Le Journal du Real
·24 dicembre 2025
Arda Güler, une année 2026 de tous les dangers

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·24 dicembre 2025

Depuis son arrivée à l’été 2023, Arda Güler a été présenté comme l’un des jeunes milieux offensifs les plus prometteurs d’Europe. Le club voyait en lui un joueur capable d’apporter créativité, vision et prise d’initiative, qualités rares pour un joueur de seulement 20 ans. Après deux ans d'apprentissage sur le banc des remplaçants, le milieu turc prend une place de plus en plus importante, remise en question au profit des stars de l'équipe.
Cette saison, le prodige turc a participé à 24 matchs toutes compétitions confondues pour un total de 1 552 minutes de jeu, avec un bilan de 3 buts et 7 passes décisives, selon Transfermarkt. Ces chiffres montrent un joueur capable de contributions directes sur le score, mais encore en quête de régularité pour s’imposer comme un élément clé du Real Madrid. Mais ses statistiques avancées révèlent une marge de progression importante : son xG (expected goals) moyen par 90 minutes est de 0,12, loin derrière celui de Jude Bellingham (0,30) ou Federico Valverde (0,27) d’après Opta Sports.
En Ligue des Champions, Güler s’est déjà illustré. Lors du match contre la Juventus par exemple, il a été l’un des joueurs les plus influents de l’équipe, mêlant créativité offensive et implication défensive. Cependant, son influence sur le jeu est encore irrégulière en Liga, avec des performances très contrastées d’un match à l’autre.
L’un des indicateurs les plus parlants de sa progression est sa participation aux phases décisives : il effectue en moyenne 2,1 passes clés et 1,4 tirs par 90 minutes lorsqu’il évolue dans un rôle avancé, mais ces chiffres chutent à 0,8 passes et 0,6 tirs lorsqu’il est repositionné plus bas sur le terrain, selon Transfermarkt. Cette différence souligne l’importance de son positionnement pour maximiser son impact sur le jeu.
Le Real Madrid dispose d’un milieu de terrain extrêmement fourni. La présence de Bellingham, Valverde, Aurélien Tchouaméni et Brahim Díaz complique l’intégration systématique de Güler dans un rôle fixe. Cette densité impose des rotations et des ajustements tactiques qui limitent parfois sa liberté et sa capacité à s’exprimer pleinement.
Xabi Alonso l’a parfois positionné plus bas pour renforcer la récupération ou écarter les lignes adverses, ce qui réduit son impact offensif. Mais sa progression passe par une meilleure lecture du jeu et une capacité accrue à transformer les transitions en actions concrètes.
Le jeune turc doit donc apprendre à combiner créativité et discipline tactique pour gagner la confiance de son entraîneur et des supporters. Ses statistiques montrent que sa capacité à influencer le jeu dépend fortement du rôle qu’on lui confie, et que son potentiel maximal se manifeste lorsqu’il joue librement dans les zones offensives. Dans un effectif où la concurrence est rude et les exigences élevées, cette adaptation est cruciale pour son avenir.
Alors que le Real Madrid vise des objectifs ambitieux, l’année 2026 sera déterminante pour Arda Güler. Pour s’imposer comme titulaire, le milieu turc doit augmenter ses contributions directes dans les moments clés du jeu, et ne pas se limiter à des éclairs de génie ponctuels. La consistance et la capacité à peser dans les matchs de haut niveau seront décisifs pour sa carrière à la Maison Blanche.
Les chiffres montrent que Güler est encore en transition. Chaque minute de jeu, chaque action décisive compte désormais. Sa précision de passe de 91 % et ses 7 passes décisives en 24 matchs attestent d’une qualité technique indéniable, mais son taux de conversion des actions en buts ou assists reste inférieur à 10 %, selon Opta Sports. Cette statistique illustre que sa marge de progression est encore importante pour atteindre le niveau des titulaires habituels de la Maison Blanche.
Les supporters et les analystes se demandent désormais si Güler pourra transformer son potentiel en impact tangible et régulier. La concurrence interne, les ajustements tactiques de Xabi Alonso et la pression médiatique rendent l’exercice encore plus exigeant. Chaque match de 2026 sera une occasion de mesurer sa capacité à s’imposer, et chaque performance pourrait influencer sa place dans l’effectif à long terme.
À Madrid, le temps n’attend personne, encore moins les talents en construction. Arda Güler le sait : le Real Madrid n’est pas un club où l’on progresse à l’abri des regards, mais un environnement où chaque apparition est scrutée, comparée, disséquée. Les chiffres qu’il affiche aujourd’hui témoignent d’un joueur utile, parfois décisif, mais encore en quête d’une empreinte durable sur le jeu. Dans un effectif où la concurrence est permanente et où la hiérarchie peut basculer en quelques semaines, l’exigence ne laisse aucune place à l’attentisme.
L’année à venir ne sera donc pas seulement une question de minutes ou de statistiques, mais de moments. Ceux où il faudra prendre la responsabilité du jeu, assumer le ballon quand le rythme baisse, faire la différence quand le match se tend. C’est à ce niveau que se fait la séparation entre les joueurs de passage et ceux qui marquent une époque. Les données montrent que Güler possède déjà les bases techniques et la compréhension du jeu pour y prétendre, mais le Real Madrid attend davantage qu’un potentiel mesurable.









































