martín, où l’équipe de Txus Vidorreta transforme systématiquement chaque rencontre en véritable bataille.
Le Real avait parfaitement démarré la partie, porté par un Hezonja tranchant et un Campazzo qui imposait son tempo. À 6-12, tout roulait pour les visiteurs jusqu’à ce que Van Beck déclenche un incroyable 10-0 en solitaire qui a retourné le premier quart. Madrid a multiplié les pertes de balle, gêné par l’agressivité défensive locale et par un Shermadini omniprésent dans les écrans.
C’est à ce moment que Scariolo a injecté du sang frais avec Llull et Garuba, les deux facteurs X du premier acte. Le capitaine a remis de l’ordre avec ses tirs extérieurs tandis qu’Usman, dans une forme éblouissante ces dernières semaines, a apporté une énergie décisive. Le Real a repris le contrôle pour mener 16-18 puis 25-33 à la pause, dominant largement au rebond avec un écart impressionnant de 12 à 26. Tenerife, privé de Marcelinho, manquait cruellement de fluidité et peinait à faire vivre son jeu habituel.
Revenus des vestiaires, les joueurs de Vidorreta ont totalement changé de visage. Plus rapides, plus agressifs, plus incisifs. Leur message était limpide : pas de meneur titulaire, alors on compense par l’intensité. Madrid a suffoqué, multiplié les pertes de balle et manqué de justesse.
Le troisième quart-temps s’est transformé en calvaire. Même Tavares, de retour sur le parquet, n’a pas réussi à rétablir l’ordre. Tenerife est revenu à hauteur à 48-49 puis a eu plusieurs opportunités pour passer devant au début du dernier quart. Campazzo, discret jusque-là, a alors repris les commandes : 6 points, 3 passes décisives et un leadership retrouvé au bon moment. Mais Tenerife a refusé d’abdiquer. Scrubb, Fran Guerra et surtout Doornekamp avec un 3+1 assassin ont ramené les locaux à 69-69 dans la dernière minute. La tension était à son comble.
Hezonja a manqué son tir, Tenerife a récupéré la possession grâce à la flèche, et Jaime Fernández a provoqué une faute offensive de Campazzo avant d’obtenir deux lancers francs. Il rate le premier. Il convertit le second. 69-70, il reste 2,9 secondes à jouer. Scariolo pose un dernier temps mort. Le plan est simple : double écran, ballon pour Llull.
Le capitaine reçoit la balle, part côté droit, efface Alderete, s’élève au-dessus de Doornekamp et envoie le ballon contre la planche. Le temps se suspend. Le Santiago Martín se fige dans un silence de cathédrale. Le ballon rentre. Encore lui. Toujours lui. Comme le rapporte AS, l’homme du buzzer a fait taire le Santiago Martín et offert au Real Madrid une victoire épique, 71-70, qui restera gravée dans les mémoires. Sergio Llull vient une fois de plus de prouver que les légendes ne tremblent jamais sous la pression.









































