Jean-Yves Hours lance le Goalkeeper Center, centre de formation dédié au poste de gardien de but | OneFootball

Après avoir tourné la page du staff professionnel du Montpellier Hérault Sport Club à l’issue de la saison 2024-2025, Jean-Yves Hours n’a pas quitté la maison pailladine pour autant. L’ancien gardien du MHSC a simplement changé de rôle. Désormais membre du staff technique de l’équipe réserve, engagée en National 3, il supervise également l’ensemble des gardiens du centre de formation en tant que coordinateur.

Mais l’homme de terrain ne s’est pas arrêté là. Dans un entretien accordé à Midi Libre, Jean-Yves Hours a officialisé la création prochaine d’une académie de gardiens de but, le Goalkeeper Center, dont l’ouverture est prévue pour septembre 2026 à la Grande-Motte. Un projet ambitieux, soutenu de manière officieuse par Laurent Nicollin, président du MHSC, et porté conjointement avec Thierry Debordes.

Déjà implanté à Annecy, le Goalkeeper Center se veut un concept entièrement tourné vers la performance de haut niveau. Son objectif est clair : former et préparer des gardiens capables d’intégrer les effectifs des clubs de la région, jusqu’au niveau National et au-delà. « J’aimerais qu’on retrouve un peu l’identité qu’on avait à l’époque, dans la grande tradition montpelliéraine, avec des profils comme Rudy Rioux ou Laurent Pionnier. Tous ces gamins ont fait carrière. Il y a un énorme réservoir régional, j’en suis persuadé », affirme Jean-Yves Hours. « À terme, notre but est de fournir aux clubs des gardiens clés en main. »

(Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

Entièrement financée par des fonds privés, l’académie accueillera entre vingt et vingt-cinq pensionnaires, répartis entre un pôle perfectionnement destiné aux jeunes de 10 à 14 ans et un pôle élite. Une première présélection s’est tenue en octobre dernier, tandis qu’une nouvelle session est programmée le 27 février prochain au Parc des Sports Louis-Nicollin de la Grande-Motte. « Un signe », sourit-il.

À 60 ans, fort d’une expérience rare — plus de 800 matches de Ligue 1 en tant qu’entraîneur des gardiens à Sedan, Évian, Strasbourg et Montpellier — Jean-Yves Hours reste animé par une passion intacte. « On est vraiment tourné vers le très haut niveau », insiste-t-il, évoquant régulièrement la singularité mentale du poste. « Je pense qu’on naît gardien de but, on ne le devient pas. C’est instinctif. C’est une façon de penser différente, souvent solitaire. Il faut de la personnalité, du charisme et un souci extrême du détail. »

Et si la future pépite du MHSC sortait de cette académie ? L’intéressé n’élude pas la question. « On a eu Dimitry Bertaud, on a aujourd’hui le jeune Viktor Dzodic. Il y a eu un creux, mais désormais deux profils prometteurs émergent. Le potentiel est bien réel. » Une nouvelle page s’ouvre peut-être pour la tradition des gardiens montpelliérains.