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·2 ottobre 2024

Sébastien Faure (ex-OL) : "Les Rangers, une vraie religion pour les supporters"

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Finaliste de la Ligue Europa en 2022, les Glasgow Rangers ont pourtant touché le fond au début des années 2010 avec une descente en D4 pour des problèmes financiers. Formé à l’OL, Sébastien Faure a définitivement lancé sa carrière professionnelle dans le club de Glasgow. Pour Olympique-et-Lyonnais, le défenseur de Limonest revient sur cette expérience.

La genèse de son arrivée aux Rangers

"Quand je sors de la Coupe du monde U20 en 2011, il y a West Ham qui est intéressé, mais ils me voulaient gratuitement. Mais à l’époque, Jean-Michel Aulas et Rémi Garde ne voulaient pas que je parte, et encore moins sans indemnité. Du coup, ils n’ont pas donné suite, ça ne s’est pas fait, mais ça m’avait enthousiasmé. Depuis le championnat d’Europe, j’avais dit à mon agent de l’époque et mes parents que ça me disait bien d’aller jouer en Angleterre. Ça me correspondait bien.

Je fais mon année à l’OL, mais je ne m’entraîne pas beaucoup avec le groupe, donc à la fin de la saison, je choisis de me mettre en danger et de trouver autre chose en faisant des essais. J’en ai fait à Reading, où ça s’était bien passé, mais ils montaient en Premier League, et à Leeds, où ça n’a pas matché. En rentrant, j’ai eu un petit coup derrière la tête parce qu’on était début août. Et à ce moment, mon agent me dit qu’il y a les Rangers. Je dis non tout de suite, car même si ce sont les Rangers, ils sont descendus et puis tu as l’impression de régresser à 21 ans. Il insiste, j’appelle mes parents, mais je reste sur ma décision et finalement, il me "force" parce qu’il a pris un billet d’avion pour Manchester.


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Je fais mon premier entraînement avec eux le lendemain avec le "loft" et le soir, il y a match de Coupe de la Ligue comme ils sont en D4. Et là, 38 000 personnes à Ibrox Park début août. J’hallucine et là, je suis sous le charme. Entre le centre d’entraînement le matin et l’ambiance le soir, j’étais prêt à signer. On était des pros qui n’étaient pas à leur place. C’est comme si l’OL ou Marseille descendaient en National 2 et encore les Rangers, c’est encore plus mythique. Durant cette saison, il y a eu 45 000 spectateurs en moyenne au stade. C’était tout le temps plein. On a marché sur tout le monde pendant deux saisons."

L’ambiance à Ibrox Park

"Le Celtic, j’y suis allé une fois. Au niveau son et ambiance, c’est quelque chose avec le You’re never walk alone. Juninho avait dit un jour que ce stade avait quelque chose. Mais Ibrox n’a rien à envier, même si c’est différent. La différence entre la France et l’Écosse est que quand les 50 000 personnes vont se mettre à chanter, à se lever, à taper dans les mains, ça n’a rien à voir. Il y a 30 secondes de l’hymne du club a capela

Des fois, il y a le coup d’envoi, pendant 15 secondes, tu as tout le monde debout et qui chante. Si tu ne connais pas, tu as envie de te mettre au poteau de corner et de profiter du moment. C’est plus que des frissons, c’est spécial. Ils vivent le foot, les Rangers, c’est une vraie religion pour les supporters du club. Quand tu le vis au quotidien pendant trois ans, tu vis des choses que tu ne connaitras jamais en France. Il y avait 4 000 supporters qui nous suivaient à l’extérieur en D4. Ils avaient appelé ça la "Rangers Road", la route pour remonter en première division.

C’est ancré en eux. Il y en a en France, c'est sûr, mais il y a moins ce sentiment d’appartenance. Les jours de match, c’est sacré. Ils se réunissent trois heures avant et pas forcément dans le stade. Des fois, on s’échauffait et 20 minutes avant le coup d’envoi, il n’y avait personne en tribunes, on se demandait où ils étaient. Et une fois dans le couloir, tu entends ce bourdonnement. C’était familial. Les joueurs, en sortant du match, on pouvait passer une heure à signer des autographes dans notre voiture parce qu’on n’était pas parqué et qu'on croisait les supporters."

La rivalité avec le Celtic

"Malgré des divisions différentes, j’ai eu la chance de faire deux Old Firm dont une demi-finale de Coupe qui était juste incroyable avec du bleu d’un côté et du vert de l’autre. L’ambiance était folle, car cela faisait deux ans qu’il n’y avait pas eu de confrontation. C’était hallucinant. La rivalité, on l’avait au club, avec les journaux. Tu sentais que le Celtic, s’ils avaient pu complètement enterrer les Rangers, c’était parfait pour eux. Les Rangers faisaient tout pour remonter. Et puis, il y avait les quartiers dans Glasgow. Au sud-est, ceux du Celtic. L’architecture est absolument différente, on se croirait en Irlande. Et de l’autre, tu as le quartier de Govan qui est celui des Rangers."

Sa relation avec les Rangers

"Je les suis toujours. Il y a des applications qui sont pas mal pour suivre les résultats (rires). J’ai suivi la remontée en première division, quand Steven Gerrard a repris l’équipe. Quand ils ont gagné le titre, ça m’a fait quelque chose. En plus, c’est le seul depuis qu’ils sont remontés. J’ai toujours un ou deux contacts dans le club. Le seul regret que j’ai est de ne pas avoir pu connaitre la première division avec eux. J’avais signé trois ans, mais mon but était de pouvoir signer au moins pour une saison de plus après. Mais, à côté, je me dis que sans nous, le club ne serait jamais remonté. Tu ne sais jamais comment ça va se passer quand tu descends."

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