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·23 aprile 2025
LOSC : le but qui a ressuscité Nabil Bentaleb, « Je savais que j’allais marquer »

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·23 aprile 2025
Nabil Bentaleb, joueur du LOSC, retrace aux côtés Smaïl Bouabdellah, son parcours qu’il l’a mené à retrouver les pelouses de Ligue 1 après son arrêt cardiaque en juin 2024. Il est le premier joueur à évoluer en Ligue 1 avec un défibrillateur cardiaque. L’intéressé s’est confié en longueur pour le podcast Kampo.
« Je jouais au foot avec mon frère et des amis. On faisait un 8 contre 8, j’étais en vacances. Je n’ai pas vraiment de souvenirs. Il y avait beaucoup de monde sur place, et on m’a expliqué ce qui s’était passé. C’était en début de match. Apparement, j’ai joué une minute et je me suis allongé tout doucement au sol. Et j’étais inconscient. À ce moment-là, j’ai fait un arrêt cardiaque. C’est mon grand frère qui m’a réanimé. »
C’était une nouvelle connaissance de mon corps.Nabil Bentaleb (joueur du LOSC), à propos de son arrêt cardiaque.
« C’était une nouvelle connaissance de mon corps. Je me disais, mon corps m’a lâché. Et même quand j’ai repris le sport. Je courais et je me disais, là maintenant je peux me réveiller dans deux jours. Mais tout ça dans ma tête, je le disais à personne. Je me suis fait opérer ici, à Lille. Ils m’ont mis un défibrillateur sous-cutané. Quand j’étais à l’hôpital, j’ai appelé directement (Christian) Eriksen. C’est lui qui m’a dirigé vers un cardiologue hollandais. »
« Au début, j’ai commencé avec mon kiné. Les moments les plus importants et les plus délicats, c’est les débuts. Tous les jours, on avait un programme à suivre que le cardiologue nous donnait. Il me faisait courir, juste pour analyser mes données. Pour voir comment mon cœur se comporte à l’effort. C’est stressant, parce que lui non plus ne sait pas comment mon cœur va réagir. J’ai pris l’avis de pas mal d’experts qui m’ont dit, OK, là, t’es bien encadré. »
« Je sais la veille que je vais être dans le groupe. J’étais prêt mentalement. Je n’étais pas surpris et je n’avais pas peur. […] Sur le corner, je sais que je vais me marquer. Et je l’ai dit après le match à mon frère et à mes amis. Si on avait mis une caméra sur moi, on se serait dit, lui, c’est un fou. J’ai rigolé tout seul avant qu’il tire, parce-que je savais que j’allais marquer. Dans ma tête, je me dis, c’est maintenant. Alors que j’ai jamais marqué sur corner ! C’était un moment exceptionnel parce qu’après, je cours, et j’explose mon cardio sur le sprint de la victoire et du but. »
Marius DELOBEL
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
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