RC Lens : milieu à tout faire en quête de stabilité, qui est Mamadou Sangaré ? | OneFootball

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·6 settembre 2025

RC Lens : milieu à tout faire en quête de stabilité, qui est Mamadou Sangaré ?

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Recrue la plus onéreuse de l’été au RC Lens avec Samson Baidoo, Mamadou Sangaré n’est pourtant pas le plus connu. Débarqué en Europe à 18 ans, le Malien a bourlingué – majoritairement – en Autriche avant de poser ses valises dans l’Artois. Le temps pour lui de développer une palette éminemment complète, à exporter sous les couleurs sang et or désormais. Présentation.

Avant le RC Lens, une post-formation mouvementée en Autrihe

Après Adama Coulibaly, Seydou Keita, Samba Sow, Cheick Doucouré ou encore Massadio Haïdara, un nouvel aigle malien s’est posé à Bollaert pour prendre son envol au RC Lens. Tout en espérant y créer un nid douillet et y passer plus de temps que dans les précédents avant d’aller voler sous d’autres cieux. Car depuis qu’il a quitté le Yeelen Olympique, club de Bamako, sa ville natale, Mamadou Sangaré ne s’est jamais vraiment posé sur la durée.


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Repéré par le célèbre réseau de recrutement de Red Bull, le milieu fait le voyage à Salzbourg (Autriche) à sa majorité. Prêté dans la foulée à Liefering, club satellite évoluant en deuxième division autrichienne et étape habituelle pour les nouveaux produits du RB Salzbourg, il franchit les étapes sans jamais s’installer dans la maison-mère. Convaincant en D2, il y a retourne via un nouveau prêt réussi au Grazer AK (2021-2022). Suffisant pour tenter sa chance à l’étranger (Zulte-Waregem, D1 belge, 2022-2023), avant d’être rapatrié dès l’hiver pour intégrer l’élite autrichienne avec un prêt abouti au TSV Hartberg (février 2023-juin 2024).

La récupération ou le fait de porter le jeu vers l’avant ? On a plutôt l’un ou l’autre ; lui, il a les deux. Ce qui est rare aujourd’hui.Pierre Sage, entraîneur du RC Lens, à propos de Mamadou Sangaré

Flairant le bon coup, le Rapid Vienne débourse 1,7 million d’euros l’été dernier pour l’arracher des griffes du RB Salzbourg, qui ne le retient pas. À tort ? Certainement. Pour sa première saison chez une grosse cylindrée de D1 autrichienne, le Malien impressionne : il s’érige comme le joueur remportant le plus de duels (198) et récupérant le plus de ballons (200) dans le championnat autrichien. De même en Ligue Conférence, où il porte son équipe jusqu’en quart de finale en étant le meilleur récupérateur de C4 (69 ballons récupérés). Un an après son arrivée seulement, le voilà revendu au RC Lens pour plus de quatre fois son prix d’achat (8M€).

Un milieu ultra-complet…

« Une piste que l’on valide totalement, le genre de joueur qui va énormément plaire à Pierre Sage et qu’il va pouvoir développer, estimait la référence Data’Scout à son arrivée. Vu son éventail de qualités très large, s’il parvient à confirmer son potentiel dans un grand championnat, c’est le type de profil qui peut exploser et être vendu très très cher. » « Une vraie satisfaction » pour Jean-Louis Leca, qui venait de mettre la main sur un profil parfaitement compatible avec la philosophie du RC Lens 2025/2026 : un joueur déjà prêt à jouer un rôle en Ligue 1, un actif valorisable à moyen et un profil adapté au “Sage Ball”.

Très complet, celui qui a souvent occupé un rôle plus avancé (milieu offensif) durant sa post-formation avant de se fixer à un poste plus reculé à Vienne a une palette technico-physique très large. Formidable récupérateur et travailleur sans ballon, il est aussi un milieu à l’aise techniquement en étant aussi bien capable de faire des différences par la projection que par la passe. Un profil vertical seyant parfaitement aux pré-requis attendus par Pierre Sage.

« C’est un profil entre Hamzat (Ojediran) et Andy (Diouf). Il a les caractéristiques de ces deux joueurs, disait l’entraîneur lensois à son arrivée. Il est capable d’avoir un rôle d’équilibre ou de joueur de projection. Son panel est assez large. Cela va déprendre de avec qui il est associé surtout. » Destiné à prendre la suite d’Andy Diouf, parti à l’Inter, et à s’installer dans le double-pivot aux côtés d’Adrien Thomasson dans le 3-4-2-1 lensois, Mamadou Sangaré a déjà livré de premières réponses. Pour le moins encourageantes.

« Son match est d’un très bon niveau », applaudissait un Pierre Sage « pas très surpris » après une première titularisation réussie contre Brest (3-1), avant la trêve internationale : « Ce qui est intéressant lorsqu’ils sont associés (avec Adrien Thomasson), c’est qu’ils peuvent se projeter alternativement, analysait le technicien artésien. L’autre aura toujours la conscience d’assurer l’équilibre. Ils sont assez différents et complémentaires. » De quoi différer du duo Diouf-Thomasson, alors que le premier avait notamment un rendement défensif moindre.

…mais pas encore parfait

« La récupération ou le fait de porter le jeu vers l’avant ? On a plutôt l’un ou l’autre ; lui, il a les deux. Ce qui est rare aujourd’hui », analysait un Sage conquis. Dont le staff aura néanmoins du travail pour faire fructifier un potentiel évident et une marge de progression encore forte dans certains aspects. S’il n’a pas été averti contre Brest, le Malien est encore une boule d’énergie à canaliser. Son agressivité au duel lui a notamment valu neuf cartons jaunes la saison passée (3e plus haut total en Bundesliga autrichienne).

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Daniel Derajinski/Icon Sport

Davantage décisif et buteurs lors de ses premières années autrichiennes, « Gaucher », comme ses proches le surnomment au pays, voit son impact statistique décroître au fil des saisons. La faute à un rôle de plus en plus reculé, mais aussi à une qualité de frappe encore irrégulière. Sans oublier une adversité qui progresse. Si le directeur sportif Jean-Louis Leca est convaincu qu’il « trouvera à Lens un environnement idéal pour continuer à grandir » et exploiter « un potentiel important », le milieu de 23 ans va aussi découvrir un championnat encore supérieur avec la Ligue 1. Avec tous les changements et l’exigence que cela comporte.

« Talentueux et impressionnant dans les séances d’entraînement » comme d’autres jeunes Sang et Or, dixit Adrien Thomasson, Mamadou Sangaré possède aussi une « personnalité en adéquation avec notre projet », promet Leca. Bollaert a déjà pu le constater avec plaisir avant la trêve internationale, durant laquelle il est parti représenter le Mali (6 sélections). Et espère en voir autant face au PSG (14 septembre) et contre Lille (20 septembre) d’un joueur déjà responsabilisé : ni Hamzat Ojediran (21 ans), ni Fodé Sylla (19 ans, ni Andrija Bulatovic (18 ans) n’ont une telle étoffe pour accompagner Adrien Thomasson dans l’entrejeu artésien.

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport

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