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·29 settembre 2025

D’indispensable à banal, la traversée du désert de Federico Valverde

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A 27 ans, après plusieurs saisons à cravacher dans la salle des machines, Federico Valverde fait face à un passage à vide. Et pas qu’un peu. Le deuxième capitaine du Real Madrid, heureux porteur du numéro 8 après la retraite de Toni Kroos en 2024, ne parvient plus à mettre ses qualités athlétiques au service de ses coéquipiers. Déboussolé face à l’Atletico de Madrid ce samedi (défaite 5-2), l’Uruguayen a subi les événements au Metropolitano sans pouvoir renverser la vapeur. Alors, à bout de souffle Valverde ? Pas vraiment. Tentative d’explication de la méforme d’El Halcon.

De l’entrejeu au couloir droit, un poste en question pour Valverde

« Je ne suis pas né pour jouer latéral, je n’ai pas grandi en jouant à ce poste. C’était une situation d’urgence. J’étais très fier d’avoir réussi à bien m’en sortir. Mais je me suis toujours demandé si ces matchs n’étaient pas plutôt le fruit du hasard, des soirées spontanées. » Ces mots de Fede Valverde, issus de la conférence de presse en amont de Kaïrat Almaty - Real Madrid en Ligue des champions, reflètent son état d’esprit à l’aube d’un énième changement de poste.


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L’international uruguayen, insubmersible latéral droit de la campagne victorieuse 2023-2024 du Real Madrid en C1, n’a clairement plus envie d’être installé dans le couloir droit de la défense. Mais avec Trent et Carvajal blessés, le numéro 8 merengue va de nouveau devoir jouer les pompiers de service à ce poste. Sauf à titulariser Alaba en charnière centrale et Asencio à droite, ce qui paraît hautement improbable, le Faucon devrait se voir confier la mission de suppléer Carvajal, seul joueur devant lui dans la hiérarchie des capitaines. Un rôle loin d’être idéal, surtout lorsque l’on traverse une crise de confiance.

« Je suis un peu frustré. Je suis conscient de la façon dont je joue, je suis le premier à savoir quand les choses ne vont pas bien. J’ai beaucoup plus de mal à me sentir à l’aise sur le terrain », a-t-il reconnu ce mardi devant les journalistes. Face à ce constat, Valverde est contraint de relever la tête dans un contexte explosif.

Après le cuisant revers en Liga, les têtes merengues visent seulement les trois points au Kazakhstan. Malgré l’écart de niveau sur le papier, chacun devra tenir son rang. A commencer par El Halcon. Si son statut de titulaire indiscutable le protège pour le moment de la relégation sportive (le banc de touche), de plus en plus d’observateurs critiquent un apport devenu insuffisant. Des reproches qui illustrent, aussi, sa relative timidité sur le pré.

Valverde, un capitanat trop lourd à porter ?

Auteur de trois passes décisives toutes compétitions confondues, Federico Valverde n’a toujours pas inscrit le moindre but. Pire, celui qui détient l’une des frappes les plus lourdes de la planète football tente moins sa chance qu’avant. L’Uruguayen n’a tiré qu’à cinq reprises cette saison. Un total famélique. Et une absence de prise d’initiative qui interroge. Est-ce une consigne de Xabi Alonso ? Toujours est-il que son jeu avec ballon a perdu en consistance. Et celui sans le cuir ? Cela ne va guère mieux.

Depuis le commencement de la Liga, le numéro 8 madrilène laisse la même impression quasiment à chaque sortie au milieu. Celle d’un joueur devenu neutre, à la plus-value nulle et aux courses inutiles. Certes, le Faucon n’a jamais été un fin dribbleur. Mais il arrivait, jadis, à compenser son déficit technique par une couverture de terrain extraordinaire. C’est ce même physique qui semble aujourd’hui stagner, l'empêchant d’effectuer tacles à foison, récupérations du ballon et pressing à haute intensité.

« En tant que capitaine, je vais continuer à diriger le groupe et à montrer l’exemple quand je joue. Je vais continuer à me battre et à aller de l’avant », a confié l’Uruguayen à 24 heures de la rencontre face à Almaty. S’il n’est pas de ceux qui passent un savon à leurs partenaires après une passe ratée, Valverde cultive un rapport particulier au capitanat. Aussi discret que combatif, il bâtit avant tout sa légitimité sur un sens aigu de l’effort et du sacrifice. Gare à ce que toute cette sueur ne se noie pas au milieu d’une production footballistique devenue trop terne.

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