Anderlecht : le président s’efface, un nouveau duo aux commandes | OneFootball

Au Parc Astrid, la valse du management se poursuit. Le récent départ de Kenneth Bornauw, ex-CEO non-sportif, n’a fait qu’accentuer la perception d’instabilité à Anderlecht, déjà bousculé par une série de réorganisations internes. C’est désormais autour du partage des responsabilités que l’été bruxellois s’organise.

Si le président Wouter Vandenhaute demeure officiellement à la tête du RSCA, il a choisi de limiter son implication dans les dossiers sportifs. Cette décision, prise sous la pression de critiques internes et externes, fait suite à des épisodes où son intervention directe a semé la confusion au sein de l’état-major sportif. L’exemple le plus marquant reste le recrutement de Leander Dendoncker, initié malgré l’avis défavorable de l’ancien CEO Sports, Jesper Fredberg, ce qui avait déjà illustré un dysfonctionnement décisionnel au sommet du club.

Le retrait de Vandenhaute concerne principalement la politique sportive, où le binôme Borguet-Renard devrait désormais détenir les clés. Cette redistribution vise à clarifier les rôles, une démarche saluée par une partie des supporters lassés d’un pilotage perçu comme trop vertical ces dernières saisons. Toutefois, en coulisses, la situation de Vandenhaute suscite toujours débat. La contestation des fans ne faiblit pas, entre pétitions et campagnes symboliques dénonçant ses choix passés, dont ceux touchant à la gestion d’icônes comme Kompany et Kindermans.

La prise de distance du président ne met cependant pas fin aux remous internes. Selon différentes sources, l’isolement de Vandenhaute au sein du club devient patent. Son mandat, en principe valable jusqu’en 2031, rend difficile une rupture immédiate, mais de nombreux acteurs en interne n’hésitent plus à évoquer l’opportunité d’une succession à l’horizon 2026. Pendant ce temps, Marc Coucke demeure attentif à la situation, rappelant l’ampleur du chantier à mener pour ramener Anderlecht vers ses ambitions historiques.

Au final, cette nouvelle répartition des prérogatives traduit à la fois une réponse pragmatique aux critiques répétées et une nécessité d’améliorer la gouvernance. Mais dans un environnement où l’urgence de résultats sportifs est plus que jamais palpable, la stabilité institutionnelle reste à construire. Les prochaines semaines diront si le tandem Borguet-Renard parvient à s’imposer comme la pierre angulaire d’un projet sportif en quête de durabilité, pendant que Vandenhaute s’efface, au moins en façade, du jeu des décisions majeures.

Source : DHnet Football, Walfoot