Les clubs bavarois ne paieront pas les frais de police pour les matchs à hauts risques | OneFootball

Bonne nouvelle pour les clubs professionnels de Bavière : ils ne devront pas prendre en charge les frais de sécurité liés aux matchs à hauts risques. Le ministre de l’Intérieur Joachim Herrmann a confirmé cette décision lors d’une session parlementaire, mettant fin à une période d’incertitude après une décision fédérale qui aurait pu changer la donne.

🚨 Pas de transfert de charges vers les clubs

Après la décision du tribunal constitutionnel fédéral en janvier, qui a donné raison au Land de Brême dans son litige contre la Ligue allemande de football (DFL), chaque Land avait désormais le droit légal de facturer les coûts supplémentaires de sécurité aux clubs pour les rencontres à risque. Dans le Bayern, cette perspective a fait planer le doute pendant plusieurs mois, notamment pour les clubs de 3. Liga, souvent concernés par ce type de rencontres.

Mais ce mercredi, Joachim Herrmann a levé toute ambiguïté : aucun transfert de charges ne sera appliqué dans le Bayern, même pour les matchs à haut potentiel de tensions. Le ministre suit ainsi un projet porté par les Verts, qui demandaient en février que la mesure ne soit pas adoptée dans le Land.

⚠️ Les clubs de 3. Liga particulièrement exposés

Les statistiques sont parlantes : sur 475 matchs encadrés par la police dans le Bayern lors de la saison 2023/24, 24 ont été classés comme « hauts risques ». Parmi eux, 14 concernaient la 3. Liga, contre 5 en 2. Bundesliga et 4 en Bundesliga. Un match de DFB-Pokal complétait la liste. Les clubs concernés la saison prochaine sont notamment le FC Ingolstadt, le TSV 1860 München, Jahn Regensburg et le 1. FC Schweinfurt.

Certaines équipes invitées, comme le Dynamo Dresden, ont vu tous leurs déplacements dans le Bayern classés en « Rot-Spiel », la catégorie de risque la plus élevée selon les autorités, en raison du volume et du comportement historique de leurs supporters.

🛡️ Les « Stadionallianzen », alternative positive

Plutôt que de facturer les clubs, la Bavière entend développer les « Stadionallianzen« , un modèle de coopération entre clubs, villes, police et fanprojets, déjà testé avec succès dans certaines villes. L’objectif : anticiper les risques, désamorcer les tensions et limiter les effectifs policiers mobilisés, tout en garantissant la sécurité des spectateurs.

Inspiré par l’exemple du Baden Württemberg, ce système repose sur la confiance mutuelle et la planification conjointe, qui permettent d’agir préventivement au lieu de réagir. « Cela contribue à réduire l’intervention des forces de l’ordre, tout en assurant une ambiance sereine dans les stades », soulignait la motion déposée par le groupe écologiste au Landtag.

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Crédit photo : Thomas F. Starke/Getty Images