Daniel Riolo (RMC) « n’a pas vu le LOSC écraser l’OL » | OneFootball

Supérieur à l’Olympique Lyonnais, le LOSC s’est malgré tout incliné (0-1) devant son public. Observateur assidu du football français, Daniel Riolo ne trouve pas ce résultat totalement illogique.

Sans doute moins solide qu’à l’accoutumé, mais toujours capable de résister aux assauts adverses, l’Olympique Lyonnais s’est imposé à Lille (0-1) ce dimanche dans le cadre de la sixième journée de Ligue 1. Les Dogues ont pourtant poussé fort, multipliant les opportunités. Ils se sont finalement, en quelque sorte, sabordé tout seul en manquant des occasions invraisemblables. « Hold-up » ou « braquage », voici les termes qui ont parfois été employés pour qualifier la victoire lyonnaise, ce qui n’a pas convaincu l’ensemble des observateurs du football français.

Editorialiste de l’émission nommée l’After Foot, diffusée chaque soir sur les ondes de la radio RMC, Daniel Riolo se dressait à l’encontre de ses expressions toutes faites : « J’ai lu et vu des gens qui disaient que Lyon avait fait un braquage. Je veux bien entendre qu’il n’ait fait que défendre en deuxième mi-temps et qu’ils s’en tirent plutôt bien. Mais je n’ai pas vu ça en première période, juge-t-il. Pour moi, un braquage c’est quand c’est sur l’ensemble du match. Sur la première période, je ne vois pas Lille être largement dessus, pas du tout. Je vois deux équipes qui ont envie de jouer, d’être propres et essayent de proposer quelque chose. Je ne peux pas dire à la fin que Lille a écrasé Lyon et que Lyon ne mérite pas son but en première période. »

Il ne peut néanmoins occulter que le LOSC a été bien plus entreprenant : « Si certains ont cette impression, ce n’est pas parce que Lyon a été mauvais. C’est simplement parce que Lille a pris le dessus. Lille, il ne faut quand même pas oublier que c’est une belle équipe, tenait-il à rappeler. En deuxième mi-temps, ils ont été au-dessus. Ils ont eu de très, très grosses occasions, et les mecs qui ne cadrent pas du tout. C’est terrible. Tu es à 10m et tu mets une patate au-dessus… », désespérait Daniel Riolo, se prenant presque la tête dans les mains.

« Lille a fait reculer Lyon, oui. Mais on peut les féliciter pour leur victoire. Ils ont été solides et moi, à la fin, j’ai envie de leur dire bravo », finissait-il par conclure, se rangeant tout de même du côté des Gones.

Le point de vue sur l’arbitrage

L’éditorialiste se tournait ensuite vers l’arbitrage suite aux discours respectivement tenus par Bruno Genesio et Olivier Létang. C’est surtout sur les mots de ce dernier, un appel lancé à la Fédération française de football (FFF), qu’il a souhaité rebondir. Daniel Riolo n’apprécie pas la forme, mais valide le fond.

« Le problème, c’est le système et l’arbitrage à la française, jugeait-il. On ne peut pas en vouloir aux arbitres qui ne font que respecter les règles. Lui, il parle du jeu trop haché. Les arbitres français sont bons en Europe. C’est donc une affaire de consigne. Tant qu’en France, on sera dans la doctrine de la protection du joueur à outrance, ça n’ira pas. Là, c’est croire que mettre la main sur l’épaule, c’est une agression, s’agaçait-il encore. Il faut juste se calmer un petit peu, une mesure à avoir. Là, on est dans l’extrémisme de la protection. […] Et le problème, ce sont les consignes et la façon dont on les définit », concluait Daniel Riolo, qui souhaite lui aussi voir du changement dans l’arbitrage français.